Les 14 victimes présumées de Denis Baupin posent à visage découvert

Neuf mois après avoir pris publiquement la parole pour accuser Denis Baupin de harcèlement et d’agression sexuelle, elles prennent la pose pour peser dans le débat de la campagne présidentielle.

Elles ne veulent pas être oubliées. Les quatorze femmes qui accusent le député Denis Baupin de harcèlement et d’agression sexuelle prennent la pose, ce lundi. L’objectif, presque un an après avoir pris la parole et en pleine campagne présidentielle, est d’imposer la lutte contre le harcèlement sexuel dans le débat.

Il y a un an, c’est un cliché qui faisait sortir Sandrine Rousseau, Elen Debost, Isabelle Attard, Annie Lahmer et dix autres femmes du silence: Denis Baupin avait participé à la campagne Mettez du rouge visant à lutter contre les violences faites aux femmes, durant le mois de mars. Deux mois plus tard, les témoignages des victimes présumées étaient dévoilés par Mediapart et France Inter. Certains faits remontent à une quinzaine d’années.

4 voix pour 140 femmes?

Ce lundi, les quatre élues posent face caméra et dix femmes posent de dos, à l’arrière. Le mot d’ordre: « violences sexuelles: ne nous taisons plus! ». Le hashtag #14voix140femmes (14 voix = 140 femmes?) qui accompagne le cliché vise à rappeler qu’en France, seule une victime sur dix dépose plainte après une agression sexuelle ou un viol.

Le député écologiste, qui nie toujours les accusations, a été confronté en décembre à l’une de ses accusatrices, Isabelle Attard, après l’ouverture de l’enquête au printemps dernier.