Le curieux sondage sur l’image d’Estrosi payé par la région Paca

Cinq questions d’un sondage commandé par la région Paca portent sur l’image personnelle de son nouveau président, Christian Estrosi. L’entourage du maire de Nice évoque des questions habituelles dans ce type d’enquêtes, qui aborde également des thématiques régionales.

Christian Estrosi fait-il un usage immodéré des sondages? Une enquête payée par la région Paca sur une série de thématiques régionales comporte également plusieurs questions concernant l’image personnelle de son nouveau président, a confirmé samedi son entourage, après des révélations faites par le site Mediapart.

Dans la liste d’une vingtaine de questions posées aux habitants de la région, plusieurs thématiques sont abordées, allant des transports aux aides aux entreprises en passant par le maillage du territoire et les services de la région. L’opinion des sondés est aussi recueillie sur une liste de 33 personnalités politiques régionales, comme Christophe Castaner, tête de liste socialiste aux dernières régionales et Marion Maréchal-Le Pen, la candidate frontiste défaite au 2e tour.

Mais cinq questions portent sur l’image de Christian Estrosi, membre du parti Les Républicains: est-elle bonne ou mauvaise, s’est elle améliorée ou dégradée?, et 20 qualificatifs sont testés: est-il dynamique, moderne, doté d’une envergure nationale, rassembleur ou sectaire? est-il plus à gauche ou plus à droite qu’avant, et dans quel sens doit-il, à la présidence de la région, gouverner?

Le coût du sondage demeure inconnu

« L’institut propose toujours des questions sur l’exécutif » dans ce genre d’enquêtes, explique l’entourage de Christian Estrosi. Les questions de ce sondage ont été réalisées après l’élection du président de la région, élu en décembre dernier, mais le contrat passé avec l’institut CSA, prévoyant la réalisation d’une série d’enquêtes remonte à « la précédente majorité », celle du socialiste Michel Vauzelle, explique l’entourage de Christian Estrosi.

« Les circonstances particulières » des dernières régionales, à l’issue desquelles le Front National représente seul l’opposition au Conseil régional, et la mise en place voulue par Christian Estrosi d’un « conférence régionale » pour porter la voix de la gauche, qui n’a pas d’élus, « ont conduit à poser les questions » épinglées par Mediapart, a-t-on souligné. Le Conseil régional n’était pas en mesure samedi de préciser le coût du sondage pour la collectivité.