Affaire Troadec : le récit glaçant d’Hubert Caouissin

Ce sont des aveux qui tiennent sur dix-sept pages: les zones d’ombre dans l’affaire Troadec s’éclaircissent peu à peu, après la publication, ce jeudi, par Le Télégramme, du récit macabre d’Hubert Caouissin. Le principal suspect du quadruple assassinat au sein de la famille Troadec s’est longuement livré aux enquêteurs. Dans ce compte-rendu très précis, on apprend notamment qu’Hubert Caouissin n’est pas rentré par effraction chez sa belle-famille, mais qu’il a profité d’une porte laissée ouverte par la mère, Brigitte Troadec. Il entre dans la maison vers 23h30 et se cache dans la buanderie de la maison. Les deux parents, dont la chambre se trouve à l’étage, l’entendent et finissent par descendre, doucement. Sans pied-de-biche, comme cela avait été dit au début de l’enquête. L’outil est dans le garage, où la dispute mène les trois adultes. D’abord dans les mains de Pascal Troadec, Hubert Caouissin arrive à s’en saisir pour frapper le couple. Les enfants, qui dormaient au rez-de-chaussée, sont réveillés et font alors irruption dans le garage. Sébastien est immédiatement frappé à la tête, tandis que les coups s’abattent sur Charlotte, jusque dans sa chambre. Alors que Hubert Caouissin donne les derniers coups à son beau-frère, Brigitte Troadec se réfugie dans la salle de bain, referme la porte sur le pied-de-biche et tente de l’arracher des mains d’ Hubert Caouissin. En vain. Elle sera tuée, comme son époux et ses enfants. La suite rejoint les premières déclarations du suspect: Hubert Caouissin retourne chez lui le lendemain matin, avant de revenir avec sa compagne pour nettoyer la maison pleine de traces de sang.