Début du conseil national des Républicains, sans Juppé en raison d’une panne à Orly

Paris – Alain Jupp tait dans l’impossiblit de rejoindre le Conseil national des Rpublicains, qui se tient samedi Paris la Mutualit, en raison d’une panne informatique l’aroport d’Orly, qui l’a empch de « dcoller de Bordeaux », a indiqu l’ancien Premier ministre sur son compte Twitter.

« Au moment de décoller de Bordeaux, Orly est fermé. Impossible de rejoindre le Conseil national LR à temps. Dommage! J’avais préparé un bon discours« , a tweeté le maire de Bordeaux, candidat à la primaire pour 2017.

Selon une source LR, d’autres responsables du parti se sont eux retrouvés eux aussi dans l’incapacité de rejoindre Paris dans la matinée, comme Eric Ciotti, bloqué à l’aéroport de Nice.

Cette journée est un moment « important pour nous, il s’agit de donner l’image d’une famille prête à gagner les élections régionales« , a affirmé Jean-Pierre Raffarin, président du Conseil nationale LR, à l’ouverture des travaux.

Toutes les listes des candidats de la droite et du centre pour le scrutin de décembre doivent être validées à cette occasion.

Régionales: au FN, l’appât du gain électoral suscite des tensions internes

Paris – Ranon d’un succs annonc, les rgionales de dcembre, o le Front national devrait faire lire plusieurs centaines de conseillers rgionaux, suscitent des tensions internes autour de la question des investitures.

« C’est une élection facile pour le FN, ça aiguise les appétits« , reconnaît un cadre frontiste. Régionales après régionales, le FN a obtenu à chaque fois des élus sur tout le territoire, par exemple une centaine en 2010, période pourtant bien plus difficile pour le FN.

Avec la dynamique actuelle du parti, en tête dans les intentions de vote et possible vainqueur en Nord-Pas-de-Calais-Picardie voire en Paca, il n’est guère surprenant que, comme dans les autres partis, les investitures suscitent nombre de débats.

En Allier, par exemple, des adhérents frontistes ont accusé Marine Le Pen d' »anéantir » leur fédération après l’éviction de leurs candidats, au profit de « parachutés« . Dans le Maine-et-Loire, le patron du FN local, Gaétan Dirand, a quitté le parti après qu’un étudiant de Sciences Po Paris, Aymeric Merlaud, déjà candidat aux départementales en mars, ait pris la tête de liste. « Un choix de Paris« , a commenté à l’Opinion Pascal Gannat, tête de liste FN régionale.

Des remous ont aussi eu lieu dans les Vosges, le Lot-et-Garonne, la Dordogne, etc.

Mais les critiques les plus fréquentes concernent Paca et l’Île-de-France, qualifiée de « région des parachutés » par un ténor du parti et où figurent plusieurs proches de Florian Philippot.

Le patron de la fédération des Hauts-de-Seine, proche de Jean-Marie Le Pen, a démissionné de ses fonctions. Les trois premiers de la liste, seuls éligibles, n’étaient pas actifs localement. Le troisième est Axel Loustau, trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, mis en examen dans l’enquête sur le financement des campagnes du parti. « Il a ses casseroles, mais il vit dans le 92 depuis 38 ans« , assure-t-on.

En numéro deux dans le Val-de-Marne se trouve Gorete Varandas, dirigeante de la société Gwenloc qui a acheté 44 dupli-copieurs loués aux fédérations FN, l’un des éléments selon une source proche du dossier qui a contribué à la mise en examen du FN lui-même pour recel d’abus de biens sociaux dans cette enquête. Les juges soupçonnent Riwal, « prestataire de services » du FN dirigé par un proche de Marine Le Pen, d’avoir financé ce matériel.

Pour plusieurs frontistes, la présence de M. Loustau et de Mme Varandas sur les listes sont une forme de compensation pour les ennuis de justice.

- « Ca va bouger » après les élections –

« On n’est pas inquiétés par la justice, pas d’un parti de gauche, pas des amis de la direction… On sera sur les listes’ » se demandent les militants de base, résume, amusé, un historique FN.

Les listes sont validées lors de « CNI« , conclaves internes parfois tendus. Mi-octobre, Florian Philippot s’en est pris de manière musclée à Marion Maréchal-Le Pen, lui reprochant d’avoir déjeuné avec son grand-père et avançant qu’elle devait son succès politique à son nom plutôt qu’à ses « qualités« .

Cette information du Canard Enchaîné a été confirmée à l’AFP par de nombreuses sources internes, mais Florian Philippot l’a qualifiée de « complètement fantaisiste« .

Les listes en Paca, menées par la députée du Vaucluse, ont suscité de fortes brouilles plus médiatiques, notamment autour de l’investiture dans les Alpes-Maritimes d’Olivier Bettati, un ancien proche de Christian Estrosi, et de la mise au rebut de conseillers régionaux FN sortants proches de Jean-Marie Le Pen. Au final, seul Gérald Gérin, son assistant personnel, a été « repêché« . D’après plusieurs sources, le nom d’un autre conseiller régional, Sébastien Copin, a été évoqué mais refusé par la CNI. Il se présentera donc sur la liste de Jacques Bompard (Ligue du sud), comme sept autres conseillers régionaux sortants.

« Si ça chauffe pas en CNI, ça chauffe jamais« , dédramatise un « mariniste« , qui n’y voit guère de conséquences. Un mécontent pronostique le contraire: « Ca va bouger en janvier. Les gens seront élus pour six ans, ils pourront l’ouvrir sans risque« .

Régionales en Ile-de-France: Dupont-Aignan veut donner « un grand coup de balai »

Paris – Nicolas Dupont-Aignan, tte de liste de Debout la France pour les rgionales en le-de-France, a prsent samedi ses listes « citoyennes » pour donner « un grand coup de balai » et ne pas la laisser la rgion « kidnappe par Hollande ou Sarkozy ».

« L’enjeu, c’est d’avoir des listes qui ressemblent aux électeurs et connaissent leurs préoccupations. On ne veut pas laisser la région kidnappée par Hollande ou Sarkozy« , a déclaré à l’AFP M. Dupont-Aignan, précisant que « (Claude) Bartolone, c’est Hollande président de région par procuration et (Valérie) Pécresse, c’est de même nature, c’est Sarkozy président par procuration« .

Claude Bartolone (PS) et Valérie Pécresse (Les Républicains) sont au coude à coude dans les sondages, qui donnent le président de Debout la France non loin de la barre des 10%, seuil nécessaire au maintien au second tour, son objectif.

Ses listes comptent « 39 élus locaux dont 7 maires, 15 membres de l’association des usagers des transports, 65% des colistiers viennent du privé, 35% du public, il y a 12 étudiants et apprentis, tous les métiers sont représentés et la moyenne d’âge est de 48 ans« , a souligné le député-maire de Yerres (Essonne). Selon lui, trois quarts des candidats sont des adhérents de son parti, l’autre quart étant composé de non encartés.

M. Dupont-Aignan a souhaité présenter ses candidats devant la statue du général de Gaulle sur les Champs-Élysées, « symbole de l’intégrité et de l’esprit de résistance que mes listes incarnent« .

Les meilleurs exemples à ses yeux sont Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte dans le scandale de l’évasion fiscale d’UBS en France, tête de liste à Paris, et Jean-Claude Delarue, porte-parole du Collectif des usagers des transports, tête de liste en Seine-et-Marne. « On veut un grand coup de balai en Ile-de-France« , a-t-il ajouté.

« M. Bartolone et Mme Pécresse sont les purs produits de ce que les Français et les Franciliens ne veulent plus« , a-t-il assuré, égratignant au passage le candidat du Front National Wallerand de Saint Just, « qui ne connaît pas la région et est élu en Picardie« .

« Les gens sont contents d’avoir enfin le choix, qui n’avait jamais existé, d’une liste crédible et indépendante et qui ne soit pas aux extrêmes« , affirme-t-il en prédisant qu’il sera au second tour.

L’épisode, début novembre, où Valérie Pécresse a qualifié de « faute morale et politique » sa candidature a laissé des traces. « Elle me dénie le droit de me présenter, c’est ahurissant quand on réfléchit. Mais je devrais lui dire merci, elle m’a fait ma semaine !« , assure le député.

L’unité affichée par les Républicains pour les régionales battue en brèche

Paris – Les Rpublicains se sont runis samedi Paris pour valider leurs listes aux rgionales de dcembre, qui s’annoncent favorables la droite, mais leur unit proclame est battue en brche par les candidats la primaire qui devaient scher une nouvelle fois le discours de Nicolas Sarkozy.

De nombreux responsables du parti étaient présents à la Mutualité, aux côtés des quelques 2.000 conseillers nationaux, le « Parlement » du parti: outre Nicolas Sarkozy, président des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux, Laurent Wauquiez, numéro trois, Jean-Pierre Raffarin, président du Conseil national, Christian Estrosi, Brice Hortefeux, Bruno Le Maire, Eric Woerth et Eric Ciotti.

Alain Juppé, maire de Bordeaux, qui devait prononcer un discours en milieu de journée, a dû déclarer forfait, une panne informatique à l’aéroport d’Orly l’ayant empêché de « décoller de Bordeaux« .

« Dommage ! J’avais préparé un bon discours« , a tweeté l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire pour 2017, qui avait toutefois prévu de s’éclipser avant le discours de clôture de M. Sarkozy pour aller soutenir des candidats en Corrèze.

François Fillon, lui aussi candidat à la primaire, est également absent… pour cause de déplacement à La Réunion. Et Bruno le Maire, qui annoncera sa candidature à la pré-présidentielle courant 2016, n’écoutera pas non plus le discours de l’ex-chef de l’Etat: il doit se rendre au Salon Made-in-France, porte de Versailles.

Les têtes de liste Républicains étaient présents, notamment Virginie Calmels (Aquitaine), qualifiée de « phénomène » par M. Raffarin, et Dominique Reynié (Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon), dont le discours énergique a été très applaudi.

M. Reynié venait pourtant de faire l’objet d’un sévère rappel à l’ordre à la tribune de M. Sarkozy, qui n’a pas apprécié qu’il ait modifié de lui-même vendredi la liste des candidats de l’Hérault, adoptée en Commission nationale d’investiture le 7 octobre. « Du jamais vu !« , s’est offusquée une personnalité LR auprès de l’AFP.

- « Auberge espagnole » –

« En politique, il y a quelque chose à laquelle j’accorde beaucoup d’importance, c’est le respect de la parole donnée » et Les Républicains, « ce n’est pas une auberge espagnole, il y a une discipline, une organisation« , a asséné M. Sarkozy, sans jamais prononcer le nom de l’ex-politologue.

M. Reynié a déposé vendredi ses listes à la préfecture en ôtant, de celle de l’Hérault le nom du secrétaire départemental LR, Arnaud Julien, proche de Nicolas Sarkozy, « pour plus de représentativité« , a-t-il dit.

« C’est bien de faire tout (…) pour avoir l’investiture. Une fois qu’on l’a, ne l’oubliez pas !« , a martelé M. Sarkozy.

« J’ai pris un engagement, cher Nicolas: cette région, jugée imprenable, je veux la prendre« , lui a rétorqué M. Reynié. Il a raconté avoir décidé de s’engager en politique après une discussion avec M. Sarkozy au cours de laquelle ce dernier lui a dit: « Je suis un homme d’action et toi, tu es un homme de réflexion« . « On peut être homme d’action et de réflexion en même temps« , a tenu ensuite à préciser M. Raffarin.

Beau joueur malgré un sourire un peu crispé, M. Sarkozy a applaudi M. Reynié, surtout quand ce dernier a lâché que « le FN n’est qu’un cartel familial dont le bonheur personnel est indexé sur le malheur de notre pays« .

Outre la validation des listes régionales, les conseillers nationaux ont validé le budget du parti, présenté par Daniel Fasquelle, trésorier: LR devrait avoir un « bénéfice budgétaire de 4 millions d’euros en 2016 » (38,6 millions de recettes pour 34,6 millions de dépenses). 5 millions d’euros sont réservés à l’organisation de la primaire de novembre 2016, a précisé un collaborateur de M. Fasquelle à l’AFP.

Plusieurs tables rondes ont donné l’occasion aux différents caciques de s’exprimer. M. Estrosi, qui affronte notamment Marion Maréchal-Le Pen en Paca, a assuré que « combattre le Front national (était) un devoir national« . « Il faut faire comprendre que les extrêmes sont une impasse« , a lancé NKM. « La gauche est aux abois, il faut faire des régions des laboratoires pour 2017« , a affirmé Luc Chatel.

Un islamiste radical écroué pour un projet d’agression d’une députée socialiste

L’homme de 32 ans projetait de s’en prendre la dpute socialiste de Paris Seybah Dagoma. Il a t mis en examen et crou mardi.

Un homme de 32 ans, qui se présente comme un musulman radical, a été écroué mardi pour un projet d’agression contre la députée socialiste Seybah Dagoma, a indiqué jeudi une source judiciaire confirmant une information de la publication La Lettre A et LeFigaro.fr.

L’homme s’est dénoncé

Selon des sources proches du dossier, interrogées par l’AFP, l’homme s’est dénoncé de lui-même auprès de la plateforme de signalement antijihad mise en place par le ministère de l’Intérieur. Il a ensuite été interpellé le 29 octobre, en région parisienne, puis mis en examen pour « entreprise individuelle terroriste » et placé en détention, rapporte lefigaro.fr.

Ce trentenaire, qui a fait de la prison pour des faits de droit commun, n’était pas connu des services de justice pour des faits de terrorisme.

Dans l’Allier, des adhérents du FN accusent Marine Le Pen d »anéantir » leur fédération

Clermont-Ferrand – Des militants FN de l’Allier accusent la prsidente du parti, Marine Le Pen, de vouloir « anantir » leur fdration aprs l’viction de leurs candidats aux lections rgionales en Auvergne/Rhne-Alpes, au profit de candidats « parachuts » sur leur dpartement.

« Marine Le Pen a choisi d’anéantir notre fédération en ne présentant aucun candidat bourbonnais, laissant la fédération sans secrétaire départemental« , écrivent ces adhérents, réunis en collectif, sur le site internet du groupe FN au conseil municipal de Vichy (Allier).

Les militants « ne réclament ni récompenses ni passe-droits, seulement un minimum de respect, un droit de regard sur les candidats amenés à les représenter, plus de démocratie interne« , ajoutent-ils, dénonçant par ailleurs une « mascarade« , l' »amateurisme » et le « népotisme » du parti de Marine Le Pen.

Cette tribune fait suite à la démission de la secrétaire départementale de l’Allier, Claudine Lopez, qui a définitivement quitté le FN fin octobre. Puis à celle vendredi dernier de la tête de liste du FN désigné pour les régionales, Guillaume de Longeville, préférant jeter l’éponge à son tour.

Il avait refusé sur sa liste la présence en position éligible d’un candidat qui avait multiplié les « fautes morales et politiques » mais qui était imposé, selon lui, par les instances nationales du parti d’extrême droite.

Ce candidat est notamment lié à l’appel à manifester samedi dernier devant l’ancienne base aérienne de Varennes-sur-Allier qui accueille quelques 200 migrants, manifestation qui n’a finalement pas eu lieu.

« Ces propos était pour moi inadmissibles. Il faut faire une distinction fondamentale entre les politiques migratoires, contre lesquelles il faut lutter, et les immigrés eux-même qui en sont bien souvent victimes et qui déchantent une fois arrivés en Europe« , a-t-il expliqué à l’AFP.

Guillaume de Longeville, qui n’est pas militant du FN mais responsable délégué départemental du SIEL (Souveraineté, Indépendance Et Libertés, un mouvement allié au FN, NDLR), a contacté à ce sujet les instances nationales du FN, sans succès.

Les dix autres colistiers ont été à leur tour évincés de la liste par la direction nationale, qui a choisi comme nouvelle tête de liste le secrétaire départemental FN du Jura Thibaut Monnier, « domicilié en Rhône-Alpes« , et qualifié de « parachuté » par les membres du collectif.

« Il y a eu des incompréhensions entre les militants de l’Allier depuis quelques mois. Nous avons préféré couper court pour sauver cette fédération et la rebâtir début 2016« , a justifié le candidat du FN aux élections régionales en Auvergne/Rhône-Alpes, Christophe Boudot.

Crise migratoire : la solution humanitaire est dans une répartition régionale selon Cazeneuve

Vitry-le-Franois (France) – Le ministre de l’Intrieur, Bernard Cazeneuve, a estim jeudi Vitry-le-Franois (Marne) que « la vritable solution humanitaire pour la +jungle+ de Calais » (Pas-de-Calais) consistait rpartir dans les rgions de « petits groupes de rfugis » pour leur garantir « une prise en charge efficace ».

« Calais concentre toutes les difficultés. La vraie solution humanitaire est d’offrir à de petits groupes un accueil sur le territoire national dans des villes qui ont des capacités de logements« , a expliqué le ministre, après la visite d’un centre qui héberge depuis une semaine vingt Soudanais du Darfour venus de Calais.

Le ministre, qui a été accueilli par des remerciements et un bouquet de fleurs, selon un photographe de l’AFP, a demandé aux migrants d' »expliquer à ceux qui sont restés à Calais comment cela se passe ici, car il y a beaucoup de désinformation dans la +jungle+« .

« On ne peut plus passer en Angleterre. Plutôt que de verser des milliers d’euros à des passeurs cyniques qui prélèvent de l’argent sur la misère, essayons d’organiser une vraie solution humanitaire« , a dit le ministre lors d’un point de presse.

Selon lui, sur les 6.000 migrants présents à Calais, près de 800 ont déjà été répartis depuis une semaine dans des foyers dans les régions, avec un « haut niveau de prise en charge humanitaire« .

« Il faut réussir l’intégration de ceux qui relèvent du statut de réfugié en France« , a-t-il plaidé, évoquant « un message de fraternité à hauteur de ce qu’est la France« .

« Nous apportons à ceux qui jouent sur les haines la démonstration qu’on peut faire les choses de manière efficace« , a-t-il ajouté.

Depuis le 30 octobre, la commune de Vitry-le-François accueille vingt réfugiés du Darfour en provenance de Calais. Ils sont logés provisoirement dans un foyer du centre-ville, avant d’être dirigés vers un centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA).

Cet accueil fait « honneur à la République et à ce gouvernement qui a décidé, enfin, de prendre la situation de la +jungle+ de Calais à bras-le-corps, de résorber ces camps qui sont de véritables bidonvilles« , a déclaré Jean-Pierre Bouquet, maire PS de la ville, dans un communiqué.

« On songe en les voyant à nos parents qui erraient sur les routes de l’exode en 1940. Et aussi aux enfants de Vitry-le-François qui avaient trouvé refuge à Toulouse après le bombardement de notre cité« , a-t-il ajouté.

Immigration: le FN « précise » ses objectifs chiffrés

Paris – Le FN a « prcis » rcemment ses objectifs chiffrs en matire d’immigration, a dclar jeudi son vice-prsident Florian Philippot l’AFP, le parti voulant dsormais un « solde » migratoire annuel des trangers en France de 10.000, soit les entres moins les sorties.

Le parti d’extrême droite adoptait jusqu’alors une position plus dure: ce chiffre de 10.000 était le maximum d’entrées légales annuelles brutes que souhaitait le FN pour les étrangers, contre 200.000 en moyenne ces dernières années, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur.

M. Philippot, interrogé par l’AFP suite à un article de Libération sur le sujet, a confirmé que ce chiffre de 10.000 prôné par le parti était bien un « solde« . Le FN « a affiné sa proposition et ça ne date pas d’hier (…). Tout sera remis en perspective pour 2017« , d’après lui.

Marine Le Pen a confirmé à l’AFP cette modification mais n’y voit aucune nouveauté programmatique: « Je me suis déjà exprimée dix fois pendant la présidentielle sur le sujet en disant que ces +10.000+, c’est un solde. »

Dans un communiqué du 20 juillet, la présidente du FN écrivait pourtant encore que « le Front National, lui, veut faire tendre vers zéro le nombre d’entrées légales chaque année en France, alors qu’il se maintient à 200.000 depuis les années Sarkozy. »

Pour M. Philippot, il est possible de parvenir à ce solde migratoire annuel des étrangers en France de 10.000 grâce à « l’augmentation que nous visons du nombre de départs d’étrangers (établis) légalement en France mais condamnés, ou en inactivité depuis un certain temps ou soumis à un nouveau cadre légal qui réduira les durées des titres de séjour« .

Ce chiffre ne concerne pas l’immigration clandestine.

Selon l’Insee, le solde migratoire annuel en France en 2013 était de +33.000, mais ce chiffre comprend aussi les départs et retours de Français expatriés.

Toujours selon l’Insee, pour les seuls immigrés (nés à l’étranger de parents étrangers), le solde annuel 2013 est de +140.000 (en baisse par rapport à 2006). Mais il est difficile d’extrapoler car un immigré acquérant la nationalité française reste comptabilisé comme « immigré » dans les statistiques.

Il n’existe pas stricto sensu de statistiques sur le solde migratoire annuel des seuls étrangers en France.

Valls réplique aux accusations de laxisme dans une tribune sur l’autorité

Paris – Manuel Valls a revendiqu jeudi soir l’autorit de son gouvernement et sa « constance » en la matire, face aux accusations de laxisme du Front national et d’une partie de la droite, qu’il accuse son tour de « singer l’autorit », dans une tribune publie sur internet.

Le Premier ministre, qui se rend vendredi à Moirans (Isère) où des gens du voyages avaient commis des violences il y a deux semaines, reconnaît qu' »un débat s’est ouvert » après une série d’incidents « distincts et indépendants » depuis un mois: violences à Air France, scènes d’émeutes de Moirans, fusillade mortelle à Marseille, violent règlement de compte à Clermont-Ferrand…

« Dans un monde en pleine transformation, face à des Etats-nations percutés de plein fouet par la mondialisation, les individus éprouvent un besoin de sécurité de plus en plus grand et ressentent un doute profond quant à la capacité des pouvoirs publics à agir dans l’intérêt de chacun« , écrit le Premier ministre dans cette tribune publiée sur son compte Facebook.

« Face à cela, il y a deux voies« , selon Manuel Valls, qui a fait de l’autorité un des marqueurs de son ascension politique à gauche.

« La première: celle de ceux qui singent l’autorité, la dénaturent, versent dans le seul autoritarisme, par l’agitation des mots et la facilité des postures« , écrit-il.

« C’est toujours l’attitude de l’extrême droite. C’est souvent, et de plus en plus, l’attitude d’une partie de la droite, qui lui court après« , poursuit le Premier ministre.

« Les tenants de cette vision disent défendre l’autorité, mais ne font que l’affaiblir en attaquant, en permanence, à grand renfort de démagogie, d’instrumentalisation des chiffres, toutes celles et tous ceux qui l’incarnent: particulièrement les magistrats ou encore les fonctionnaires de l’Education nationale qui, soi-disant, n’accompliraient pas leurs missions« , ajoute-t-il, en ciblant sans les citer la droite et Nicolas Sarkozy.

L’ex-chef de l’Etat, dans une interview publiée mardi, avait notamment estimé qu’il n’y avait « plus d’autorité de l’Etat en France » et critiqué la géolocalisation de son téléphone par un juge d’instruction marseillais enquêtant sur l’affaire Air Cocaïne.

Manuel Valls défend une « seconde voie » qu’incarnerait son gouvernement, « celle qui consiste à agir avec constance pour renforcer l’autorité« , en « corrigeant les dérives du passé et en renforçant structurellement l’autorité« .

Il défend une « éthique de comportement« , consistant en un « respect scrupuleux » de l’indépendance de la Justice. Mais aussi « le dialogue, le respect des corps intermédiaires, des syndicats, des nombreux dispositifs de consultation qui donnent vie à notre démocratie« .

Point par point, le Premier ministre fait aussi valoir des « actes« , en citant notamment la création de postes dans l’Education nationale, la justice et la police, les dépenses accrues dans la Défense et les annonces de baisses d’impôt de l’exécutif.

Cambadélis (PS): « Le FN est surcoté et ne gagnera aucune région »

Paris – Le Front national « est surcot et ne gagnera aucune rgion » aux lections, a estim lundi soir le premier secrtaire du PS Jean-Christophe Cambadlis, pour qui « la bataille se joue entre le PS et Les Rpublicains ».

« Les mêmes sondeurs nous avaient pronostiqué la victoire du FN aux départementales dans l’Aisne et dans le Vaucluse. Ça ne s’est pas passé (…) Il y a une protestation, ce n’est pas pour autant que cela se transformera en vote« , a jugé M. Cambadelis sur BFMTV.

« Le FN n’est pas le juge de paix de ces élections. Dans onze régions, la bataille est entre le PS et Les Républicains. Dans deux, cela se jouera peut-être à trois« , a-t-il affirmé.

Si néanmoins le FN l’emportait en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme l’indiquent pour le moment les sondages, « ce serait un échec collectif de toutes les formations, des Républicains jusque l’extrême gauche« , a-t-il jugé.

« Tout le monde devra faire son examen de conscience. Nous, nous avons mené la bataille contre l’extrême droite et pour l’unité de la gauche« , a-t-il répété.