Loi Travail: entre Valls et la CGT, les relations se réchauffent

Alors qu’une nouvelle semaine de contestation s’ouvre contre la loi Travail, le gouvernement distille ses appels au calme et tente de donner des gages aux syndicats et aux opposants.

L’heure est à l’apaisement, après des semaines d’affrontements sur la loi Travail. Depuis le début de la semaine, le gouvernement égraine les appels au calme après les déclarations fracassantes du patron des patrons, Pierre Gattaz, qui a estimé lundi que certains militants CGT se comportaient comme des « voyous », des « terroristes ».

Valls condamne les propos de Gattaz

Une comparaison qui n’est pas du tout passée et qui a poussé la Confédération générale du travail, opposée à la loi Travail, à déposer une plainte pour diffamation, mardi.

Le même jour, le Premier ministre lui-même est monté au créneau pour dénoncer ces propos, qu’il a jugé « pas acceptables ». Un soutien timide mais franc, qui illustre le réchauffement des relations entre la CGT et le gouvernement.

Manuel Valls a par ailleurs joint samedi, par téléphone, Philippe Martinez. Une première depuis le mois d’avril qui a été bien perçue. « Quand on se parle [avec le gouvernement, NDLR], c’est quand même mieux » s’est réjoui Philippe Martinez. « On a pris ça comme une volonté de dialoguer, c’est ce qu’on demande depuis trois mois », a-t-il poursuivi.

Des cadeaux en coulisses

Mais pour l’instant, ce rapprochement n’a pas abouti à grand chose: Philippe Martinez continue d’appeler au retrait de la loi. Ce mardi matin, il a énuméré les quatre articles refusés par la CGT – l’inversion de la hiérarchie des normes, le périmètre des licenciements collectifs, la question du référendum en entreprise, et la médecine du travail – tandis que le chef du gouvernement rappelait, de son côté, sa fermeté à faire adopter la loi portée par la ministre du Travail Myriam El Khomri. « Reculer serait une faute politique », a-t-il assuré devant des députés socialistes.

LIRE AUSSI >> Loi Travail: en coulisses, les cadeaux du gouvernement aux syndicats