Quand le shopping s’est arrété

Nous ne faisons plus de shopping. Ces jours sont révolus. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu l’auditeur KPMG dans sa dernière enquête sur les habitudes d’achat de la planète.

Une technologie en évolution rapide et des systèmes de logistique et de paiement rationalisés ont vu 1,9 billion de dollars américains dépouillés des magasins traditionnels – magasins locaux, centres commerciaux et détaillants de rue. Le Global Online Consumer Report de 2017, qui a interrogé 18430 personnes dans 50 pays, a noté que «des millions de consommateurs ne font plus leurs achats, mais font littéralement des achats – à tout moment et partout.»

Armé d’appareils mobiles, l’acheteur d’aujourd’hui navigue en permanence, compare les prix, lit des critiques et achète des articles. Et ces articles peuvent être achetés en ligne simplement en cliquant sur un bouton, avec l’article livré à une adresse personnelle, quelle que soit sa taille – livres, tables à manger, réfrigérateurs, kayaks, trampolines, même les véhicules sont achetés en ligne ces jours-ci. Le rapport note que le grand boom des achats en ligne transfrontaliers – en particulier les milléniaux préfèrent acheter «des produits uniques ou spécialisés d’autres pays» – a conduit à une situation où l’Europe de l’Est et la Russie importent 43 pour cent de tous les achats en ligne; L’Amérique latine 43 pour cent, et Singapour et le Vietnam en importent 43 pour cent et 55 pour cent respectivement.

Pour faciliter les «achats pour toujours», plus de 34 millions de conteneurs maritimes de vingt pieds sont transportés dans le monde entier vers des ports situés dans 200 pays, et 680 millions de conteneurs sont traités par les ports du monde entier chaque année. Sans surprise, pour la période 2007-2012, l’industrie du transport maritime international a produit en moyenne 866 millions de tonnes d’équivalent CO2 chaque année, ce qui représente 2,4 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre devrait atteindre 17% des émissions mondiales de carbone d’ici 2050. Si l’industrie internationale du transport maritime était considérée comme une nation, note l’Organisation maritime internationale, elle serait le sixième plus grand pollueur climatique au monde.