Des opposants à Robert Ménard menacés de mort à Béziers

Connus pour leur opposition la politique de Robert Mnard, un lu et deux militants communistes ont reu des menaces de mort dans la bote aux lettres de leur parti Bziers, rvle le Midi Libre. L’expditeur reste inconnu.

La lettre reçue au siège du Parti communiste de Béziers fait froid dans le dos. Un élu et deux militants communistes y sont clairement menacés de mort, révèle le Midi Libre ce samedi. Les trois destinataires sont réputés pour leur action à l’encontre de la politique de Robert Ménard, le maire frontiste de la ville. L’identité de l’expéditeur est inconnue.

« Je vous annonce la mort programmée de Medhi Roland […] Linda Mendy-Hamdani […] et surtout […] d’Aimé Couquet », indique le courrier posté dans la boîte aux lettres du Parti communiste à Béziers. Un courrier dans lequel se succède les injures et les attaques personnelles. En en-tête figure même une image à l’effigie du Ku Klux Klan.

Robert Ménard répond

Si l’expéditeur n’est pas encore identifié, les destinataires, eux, sont connus pour leur opposition à Robert Ménard, le maire frontiste de Béziers. Aimé Couquet, Linda Mendy-Hamdani et Mehdi Roland se sont notamment illustrés pour leur action en faveur des réfugiés syriens de la Devèze.

Pour Aimé Couquet, ce courrier a un lien direct avec la politique menée par Robert Ménard. « Par ses propos et ses interventions musclées, le maire de Béziers crée dans notre ville un climat délétère, de suspicion et de dénonciation », a réagit l’élu. Le maire de Béziers s’est empressé de contre-attaquer: « Aimé Couquet a une attitude minable. Si ces faits sont graves, on commence par porter plainte avant de prévenir la presse ».

Cambadélis accuse Le Monde de vouloir « faire la peau » du PS

Le premier secrtaire du PS a adress ce samedi un tweet au journal Le Monde, pointant du doigt sa Une consacre aux lections rgionales.

« Régionales: le dilemme du PS, aider la droite ou favoriser le FN ». C’est la Une du journal Le Monde datée du dimanche 25 et du lundi 26 octobre. Celle-ci ne semble pas avoir plu au premier secrétaire du Parti socialiste. Jean-Christophe Cambadélis a en effet accusé samedi le journal de vouloir « faire la peau » du PS.

La Une en question est titrée: « Régionales: le dilemme du PS, aider la droite ou favoriser le FN ». En manchette, le quotidien indique que la question de savoir s’il faut « faire barrage » au parti de Marine Le Pen à l’issue du premier tour des régionales « empoisonne les socialistes à six semaines du scrutin ».

« Nous n’avons fait que rendre compte d’un dilemme »

« Trois scénarios existent », écrit Le Monde: « maintenir la liste au risque de favoriser le FN, la retirer et renoncer au conseil régional pour six ans, fusionner avec Les Républicains ». Le journal souligne ensuite que « dans le Nord-Pas-de-Calais et en PACA, où le FN pourrait l’emporter, des têtes de listes départementales socialistes confient leur désarroi ». En réaction au tweet de Jean-Christophe Cambadélis, le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, a affirmé: « Nous n’avons fait que rendre compte d’un dilemme qui est évoqué par plusieurs élus socialistes ».

La Une du Monde daté du 10 octobre, qui titrait sur un PS « rongé par ses divisions » aux régionales, avait déjà fortement déplu au premier secrétaire du parti. « Une spéculation dans le Nord et un désaccord dans le Rhône sur 13 régions, c’est, pour @lemondefr ‘Le PS rongé par ses divisions’ Affligeant! », avait alors tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste.

« Le comte Valls moque le roi et sa politique du bikini »

francois-hollande-manuel-valls-2015_5448929Depuis que le comte Valls, tel un gros coucou, s’est pris de phagocyter son nid, le comte de Catalogne remâche son amertume. Subirait-il à son tour le sort des déchus, des réprouvés, des essorés, tels les comtes Le Foll et Rebs, à présent bannis de la Cour?

Le roi, tout enfiévré à l’idée de mener campagne et de se parer de ses nouveaux atours d’impétrant, se lasse: l’on mande en Cour qu’il juge ses prétoriens historiques « usés et gourds à la manoeuvre ». En cette charrette prennent place, debout, les suppliciés qui n’ont commis pour seul crime que celui d’avoir cessé de plaire.

Après les grâces et les compliments, voici donc venu le temps du délit de sale gueule.

« Seul sur Mars »

Le sort du Grand chambellan n’est guère plus enviable: victime de la bouderie royale, il erre comme une âme en peine, seul sur Mars, en son hôtel de Matignon. Ses gens confessent qu’il serait gagné par une sorte de haut mal qui le rend nerveux, irritable, fatigué, jaloux, aigri: l’ombrageux comte tance ses mages et maîtres à penser du matin jusques au soir. Et s’en vient, telle une épouse cocufiée, à fustiger la nouvelle frénésie du roi d’être nulle part et partout à la fois, le privant, lui, le bouillant matamore, de son air, de son mantra ainsi que de tout ce qui fit sa force et son énergie.

Le voici à gésir comme pantin désarticulé, sur une vieille chaise, tel un jouet cassé, promis à subir le bannissement et le supplice des toiles d’araignées.

Il s’est brûlé, consumé: qu’espérait-il donc? Ne savait-il point que la charge de Grand chambellan était d’essence mortifère et qu’il subirait, tout ainsi que ses pairs, le sort de ceux qui ont eu le malheur de voir le roi nu? Le roi est un astre, un soleil: qui s’y frotte s’y crame…

Artois, toujours aussi peau de vache, nous moque, ma chère et tendre.

– Un soleil? Marquise, vos esprits vous égarent! Si le Flou était l’astre princeps, il nous éclairerait tout aussi chichement qu’une lampe de poche!

– Comte, ne niez point qu’il grille tout ceux qui ont le front de s’en approcher!

« Le papyrus de Césarin »

– Un roi barbecue! Voici qui est trop farce! Marquise, avant peu, n’oserez-vous point comparer le comte Valls à une merguez oubliée? L’infortune du comte est à mettre sur le compte de cette nouvelle troïka qui mène la danse au Château.

– Troïka? Serions-nous rendus chez le tsar Vladimir?

– Point, marquise. J’ai ainsi nommé le roi, lui-même, Monsieur de Cazeneuve, ainsi que Monsieur de Macron. Backstage, à tirer les ficelles, Monsieur de Gantzer, l’imagier coqueluche du roi, collé à son maître comme moule au rocher, et Monsieur de Jouyet qui s’emploient à écrire le livret de la nouvelle geste du roi, « Le papyrus de Césarin ». Et ce quintette n’épluche point les écrevisses à des fins de virer ceux qu’ils nomment plaisamment « les ringards ». Qui n’ont donc point leur rôle dans le casting qu’ils composent  dans le dessein d’assurer le triomphe du roi. Exeunt les comtes Le Foll, Rebs, Valls, Monbeausapin, ainsi que la baronne Taubira, que le jeune Macron juge à présent « rassis, finis, lessivés ». L’arrogant cuistre ne leur adresse plus la parole et veille scrupuleusement à écraser les arpions de Monbeausapin dès que le roi apparait en Conseil d’En haut. Avant peu, ne tirera-t-il point sa chaise, ce garnement, ce potache, qui ne rêve que voir son collègue gésir telle une poire blette tombée du panier. Ambiance, cotillons, langues de belles-mères…

– Langues de vipères…

– Si fait, marquise, si fait. En ce nid de serpents, le comte de Catalogne n’entend point avaler les couleuvres. L’on lui prête des mots très acides sur la politique du roi…

– Faudra-t-il, comte, requérir les talents d’un chauffeur à des fins de vous faire mettre à table?

– Marquise, votre sémantique s’encanaille…

– Point autant que la vôtre, comte.

– Baste, je casse le morceau. Le comte de Catalogne se prend à présent d’oser comparer la politique du roi à un… bikini!

– Un bikini?

– Ha! Marquise, nous vous la baillons belle! Votre langue aux chiens? La politique du bikini revient à penser que l’on se demande comment ça tient et que l’on attend que ça tombe.

– Voici qui compromet son retour en grâce…

– Le roi a cependant décidé de l’user jusques à la corde, même au delà des régionales: il servira de victime expiatoire à tous ceux qui, à gauche, réclameront sa tête après qu’ils auront subi une terrible raclée.

« Monsieur Dix pour cent »

– Mais, comte, quid du destin de Monsieur de Macron?

– Le roi se tâte, marquise. Le Ciel vous préserve d’entendre quelque graveleuse métaphore: le roi hésite entre le comte Cazeneuve et le jeune Macron à des fins de succéder au Catalan. Monsieur de Jouyet, assez jaloux de Monsieur de Macron, en pince pour Cazeneuve…

– Tout aussi gai que pinson d’avril à lancer ses trilles…

– Certes, marquise. Mais le Prévôt de Sûreté est un fidèle qui, jamais ô grand jamais, n’ourdira quoique ce soit de funeste contre son roi. Tandis que le jeune Macron, que rien n’arrête, pas même la réserve de bienséance, franc tel le cul d’une mule, se rêve calife à la place du calife. Voici qui vient à tempérer les transports du roi qui couve un serpent en son sein blet.

– Mais, comte, quel sera le destin du comte Valls qui se voyait déjà en haut de l’affiche?

– Nul ne le sait, marquise, pas même lui. Pour l’heure, il est bien seul sur Mars.

– Reviendra-t-il sur Terre?

– D’aucuns lui soufflent que son exil sur la planète rouge présente quelque commodité. Ces mêmes qui persiflent en pastichant le titre d’une série à succès,« Dix pour cent », qu’ils collent au roi lorsqu’ils évoquent sa candidature. « Monsieur Dix pour cent ». Voici qui apporte un peu de baume au coeur blessé du comte de Catalogne.

Régionales 2015: la droite remporterait 7 régions, la gauche 3 et le FN 1 ou 2

Le sondage BVA est formel: la droite est bien place pour remporter les rgionales de dcembre et infliger une nouvelle dfaite lectorale la majorit. Celle-ci conserverait notamment la Bretagne.

La large défaite électorale de la gauche aux régionales de décembre se précise. La droite l’emporterait dans sept régions métropolitaines, la gauche en conserverait trois et le Front national pourrait être victorieux dans une à deux régions, selon un sondage BVA.

Le FN en tête dans le Nord et en Paca

En cas de triangulaire au second tour, la liste FN conduite par Marine Le Pen l’emporterait largement en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec 46% d’intentions de vote, loin devant celle de droite menée par Xavier Bertrand (Les Républicains) à 29% et celle de gauche de Pierre de Saintignon, créditée de 25%. Au premier tour, la liste de la présidente du FN est créditée de 42% d’intentions de vote, contre 25% à la liste Bertrand et 15% pour celle de Saintignon.

Selon cette enquête diffusée dans la Presse Quotidienne Régionale, si le second tour avait lieu dimanche, le FN pourrait également l’emporter, avec un score beaucoup plus serré, en PACA, où il est crédité de 37% d’intentions de vote, devant la liste de droite à 36% et celle de gauche à 27%. Au premier tour, la liste conduite par Marion Maréchal-Le Pen recueille 36% d’intentions de vote, devant celle de Christian Estrosi à 32% et celle du socialiste Christophe Castaner à 16%.

La gauche sauve trois régions

A l’issue du second tour, la gauche conserverait pour sa part l’Aquitaine-Poitou-Charente, où elle est créditée de 46% d’intentions de vote, contre 33% à la droite, la Bretagne, avec également 46% contre 36% à la droite et le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, avec 39% des voix, contre 32% au FN et 29% à la droite.

La droite en conquête partout ailleurs

La droite qui ne dirige qu’une seule région, l’Alsace, depuis 2010 en raflerait sept. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, elle l’emporterait, avec 37% d’intentions de vote contre 33% au Front national et 30% à la gauche. Elle s’imposerait de justesse en Ile-de-France, avec 41% d’intentions de vote, contre 39% à la gauche et 20% au Front national.

Toujours dans l’hypothèse de triangulaires, la droite et le centre sont crédités de 40% d’intentions de vote en Auvergne-Rhône-Alpes (37% pour la gauche, 23% pour le Front national), de 36% en Bourgogne-Franche-Comté (34% pour la gauche, 30% au FN), et de 40% enCentre-Val de Loire (33% à la gauche, 27% au FN).

Les Républicains et leurs alliés centristes l’emporteraient également de justesse en Normandie, avec 36% d’intentions de vote, contre 34% à la liste de gauche, et plus largement en Pays de la Loire, avec 45% contre 37% à la gauche. L’enquête n’a pas été conduite en Corse.

56% des Français se disent intéressés par le scrutin

A six semaines du 1er tour, près de six Français sur dix (56%) se disent intéressés par le scrutin, contre 39% d’un avis contraire. L’intérêt monte à 59% en PACA et en Ile-de-France et à 62% en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Ils sont 53% à dire qu’ils voteront en priorité « en fonction d’enjeux régionaux », contre 27% « pour sanctionner le président de la République et le gouvernement », et 8% qui voteront pour les soutenir. Leurs votes seront déterminés à parts quasiment égales par « la situation économique et sociale de la France » (38%) et le bilan de leurs Conseils régionaux (37%), loin devant « la politique menée par le gouvernement » (14%).

Enquête BVA réalisée par internet du 6 au 15 octobre, auprès de 12408 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Vice-présidence transitoire

Les six vice-présidents de l’Assemblée (ils sont six) se relaient au Perchoir pour présider les séances (y compris pour les Questions au Gouvernement, depuis que Claude Bartolone est en campagne).

Généralement un vice-président assure l’ensemble d’une séance, mais il peut très bien y avoir un changement en cours de route.

Hier, c’est un cas un peu plus rare qui s’est produit sous l’œil des caméras : David Habib a dû s’absenter une quinzaine de minutes. Il a donc fallu qu’il laisse sa place à Sandrine Mazetier, en plein milieu du débat (on la voit attendre son tour sur la photo ci-dessous).

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Sandrine Mazetier étant députée de Paris, il est sans doute plus facile de faire appel à elle pour ce genre de « dépannage ». Lors des dernières législatures, le Bureau de l’Assemblée a toujours compté au moins un vice-président francilien.

Au retour, le changement inverse se fait, toujours sans suspension de séance.

http://www.dailymotion.com/video/x3apxq4

C’est ce qu’on appelle la continuité de la Présidence de séance !

Qui décide des minutes de silence rendues dans l’hémicycle ?

C’est une situation inédite qui s’est produite ce vendredi midi dans l’hémicycle.

Alors que les députés achevaient l’examen du PLFSS pour 2016, la Ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a pris la parole. Elle a fait le point sur la situation suite à l’accident de Puisseguin.

Elle a ensuite pris l’initiative de lancer une minute de silence :

http://www.dailymotion.com/video/x3aqrhk

Or, la décision de rendre un hommage dans l’hémicycle revient en principe au Président de séance. C’est bien sûr un infime détail par rapport au drame humain de Puisseguin… mais sur un point purement « procédural » on peut simplement relever que le gouvernement a ainsi empiété sur les prérogatives du Président de l’Assemblée nationale.

On se souvient d’ailleurs que Cécile Duflot avait tenté en vain d’imposer sa minute de silence suite à la mort du manifestant Rémi Fraisse. A l’inverse, Manuel Valls avait bien fait lever les députés de gauche et le gouvernement après le décès de Charles Pasqua ; mais il n’était pas allé jusqu’à faire observer une minute de silence.

En théorie, les minutes de silences rendent hommage à des députés décédés pendant leur mandat, à des chefs d’Etat étrangers (comme Nelson Mandela) ou – pratique plus récente – à des soldats morts en opérations extérieures. Elles concernent aussi des anciens députés et bien sûr des événements marquants, comme les attentats de janvier 2015. Un article de Wikipédia a même dressé la liste de ces minutes, et on constate qu’à l’usage théorique s’ajoutent des cas qui relèvent plus de l’exception et des choix du Président (par exemple Eric Tabarly, en 1998).

Elles sont souvent rendues au début des Questions au gouvernement, là où les députés et les ministres sont présents en nombre. Ce matin dans l’hémicycle, c’est un texte qui était étudié et il n’y avait donc pas que des politiques sur les bancs, mais aussi des administrateurs de l’Assemblée et des conseillers du gouvernement (au deuxième rang), tenus à la discrétion… ils semblent d’ailleurs ignorer s’ils doivent se lever ou non, tant la situation est inhabituelle.

Il est probable qu’une minute de silence ait lieu mardi, lors des Questions au gouvernement… et cette fois avec l’aval de la Présidence.

Loi SRU: la croisade de Patrick Kanner

Ville, jeunesse et sports, le champ de comptences du ministre Patrick Kanner est large. a tombe bien, il aime courir et bosser. L’Express l’a suivi ce vendredi matin dans l’ouest du Var, o il faisait le point sur la loi SRU.

Patrick Kanner est un ministre tout-terrain. Samedi dernier, on l’a vu au stade Millenium de Cardiff encourager l’équipe de France de rugby qui affrontait l’Irlande. Ils ont perdu mais ce n’est rien, « ils sont tout à fait capables de gagner demain contre les All Blacks », veut croire Patrick Kanner.

Ce vendredi matin, il s’est rendu dans le Var pour discuter de logements sociaux avec les maires de deux communes qui ne respectent pas la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain): La Cadière-d’Azur (5448 habitants) et Le Beausset (9204 habitants). Demain, il visitera le pôle jeunesse de la ville de Guingamp (Côtes-d’Armor), avant d’assister au match Guingamp-Lille, en ligue 1 de football.

Le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports suit de près les trois thèmes dont son ministère a la charge et entend le montrer. Avec tout l’allant, l’humour et l’empathie dont il est capable, des traits de caractère qui l’ont déjà rendu célèbre auprès des téléspectateurs (notamment ceux du Petit Journal de Canal Plus, qui ne rate pas une de ses facéties) alors qu’il ne siège au gouvernement que depuis à peine 13 mois.

En mode ville

Ce vendredi, le ministre était donc en mode « Ville », avec logement social au programme. La loi SRU impose à près de 2000 communes urbaines de l’Hexagone de compter un minimum de 20 à 25% de logements sociaux. Elle va bientôt fêter son quinzième anniversaire, mais son message n’a pas encore été entendu partout. Plusieurs centaines de villes ne respectent pas les objectifs de la loi et 221 d’entre elles se sont vu signifier un « état de carence » par le préfet de leur département.

Depuis deux ans environ, de fortes pénalités financières frappent les communes dites « carencées ». La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur en compte à elle seule 88, soit près de 40% du total français, ce qui donnait à Patrick Kanner une bonne raison de marquer le coup par une petite visite sur le terrain.

La Cadière-d’Azur est un village charmant de l’ouest varois. « Perché sur un piton qui domine un océan de vignes », selon les mots du maire, René Jourdan (DVG), en place depuis 1989. Un océan de vignes – qui produisent de très bonnes bouteilles de bandol – et de lotissements chics qui abritent de nombreux cadres travaillant à Toulon ou à Marseille, les deux métropoles situées à une demi-heure de voiture par l’autoroute.

A La Cadière-d'Azur (Var), 40 logements sociaux verront le jour sur ce terrain boisé.

A La Cadière-d’Azur (Var), 40 logements sociaux verront le jour sur ce terrain boisé.

Pierre Falga

La commune compte aujourd’hui moins de 5% de logements sociaux mais « une démarche de rattrapage est engagée, a reconnu Patrick Kanner. Dans le Var, on compte 30 000 demandes de logement social et trois habitants sur quatre peuvent y prétendre, compte tenu de leurs ressources. Pour construire de nouveaux logements sociaux, qui n’ont plus rien à voir avec les barres HLM des années soixante, il y a des maires volontaires, comme René Jourdan, et d’autres qui le sont un peu moins. »

Derrière le ministre, le paysage de garrigue et de pins laisse mal augurer de ce que sera le futur lotissement social des Défends, 40 logements construits par le Logis familial varois, mais la première pierre sera posée « fin 2016″, promet le maire. Les locataires arriveront donc en 2017 et ils devraient apprécier le décor.

Des maires plus ou moins volontaires

Quand Patrick Kanner a parlé de maires « un peu moins volontaires », les oreilles de Georges Ferrero, maire (DVD) du Beausset depuis mars 2014, ont dû siffler. Car au Beausset, on compte seulement 1% de logements sociaux et aucun effort de construction n’a été fourni ces dernières années. La commune a pourtant vu sa population tripler depuis 1975, de 3000 à 9200 habitants, ce n’était donc pas le foncier disponible qui manquait.

« Les habitants n’en voulaient pas », explique Georges Ferrero, tout miel et tout sourire devant le ministre et le préfet. Pour lui faire changer d’avis, il aura fallu des pénalités conséquentes (300 000 euros par an pour un budget de fonctionnement de 2 millions d’euros) et que la préfecture décide de préempter deux terrains dans sa commune. Bon prince, le ministre rassure le maire du Beausset: « vous êtes un bon élève et je constate avec plaisir que vous êtes prêts à aller plus loin ».

Pour « convaincre les maires de la nécessité de respecter la loi et de participer à la mixité indispensable à la cohésion nationale », comme l’explique le dossier de presse ministériel, rien n’a mieux marché que d’attaquer les communes au portefeuille. Au risque d’énerver un peu plus des maires déjà en colère contre la baisse des dotations de l’Etat.

Résistance

« Qu’ils préemptent, qu’ils fassent leurs logements et je mettrai des panneaux devant pour dire aux gens qu’ils n’auront pas de places en crèches et à l’école », a ainsi déclaré le maire de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Roland Mouren (SE), devant les caméras de France 3 Provence-Alpes, le 7 octobre dernier. « Ce sont des propos indignes d’un élu républicain, commente Patrick Kanner, le logement est un droit et la République doit être ferme et généreuse. »

On reproche parfois au ministre d’être en campagne électorale pour les régionales mais Patrick Kanner s’en défend : « Le gouvernement a d’abord renforcé la loi SRU, par des textes en 2013 et en 2014, et il a décidé d’accélérer le mouvement en mars 2015, ce n’est pas une opération politique en vue des régionales. La politique de la ville est un sujet qui nous tient beaucoup à coeur, à Sylvia Pinel [ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité] et à moi-même. Si on veut casser les ghettos dans nos villes, il faut construire ailleurs des logements sociaux de qualité. Je suis peut-être souriant et empathique mais je saurai aussi faire preuve d’autorité car j’ai vraiment envie d’avancer sur le sujet. »

A quelques jours du dixième anniversaire des émeutes qui ont embrasé les banlieues françaises, en novembre 2005, il serait en effet temps que la politique change vraiment la ville.

France – Nouvelle-Zélande : le rugby a besoin d’une baguette magique

Par Christophe Barbier, publié le 16/10/2015 à 19:50

La France affronte les All Blacks en huitième de finale de la Coupe du Monde de Rugby alors que les équipes sont en panne d’inventivité de jeu. Le référendum de gauche, même avec les votes sur internet, ne risque pas de faire beaucoup de vagues. François Hollande, lui, est en panne en qui concerne les affaires sociales. L’édito de Christophe Barbier.

Pour deux Français sur trois, la droite ne peut pas avoir Sarkozy comme candidat en 2017

Pour deux tiers des Franais, Nicolas Sarkozy ne ferait pas un bon reprsentant du parti Les Rpublicains l’lection prsidentielle en 2017. Les sympathisants de droite, eux, semblent plus indulgents.

Affaire Bygmalion, financement libyen présumé, pénalités de campagne, sondages de l’Elysée… Autant d’ « affaires en cours » pour l’ex-chef de l’Etat et son entourage. Et deux Français sur trois (67%) pensent que Les Républicains ne peuvent pas avoir Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle de 2017 pour cette raison, selon un sondage Odoxa pour iTELE.

>> Lire aussi: Nicolas Sarkozy et les affaires

62% des sympathisants estiment que Sarkozy pourrait les représenter

A la question « avec les affaires en cours, pensez-vous que le parti Les Républicains peut tout de même présenter Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle de 2017? », 67% des personnes interrogées répondent « non », soit une progression de 8 points par rapport à un sondage identique réalisé en décembre 2014, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de LR. A l’inverse, 32% pensent que « oui » (-8). 1% ne se prononcent pas.

Chez les sympathisants des Républicains, toutefois, cet avis se tempère: 62% d’entre eux estiment que Nicolas Sarkozy pourrait les représenter en 2017, malgré les « affaires en cours », à un an d’une primaire capitale dans laquelle sont déjà engagés Alain Juppé, François Fillon et bien d’autres figures de l’opposition.

>> Lire aussi: Qui est candidat déclaré ou potentiel à la primaire des Républicains?