Livre de Patrick Buisson: Nicolas Sarkozy fustige la « calomnie et la trahison »

L’ancien chef de l’Etat, visé par le brûlot de son ancien conseiller, a assuré mercredi qu’il ne se laisserait pas « impressionner par la moindre manoeuvre, aussi grossière soit-elle ».

Sale semaine pour Nicolas Sarkozy. En repli des sondages, le candidat à la primaire à droite est confronté à une série de turbulences. Alors que Mediapart a publié de nouvelles révélations sur un éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Patrick Buisson publie ce jeudi un livre à charge contre l’homme qu’il a conseillé pendant cinq ans à l’Elysée. Livre dont les bonnes feuilles ont été publiées dans L’Express.

Lors d’un meeting à Chantilly mercredi soir, Nicolas Sarkozy a fait mine de ne pas s’intéresser à ces affaires. « Rien ne me détournera de mon projet. Rien ne me dissuadera de tout donner pour le peuple de France. Rien », a insisté le candidat à la primaire à droite.

« Manoeuvre grossière »

« Quand on est candidat à la présidence de la République, on doit avoir le cuir épais. Très épais », a-t-il lancé. « Quand on aspire à conduire le destin de notre pays, on ne se laisse pas impressionner par la moindre manoeuvre, aussi grossière soit-elle ».

« Quand on sait l’ampleur des défis que notre pays doit relever, on ne recule pas, même devant la bassesse, même devant l’outrance, même devant la calomnie, même devant la trahison. Au contraire, on est fort, parce qu’on sait qu’il ne peut y avoir de place pour la faiblesse pour celui qui veut vraiment changer notre pays. »

« J’ai une capacité de résistance »

« Ceux qui pensent pouvoir m’atteindre doivent savoir que j’ai une capacité de résistance, une détermination et une volonté que l’expérience du pouvoir et de la vie n’a eu de cesse de renforcer. Je ne suis d’ailleurs pas le premier à subir de telles attaques. Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et même François Mitterrand ont eu leur lot de caricatures, d’insultes, de coups bas », a-t-il fait remarquer.

« Ma sérénité et mon sang-froid sont, au minimum, égaux à ceux dont ils ont su faire preuve à l’époque. Ceux qui pensent pouvoir me décourager doivent savoir qu’ils se décourageront avant moi. Ceux qui veulent démobiliser notre électorat doivent savoir que je (…) ne laisserai personne vous dire ce qu’il faut penser. Les débats qui seraient acceptables et ceux qui ne le seraient pas », a-t-il également affirmé.