Tafta: pour Manuel Valls, « nous sommes trop loin du compte »

Après le secrétaire d’Etat Matthias Fekl, le Premier ministre a émis ce mardi des doutes sur la possibilité que la France puisse signer le Traité de libre-échange transatlantique.

Au diapason du reste de la classe politique. Manuel Valls a averti ce mardi que le projet de traité de libre-échange transatlantique (Tafta ou TTIP) « ne pourra pas aboutir » s’il ne garantit pas le maintien du « niveau d’exigence » de la France en matière de santé et d’environnement.

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« Aujourd’hui nous sommes trop loin du compte », a-t-il estimé, lors de son discours de clôture de la Conférence environnementale à Paris. Le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl, qui suit les négociations pour la France, avait jugé que la possibilité de conclure un accord « s’éloignait », mardi matin sur RTL. « Il n’y a pas de frénésie ni française ni européenne à signer à n’importe quel prix, n’importe quoi », avait-t-il assuré.

« Nous n’avons pas d’urgence »

A Hanovre, en Allemagne, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a lui aussi plaidé pour un accord « complet, ambitieux, qui ne doit renier aucun de nos intérêts » et négocié « en parfaite transparence », ajoutant: « Nous n’avons pas d’urgence ».