Laurence Rossignol parle de « nègres américains » puis avoue une « faute de langage »

Interrogée ce mercredi matin sur la mode islamique, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a risqué une comparaison entre esclavage et burqa. Dans son entourage, on réfute « toute volonté de choquer ».

La phrase n’est pas passée inaperçue. Interrogée sur la mode islamique sur RMC, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol a lâché qu’il y avait bien « des nègres américains qui étaient pour l’esclavage ». Elle répondait à une question de Jean-Jacques Bourdin qui l’interrogeait sur les femmes qui choisissent de porter le voile.

Cette comparaison a réveillé Twitter, où certains internautes estiment que la ministre a « raté la formation du gouvernement contre le racisme », en pleine campagne « Tous unis contre la haine ».

Dans l’entourage de Laurence Rossignol, contacté par L’Express, on réfute toute volonté de « provocation de la part de la ministre, ni volonté de choquer ».

« Référence pas évidente »

« Le mot nègre est un mot péjoratif, qui ne s’emploie plus que pour évoquer l’esclavage en référence à l’ouvrage de Montesquieu. C’est un mot que la ministre n’emploie en aucune autre circonstance. Elle a sous-estimé le fait que la référence n’était pas évidente », explique-t-on.

Lors de cet interview, la ministre a par ailleurs fustigé les marques vendant des vêtements islamiques estimant qu’elles étaient « irresponsables » et faisaient « d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes ».