Et si Nicolas Hulot entrait au gouvernement?

A la veille de la COP 21, Franois Hollande songerait faire entrer Nicolas Hulot au gouvernement l’occasion du prochain remaniement ministriel. L’intress aurait toutefois dclin l’offre.

Et si Nicolas Hulot devenait ministre? Selon Le Parisien, François Hollande songerait à faire entrer plusieurs personnalités issues de la société civile au gouvernement, après les élections régionales. L’ex-animateur de TF1, actuellement envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète, aurait été sondé. Mais il aurait refusé l’offre. Un conseiller du Président veut pourtant y croire et soufflequ' »Il ne faut pas fermer la porte ».

Nicolas Hulot n’a jamais été ministre. Mais sa carrière a pris un tournant politique depuis plusieurs années. En 2007, il a agité le spectre d’une candidature à la magistrature suprême, avant de faire signer aux candidats son « Pacte écologique ». En 2011, il avait été sèchement battu par Eva Joly à la primaire écologiste pour la présidentielle.

Séduire les électeurs écologistes

Si l’entrée au gouvernement de Nicolas Hulot semble compromise, elle éclaire la stratégie de François Hollande dans la perspective de 2017: séduire l’électorat écologiste sans avoir à débaucher un membre d’EELV, formation en pleine décomposition. « L’écologie n’est heureusement pas le monopole d’un parti », souligne ainsi François Hollande dans « Le Parisien Magazine » publié ce vendredi.

A terme, l’objectif du chef de l’Etat est d’assurer sa place au second tour de l’élection présidentielle de 2017 en évitant une dispersion des voix de gauche. Un pari loin d’être gagné. Selon un récent sondage Ifop pour RTL, François Hollande arriverait troisième derrière Marine Le Pen et le candidat du parti Les Républicains quel qu’il soit, Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, au premier tour de scrutin.

Robert Ménard insulte un enseignant qui refuse de lui serrer la main

En visite dans une cole ce jeudi, le maire de Bziers a menac un enseignant qui refusait de lui serrer de le gifler et de le faire dplacer de la ville. L’Unsa-ducation rclame des excuses Robert Mnard.

Caricaturé en Hilter dans l’émission On n’est pas couché, Robert Ménard s’était fendu d’un tweet dans lequel il expliquait son « combat inconditionnel pour la liberté d’expression »… A condition, semble-t-il, que ladite liberté n’empiète pas sur son autorité. En visite dans une école jeudi dernier, le maire de Béziers s’en est pris à un enseignant qui refusait de lui serrer la main. D’après le Midi Libre, l’édile aurait traité le professeur de « petit con », avant de menacer de le gifler et de le faire déplacer de sa ville.

Interrogé vendredi sur les faits à la sortie d’une cérémonie d’hommage aux harkis, le fondateur de l’association Reporters sans frontières a persisté et signé. « Je trouve ça inadmissible, d’autant que c’était dans un local municipal et je le lui ai dit, a martelé Robert Ménard au quotidien régional. C’est même remonté à l’inspecteur d’Académie. »

L’Unsa réclame des excuses

Du côté du corps enseignant, l’affaire n’a évidemment pas manqué de faire réagir. Le secrétaire département de l’Unsa-éducation, Sébastien Moreno, a ainsi expliqué qu' »une réaction intersyndicale est en préparation pour saisir les instances et en appeler à la directrice académique, Mme Silho, au préfet de l’Hérault et à Mme la ministre de l’Éducation ». Le délégué syndical a par ailleurs manifesté son souhait de voir le maire « [présenter], à minima, ses excuses à l’enseignant ».

« Pas le bienvenu dans notre école publique »

Sébastien Moreno a ajouté que si l’enseignant envisageait de porter plainte, l’Unsa-éducation se montrerait vigilante « aux pressions » qu’il pourrait subir « de la part de la mairie ou de l’administration, qui doit se positionner et défendre son fonctionnaire ».

Sur les réseaux sociaux, le syndicat a publié une caricature, accompagné du commentaire: « Monsieur Ménard, vous n’êtes pas le bienvenu dans notre école publique ». Une phrase qui fait écho aux propos polémiques tenus par le maire de Béziers dans une vidéo, où on le voyait d’asséner à des réfugiés syriens qu’ils n’étaient « pas les bienvenus ».

Assemblée: à quoi servent les journées parlementaires?

Jacques Chirac et André Bord aux journées parlementaires du RPR le 29 septembre 1980 © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

Jacques Chirac et André Bord aux journées parlementaires du RPR le 29 septembre 1980

© Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

Vu de l’extérieur, il est difficile de comprendre pourquoi l’Assemblée suspend ses travaux cette semaine, alors que les députés ont siégé la semaine précédente et siégeront la semaine suivante.

Réponse : la troisième semaine de septembre est traditionnellement réservée aux « journées parlementaires », des journées où chaque groupe politique et/ou parti réunit ses députés et ses sénateurs, et où s’enchaînent ateliers et discours dans le but de faire prospérer des idées.

Cette « tradition » n’est pas gravée dans le marbre, et la large place laissée à ces journées est une simple coutume. Il est difficile de dater les premières journées parlementaires. Dans tous les cas, la suspension d’une semaine n’avait pas lieu d’être lorsqu’on était en dehors de la session extraordinaire ; le Parlement n’étant pas censé siéger en septembre, les groupes avaient tout le loisir d’organiser ces journées.

Mais depuis que les sessions extraordinaires de septembre sont devenues monnaies courantes (quasiment une dizaine d’années), il y a régulièrement eu deux jours ou une semaine d’interruption des travaux pour les laisser s’organiser.

Au départ, ces journées avaient parfois lieu début octobre. Puis, en 2009, l’interruption de septembre n’a duré que deux jours. Il semble que le basculement vers une semaine complète ait eu lieu à partir de 2010, et soit restée dans les mœurs depuis.

Cette tradition va-t-elle perdurer ? Le gouvernement et la majorité actuelle se posent la question.

La droite semble être attachée à ses rencontres, qui ne durent jamais plus de deux jours : elles étaient au départ décentralisées, puis pour des questions budgétaires elles ont été recentrées à Paris après 2012 (les journées parlementaires sont à la charge des budgets des groupes). Cette année, elles auront lieu à Reims avec réunions militantes et ateliers thématiques au programme.

Le groupe socialiste a en partie abandonné ces journées, et s’est cantonné cette année à un séminaire au sein de l’Assemblée nationale, dont on retiendra surtout la conférence de presse. Le groupe UDI a organisé une journée de réflexion lundi 21, à deux pas de l’Assemblée. Quant au groupe écologiste, il a dû annuler ses journées étant donné l’ambiance actuelle.

Ces hésitations viennent de l’utilité de ces journées parlementaires : sont-elles à destination interne (se regrouper entre députés pour se mettre au clair sur un certain nombre de sujet qui marqueront l’année) ou à destination de la presse (mettre en scène les priorités politiques d’un groupe) ? Leur utilité dépend de la situation d’un groupe parlementaire : est-il dans la majorité (dans ce cas, un groupe est surtout une courroie de transmission) ou dans l’opposition ? Est-il uni ou divisé en son sein ? A-t-il les moyens de financer des journées parlementaires ? Le format retenu pour des journées parlementaires est révélateur du groupe qui l’organise.

Anne Hidalgo, la jacquerie d’une urbaine

Le courrier envoy par la maire de Paris au gouvernement demandant plus de prrogatives arrive aprs une longue srie de tensions entre Etat et municipalit.

Au 14e siècle déjà, le prévôt de Paris Etienne Marcel était en butte avec le pouvoir central monarchique. La maire de Paris Anne Hidalgo n’échappe pas à la sempiternelle rivalité entre la capitale et l’Etat pour le contrôle de Paris. Dans un courrier révélé par Le Monde ce mardi, l’édile propose au président de la République et au Premier ministre de réformer l’organisation de la capitale en donnant davantage de pouvoir à la municipalité. Elle voudrait notamment fusionner les deux collectivités locales (la ville et le département) et reconquérir la quasi-totalité des pouvoirs du préfet de police de Paris.

Une demande d’autonomie qui arrive après une longue série de tensions entre la municipalité et l’Etat. Tout au long de l’année, la crispation s’est fait sentir entre Anne Hidalgo et Ségolène Royal autour du dossier de la pollution. La ministre de l’Ecologie et du Développement durable s’était opposé à la mise en place de la circulation alternée, prônée par la maire, estimant qu’ « empêcher quelqu’un de prendre sa voiture » revenait à une « mesure privative de liberté ». En octobre 2014 déjà, Ségolène Royal avait bloqué l’expérimentation de l’écotaxe pour les poids lourds sur le périphérique.

Macron et les maires d’arrondissement, la « goutte d’eau »

Encore plus tendu, le dossier de l’ouverture du commerce le dimanche empoisonne les relations entre Paris et Bercy. Ecartée de la désignation des zones autorisées à ouvrir le dimanche, Anne Hidalgo, qui se dit « maltraitée » par Emmanuel Macron, envisage pas moins que de porter l’affaire en justice en présentant une question prioritaire de constitutionnalité.

« Il ne s’agit pas d’un coup politique pour Anne Hidalgo mais bien de l’accumulation de plusieurs dossiers qui ont mis en lumière les problèmes d’organisation de la Ville », décrypte un bon connaisseur des arcanes socialistes en Ile-de-France. Selon cette source, la goutte d’eau aurait été la rencontre qu’Emmanuel Macron a organisée directement avec les maires d’arrondissement concernés par l’établissement des zones touristiques qui délimitent le travail dominical parisien. « Anne Hidalgo n’a pas apprécié du tout… »

Un climat moins tendu qu’auparavant

« Les citoyens nous demandent de l’efficacité. Or, dans le système aujourd’hui, les élus parisiens n’ont pas la liberté de décider sur certains dossiers », glisse un adjoint d’Anne Hidalgo. Référence notamment au dossier de la piétonisation des voies sur berges rive droite dont le feu vert dépend du préfet de police. Ce dernier, proche de la gauche, ne fait pas obstacle à ce dossier cher à Anne Hidalgo mais le temps administratif n’est pas celui du politique.

« A l’exception du dossier du travail dominical, le climat est devenu meilleur entre la Ville et l’Etat, c’est pour cela qu’elle se permet de formuler cette demande maintenant », analyse ce même adjoint. Sur certains dossiers, les points de vue se sont en effet rapprochés. En novembre 2014, la maire n’avait pas du tout apprécié par exemple la sortie de François Hollande proposant que Paris soit candidate à l’organisation des Jeux olympiques en 2024 alors qu’elle-même était réservée sur l’opportunité d’une telle candidature. Mais en juin, la Ville a fini par se porter candidate officiellement. Même un proche du Premier ministre le reconnaît: « Anne Hidalgo est dans son rôle. Les maires sont les mieux à même d’apporter une expertise technique sur leur ville…. »

Statut des fonctionnaires: les avantages du septennat

La scurit de l’emploi semble une protection: elle est en fait une prison. Malgr la peur du chmage, tre vie enseignant, policier ou inspecteur des impts n’est pas une perspective rjouissante, mme s’il s’agit de mtiers vocation.

Emmanuel Macron est un personnage de théâtre, il est le petit Victor inventé par Roger Vitrac: le jour de ses 9 ans, cet enfant surdoué décide de jeter la vérité à la face de ses parents et de tous les adultes, afin de faire voler en éclats l’hypocrisie de la société bourgeoise par l’exposition crue du vice, du secret et de l’inavouable.

De même, le ministre de l’Economie bombarde de ses discours et de ses allusions le continent des non-dits socialistes. Qu’il parle à la tribune de l’Assemblée, devant le Medef ou dans des déjeuners « off the record« , c’est toujours à la gauche qu’il s’adresse, pour tenter de dynamiter ses archaïsmes. Sur le statut des fonctionnaires, comme sur les 35 heures ou le travail le dimanche, il enduit ses boulets réformistes de la poix du bon sens, afin que le débat, sans coup férir, s’enflamme. Il n’y a rien de neuf dans ses propos, il n’y a rien de contestable dans ses diagnostics, il n’y a rien de prévu dans son programme législatif, mais le seul exposé du réalisme suffit à débusquer les conservateurs, les idéologues et les dogmatiques. Victor Macron fait des ravages.

La sécurité de l’emploi, une prison

Sans réforme de l’Etat, il n’y aura pas de redressement de la France, et, sans modification du statut des fonctionnaires, il n’y aura pas de réforme de l’Etat. Au coeur de ce statut, la sécurité de l’emploi semble une protection: elle est en fait une prison. Malgré la peur du chômage, être à vie enseignant, policier ou inspecteur des impôts n’est pas une perspective réjouissante, même s’il s’agit de métiers à vocation. Il est donc nécessaire de mettre un terme à cette perpétuité, coûteuse pour le pays comme pour les individus.

Tout recrutement dans la fonction publique devrait prendre la forme d’un engagement septennal. Au bout de cinq ans, l’Etat employeur prend les devants s’il n’est pas satisfait de son agent, et lui signifie que le contrat ne sera pas reconduit. Alors, le salarié peut demander une formation afin de préparer sa reconversion et son arrivée sur le marché de l’emploi privé. Au moment de quitter l’administration, il est indemnisé. Mais l’employé peut lui aussi, au bout de cinq ans dans un poste, signaler à sa hiérarchie qu’il en a fait le tour, qu’il n’est pas satisfait de son travail ou simplement qu’il aspire à une évolution vers d’autres métiers.

Lui sont proposées alors des formations pour aller vers le privé ou tenter les autres concours de la fonction publique. Ainsi, un professeur peut s’orienter vers la justice, un fonctionnaire de l’Equipement glisser vers l’Agriculture ou un militaire devenir policier. Si ni l’administration ni le fonctionnaire ne disent rien, le contrat est reconduit pour une durée de sept ans, aux mêmes conditions. Il faut aussi, dans cette gestion des parcours, prévoir des systèmes d’urgence: la rupture de contrat peut être prononcée par l’Etat sans délai devant une accumulation de dysfonctionnements manifestes; une demande de mutation, ou de « libération », peut être formulée par l’employé en cas de souffrance au travail avérée.

Comment réformer la « territoriale »?

Pour les collectivités locales, la réforme doit être plus radicale. Parce qu’elles sont au plus près de la vie économique et des « bassins d’emploi », parce que les alternances politiques y sédimentent les embauches au lieu d’assumer de vastes remplacements partisans, mais aussi parce que le clientélisme et la corruption sont plus ravageurs encore dans la proximité, elles doivent approcher le droit commun en matière de postes, et s’apparenter à des entreprises de service public. Il est impossible de bouleverser ainsi la « territoriale » sans provoquer de terribles protestations: c’est pourquoi une telle privatisation ne pourra advenir que si l’élu principal recueille l’approbation de ses électeurs lors d’un référendum.

Le statut de la fonction publique impose à ses agents une « obligation de réserve » ainsi formulée: « Le principe de neutralité du service public interdit au fonctionnaire de faire de sa fonction l’instrument d’une propagande quelconque. » Heureusement, la liberté d’expression à la française prime sur cette contrainte, et il est bon que les fulgurances de Macron soient commentées dans les bureaux et derrière les guichets. De toute façon, Victor meurt à la fin de la pièce, puisqu’il a dit la vérité.

Yamina Benguigui dispensée de peine dans l’affaire de sa déclaration de patrimoine

L’ex-ministre de la Francophonie tait poursuivie pour des omissions dans ses dclarations de patrimoine et d’intrts lorsqu’elle tait au gouvernement. Elle a t partiellement relaxe.

Yamina Benguigui partiellement relaxée et dispensée de peine. L’ex-ministre de la Francophonie était poursuivie pour des omissions dans ses déclarations de patrimoine et d’intérêts lorsqu’elle était au gouvernement. Il s’agit du premier jugement rendu en application de la loi pour la transparence de la vie publique qui oblige ministres, parlementaires et certains élus locaux à déclarer leur patrimoine pour prévenir d’éventuels conflits d’intérêts.

Benguigui: « Je n’ai jamais caché un centime »

Le tribunal l’a relaxée pour ses défauts de déclarations de patrimoine, mais l’a reconnue coupable pour une déclaration d’intérêts incomplète, sans toutefois prononcer de peine, compte tenu du parcours professionnel et politique de la réalisatrice qui fut ministre au début du quinquennat de François Hollande.

>> Lire: Yamina Benguigui, la ministre qui fait son show

Il est reproché à l’ex-ministre, également élue de la ville de Paris, d’avoir omis à trois reprises de déclarer des actions qu’elle détenait dans une société de droit belge. Une première fois le 19 juillet 2012, au moment de son entrée au gouvernement, puis en avril 2013 et en janvier 2014.

Lors du procès qui s’est tenu le 8 juillet, une peine de quatre mois avec sursis et 15 000 euros d’amende avaient été requis par le procureur Jérôme Marilly à l’encontre de l’ex-ministre, connue comme une réalisatrice de documentaires engagés, notamment sur l’immigration.

« Je n’ai jamais caché un centime, j’ai suivi toutes les recommandations que l’on m’a faites et l’administration fiscale était au courant de tout. Je fais confiance aux gens dont c’est le métier », s’était défendue Mme Benguigui. « Mais il y a eu l’affaire Cahuzac et tout s’est emballé ».

Le procureur: « Ni paradis fiscal, ni compte en Suisse »

Les avocats de la ministre, Mes Antoine Vey et Eric Dupond-Moretti, ont plaidé la bonne foi de leur cliente, piégée par « une loi d’urgence, complexe » que de nombreux parlementaires avaient jugée « inapplicable ». A ce jour onze dossiers ont été transmis à la justice par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique chargée de contrôler ces déclarations des responsables publics. Outre Mme Benguigui, ils concernent neuf parlementaires, dont les députés Les Républicains Bernard Brochand et Patrick Balkany, le sénateur LR Serge Dassault, et une élue locale LR, Isabelle Balkany.

>> Lire: Guérini, Balkany, Dassault, Thévenoud… Les impunis de la République

« Il n’est question ici ni d’enrichissement personnel, ni de paradis fiscal, ni de compte en Suisse. Mme Benguigui n’est pas accusée de malhonnêteté », a reconnu Jérôme Marilly. « Mais nous avons affaire à une ministre à qui les règles ont été rappelées. Et la légèreté n’est pas un argument, une excuse recevable », a-t-il tranché. Le parquet a néanmoins fait appel de ce jugement plutôt clément.

Primaire à droite: Hervé Mariton se lance dans la course

Le dput de la Drme souhaite incarner une ligne librale lors de la comptition interne droite. Il est le septime candidat dclar la primaire.

Un de plus. Hervé Mariton a annoncé ce dimanche sa candidature à la primaire à droite pour l’élection présidentielle de 2017. Le député de la Drôme souhaite incarner une ligne libérale dans la compétition. « Je me présente parce que je pense que l’intérêt de la France commande qu’un candidat libéral porte le projet d’une société ouverte, pour rendre aux personnes et à la société civile la maîtrise de leur destin », assure-t-il dans un entretien au Figaro.

>> Lire aussi: Primaire à droite. Qui sont les candidats déclarés ou pressentis?

Hervé Mariton y égratigne François Fillon, autre candidat déclaré à la primaire et libéral assumé. « Il a une approche trop macroéconomique et à certains égards jacobine de l’économie. » Et le député Les Républicains de rappeler son vote en faveur de la loi Macron, contrairement à l’ancien Premier ministre.

Six candidatures déclarées

Si Hervé Mariton ne se fixe pas d' »objectif chiffré » pour la primaire, il souhaite « peser sur la ligne de la droite et du centre pour 2017″. Libéral sur le plan économique, Hervé Mariton adopte des positions plus conservatrices sur les questions de société. En 2013, il s’était opposé avec vigueur au mariage pour tous.

Hervé Mariton est le septième candidat déclaré à la primaire à droite et au centre pour 2017. Avant lui, François Fillon, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nadine Morano, Alain Juppé et Jean-Frédéric Poisson ont annoncé leur présence sur la ligne de départ. D’autres candidatures sont fortement pressenties, à commencer par celle de Nicolas Sarkozy.

Noisy-le-Grand: la droite remporte de justesse la mairie

La candidate Les Rpublicains Brigitte Marsigny a remport dimanche l’lection municipale de cette ville de Seine-Saint-Denis, organise aprs l’annulation du prcdent scrutin en juin.

La victoire de la droite à Noisy-le-Grand s’est jouée à 33 voix près. La candidate Les Républicains (LR) Brigitte Marsigny a remporté dimanche l’élection municipale de cette ville de Seine-Saint-Denis, organisée après l’annulation du précédent scrutin en juin, selon les résultats du second tour communiqués par la préfecture.

Sur les 15 585 suffrages exprimés, soit un taux de participation de 44,42%, la candidate LR l’emporte avec 46,4% des voix (7 231), devant le maire socialiste sortant Michel Pajon, qui en a obtenu 46,2% (7198). L’écart entre les deux candidats n’est donc que de 33 voix. Le Front de gauche, qui avait décidé de se maintenir au deuxième tour, faute d’accord avec le candidat socialiste, récolte 7,4% des voix (1156).

« Séisme dans le 93″

« C’est une ville qui est à gauche et qui passe à droite. C’est un immense gâchis », a réagi auprès de l’AFP Michel Pajon, qui a annoncé son intention de déposer un recours. « Le Front de gauche a fait usage du logo du Parti communiste sur son bulletin de vote alors que c’était moi qui avais l’agrément du PC », a-t-il affirmé. Selon Bruno Jeudy, rédacteur en chef politique chez Paris-Match, la droite détient à présent 21 villes sur 40 dans le département du 93, historiquement à gauche.

Le précédent scrutin avait été annulé à la mi-juin par le Conseil d’Etat, notamment à cause d’une irrégularité commise par l’ancienne tête de liste Front national (FN) aux municipales, Maxence Buttey, exclu depuis du parti. Ce dernier avait également été déclaré inéligible pour un an pour avoir inscrit contre son gré une sympathisante UMP sur sa liste.

Macron et le statut des fonctionnaires: du « off » au léger rétropédalage

En qualifiant le statut des fonctionnaires de « plus adapt au monde tel qu’il va », le ministre de l’conomie a t aussitt recadr par le prsident. Seul Manuel Valls a affich publiquement son soutien.

L’aparté se transforme en polémique

C’est au détour d’un discret petit-déjeuner organisé vendredi par un groupe de réflexion En temps réel qu’Emmanuel Macron a touché à l’un des totems de la gauche: le statut des fonctionnaires qu’il juge « plus adapté au monde tel qu’il va » ou « justifiable compte tenu des missions ».

Quelques heures plus tard, ces mots, considérés comme du « off » par le ministre, sont retranscrits par le journal Les Échos et l’hebdomadaire Challenges. La bombe est lancée: « On va progressivement entrer dans une zone – on y est déjà d’ailleurs – où la justification d’avoir un emploi à vie garanti sur des missions qui ne le justifient plus sera de moins en moins défendable ».

Critiques et recadrages

Mauvais timing pour le locataire de Bercy: François Hollande était attendu quelques heures plus tard dans son fief corrézien pour une remise de décorations à plusieurs fonctionnaires du département. « Attaché à ce statut », il a recadré son ministre en se lançant dans un éloge des droits et des devoirs de la fonction publique. « Être fonctionnaire, ce n’est pas être dans une position figée, ce n’est pas refuser la modernité, être fonctionnaire, c’est, au contraire, être toujours capable d’anticiper, de prévoir et de servir ».

La sortie d’Emmanuel Macron tombait tout aussi mal pour le ministère de la Fonction publique, en pleine négociation avec les syndicats de fonctionnaires sur les parcours professionnels. Dès le vendredi, certains représentants syndicaux comme la CFE-CGC ont souligné ces divergences de point de vue, qualifiant les propos d’Emmanuel Macron de « provocation gratuite ». « Y a-t-il deux discours au gouvernement? », celui « officiel » de la ministre Marylise Lebranchu et celui du ministre des Finances? », s’est demandé Guy Barbier, secrétaire général de l’UNSA Fonction publique.

La ministre concernée a, elle aussi, réagi ce lundi sur Europe 1 en donnant une leçon de communication publique à son collègue. « Un ministre n’est pas libre de ses propos », a-t-elle avancé. « Dans un petit groupe de réflexion, il y a toujours quelqu’un pour reprendre une phrase que vous avez jeté ».

L’émoi et la colère étaient tout aussi présents au Parti socialiste, dont les ténors étaient réunis samedi à la Mutualité à Paris. Pour le député d’Indre-et-Loire Laurent Baumel, appartenant à l’aile gauche du PS, « on a fait partir Arnaud Montebourg pour moins que cela. Emmanuel Macron s’est un peu spécialisé dans des provocations consistant à utiliser la rhétorique de la droite et les endosser comme un ministre supposé de gauche ».

>> Lire aussi. Polémique sur le statut des fonctionnaires: Macron, le coup de com’ permanent

Ses détracteurs, qui parlent désormais de « macronerie », ne manquent pas de rappeler une autre sortie, également très vite recadrée, d’Emmanuel Macron trois semaines plus tôt sur les 35 heures. Le président du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a quant à lui, rapidement balayé la question: « Le président a mis les points sur les i, il n’y a pas de raison de polémiquer ».

Un léger rétropédalage

Dimanche, c’est le Premier ministre Manuel Valls qui a adopté une position publique légèrement plus tempérée à l’égard de son ministre après lui avoir passé un coup de fil plus critique en privé selon Europe 1. Devant les participants au Congrès national des radicaux de gauche, il réaffirme comme les autres « son attachement au statut des fonctionnaires » mais précise son « soutien jusqu’au bout » d’Emmanuel Macron, un ministre de l’Economie « talentueux qui oeuvre pour notre économie ».

Défendant sa liberté de ton et d’expression, le ministre de l’Économie a tenté de minimiser la portée des propos rapportés par la presse, « vision déformée de (sa) pensée ». « A aucun moment je n’ai parlé d’une réforme du statut de la fonction publique que le gouvernement envisagerait », a-t-il assuré dès le vendredi lors d’un entretien à l’AFP. Le lendemain, il s’est adonné à une nouvelle mise au point devant les journalistes et les curieux visiteurs de Bercy pour les journées du Patrimoine. Mettant en avant son propre statut de haut-fonctionnaire, il se promet qu’on ne le fera pas « tomber ni dans la langue de bois, ni dans les provocations ». « Pour nos concitoyens, pour le pays, et pour les fonctionnaires de Bercy, et moi j’en suis un, le débat vaut mieux que tout ce qu’on en fait ».

« Tout le monde doit faire attention à ses prises de paroles »

Trois jours après le début de la polémique, l’entourage du président de la République, cité par l’AFP, continue de rajouter des démentis sur une quelconque réforme dudit statut. « Les seuls sujets de discussion, ce sont des réformes que proposent le gouvernement (…) Aujourd’hui, tout propos mal rapporté peut devenir une information. Tout le monde doit donc faire attention à ses prises de paroles ». Une parole qui sera scrutée avec beaucoup d’attention mardi alors qu’Emmanuel Macron s’exprimera devant les députés PS pour un séminaire de rentrée sur le thème « Réussir et gagner: la gauche du gouvernement au service des Français ».