A l’Elysée, une cellule secrète prépare la présidentielle de 2017

Une dizaine de personnes se retrouvent tous les lundis dans un bureau discret de la prsidence de la Rpublique. Parmi elles, notamment, celui qui fut proche de Laurent Fabius puis de Martine Aubry, le dput Guillaume Bachelay.

[EXCLUSIF] Officiellement, François Hollande n’a vraiment pas un instant à consacrer au sujet. « Si je pensais à l’élection présidentielle aujourd’hui, franchement je serais à côté du sujet », affirmait-il le 14 juillet. Pourtant, tous les lundis, au 2, rue de l’Elysée, à côté du palais, se réunit dans le plus grand secret une cellule dont l’unique objet est de préparer le rendez-vous de 2017. Autour du plus hollandais des ministres, Stéphane Le Foll [dont le cabinet réfute nos informations, NDLR], et du conseiller politique du chef de l’Etat, Vincent Feltesse, une dizaine d’initiés.

>> A la Une de L’Express: François Hollande, le début de la fin

Au sein de ce groupe, la présence d’un homme a de quoi surprendre. Il fut proche de Laurent Fabius, puis plume de Martine Aubry. Ses formules ont souvent fait mouche, avec une victime privilégiée – François Hollande! Le député Guillaume Bachelay est devenu une pièce maîtresse du dispositif. Son atout? Une discrétion absolue…

>> A lire, nos révélations: Guillaume Bachelay, le nouveau sniper du président

Air Cocaïne: le rôle trouble d’un élu FN dans l’évasion des pilotes

Les circonstances de la fuite de Pascal Fauret et Bruno Odos ne sont pas encore tout fait claircies. Mais dj, le nom d’Aymeric Chauprade, eurodput FN, revient avec insistance. Quel rle a-t-il jou?

On pensait avoir tout lu sur l’affaire Air Cocaïne. L’histoire de quatre français condamnés cet été à 20 ans de prison, après la découverte de quelque 680 kilos de poudre blanche planqués dans des valises, et découverts dans un jet privé à bord duquel ils se trouvaient. L’histoire d’un déni de justice, selon leurs familles, qui dénoncent depuis le début de l’affaire des procédures bâclées. On pensait avoir tout lu, ou presque.

>> Lire aussi: La fuite rocambolesque des pilotes d’avion français

Mais lundi soir, la fuite de Bruno Odos et Pascal Fauret, les deux pilotes de l’avion, a été annoncée par plusieurs médias. Ils auraient regagné la métropole dès samedi dernier, après un périple de 7000 kilomètres digne d’un blockbuster hollywoodien. Une opération d’exfiltration, organisée selon BFMTV par d’anciens membres de la DGSE, les renseignements français, d’ex-militaires et des marins. Un véritable commando, dont la constitution a peut-être été rendu possible par les relations créées au fil des années par les deux pilotes, anciens militaires de l’aéronavale. Ce mardi, le Quai d’Orsay a assuré n’avoir joué aucun rôle dans cette opération.

Et puis il y a un homme, autour duquel plane de nombreuses interrogations. Un responsable politique, député européen et membre du Front national: Aymeric Chauprade, spécialiste des relations internationales.

Simple soutien ou organisateur?

Difficile de connaître avec certitude le rôle joué par ce dernier dans cette « évasion ». Il assure ce mardi avoir dîné « pour la dernière fois » avec les deux hommes le 17 octobre, et non deux jours plus tard comme il l’affirmait jusqu’alors sur son compte Twitter. Une tentative de diversion? Selon nos informations, les deux pilotes avaient d’ores et déjà quitté la République dominicaine à cette date.

Qu’est ce qui a pu pousser ce responsable politique à prendre fait et cause pour les deux pilotes, jusqu’à favoriser la fuite de deux citoyens français? Contacté par L’Express, Aymeric Chauprade explique son engagement. « Dès que l’affaire a éclaté, je me suis dit qu’ils étaient innocents. Je connais bien la République dominicaine. Je me suis rendu sur place à plusieurs reprises pour leur rendre visite, jusqu’à ce dîner du 17 octobre, au cours duquel j’ai compris qu’ils souhaitaient partir. » Au delà de cette date, Aymeric Chauprade se montre beaucoup moins bavard.

>> Lire aussi: Les pilotes ne sont pas à l’abri de la justice française

Un hélicoptère pour faire diversion?

Un hélicoptère a notamment été loué le 12 septembre dernier, pour une utilisation débutant le 15 octobre. Deux jours avant le fameux dernier dîner qu’Aymeric Chauprade assure avoir partagé avec les pilotes. « La facture [publiée par Valeurs Actuelles] est vraie », tient tout de même à préciser l’eurodéputé, qui explique ensuite que l’utilisation d’un tel appareil est assez fréquente en République dominicaine.

L’engin aurait bel et bien servi à l’opération, au minimum pour faire diversion. Si tel est le cas, l’évasion a donc été planifiée de longue date. Plusieurs scénarios auraient été élaborés pour assurer le départ de Bruno Odos et Pascal Fauret. Avec, à chaque fois, des moyens de diversion, une volonté de brouiller les pistes. L’élu FN a également confirmé avoir loué deux chambres à l’hôtel Embajador pour les deux hommes. Difficile, encore une fois, de démêler le vrai du faux. « J’ai effectivement payé ces deux chambres. Ils étaient dans une telle nécessité. Leurs familles ont des difficultés. » Une générosité coûteuse, puisque le seul hélicoptère a par exemple été loué plus de 12 000 dollars.

Un fin connaisseur de la République dominicaine

Aymeric Chauprade connaît bien le petit Etat des Grandes Antilles. Pour cause, il y a travaillé pendant cinq ans en tant que conseiller du président de la République dominicaine, entre 2009 et 2012. Un poste qui, assurément, ouvre des portes et gonfle le carnet d’adresses. Selon nos informations, l’exfiltration aurait notamment impliqué des personnes encore présentes sur place, qu’il s’agirait à présent de protéger.

« L’implication du FN en République dominicaine ne m’étonne pas », confie à L’Express un bon connaisseur de la vie politique locale. Selon cette source, Jean-Marie Le Pen s’est rendu à de nombreuses reprises en vacances sur l’île, hébergé chez un homme d’affaires corse et « facilitateur » des investissements hexagonaux en République dominicaine. Un « très proche » de Leonel Fernandez, l’ancien président qu’a conseillé Aymeric Chauprade pendant trois ans.

D’un point de vue plus politique, l’eurodéputé est connu pour ses positions polémiques. Le docteur en sciences politiques de l’Université Paris Descartes et de Sciences Po Paris a été sanctionné en janvier dernier par le Front national pour avoir tenu des propos sur la « cinquième colonne » islamiste. Il avait fait part de son inquiétude sur le « remplacement de la population historique par une population en majorité africaine et musulmane ». Il avait alors perdu ses responsabilités de chef de file du groupe FN/RBM à Bruxelles. Il est également connu pour sa proximité avec la Russie, et a ainsi été nommé en mars 2014 en tant qu’observateur du référendum du rattachement de la Crimée à la Russie.

EN IMAGES. A Puisseguin, l’émouvant hommage aux victimes et leurs familles

François Hollande a promis aux familles « la vérité » sur l’accident de Puisseguin en Gironde, le 23 octobre dernier, le plus meurtrier sur les routes de France depuis 1982. Accompagné de Manuel Valls, de cinq ministres et de six maires des localités touchées, le chef de l’Etat participait ce mardi à une émouvante journée de recueillement et de solidarité en hommage aux victimes et leurs familles. Environ 1000 proches des 43 personnes décédées étaient présents. La victime la plus âgée avait 94 ans, la plus jeune seulement 3: il s’agit de Theo, le fils du chauffeur de camion entré en collision avec le car.

Hollande: le début de la fin – L’édito de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 27/10/2015 à 16:02, mis à jour à 18:00

L’automne pour François Hollande est raté. Le Président avait prévu de lancer sa campagne pour 2017, il a été sifflé à La Courneuve. Il avait également prévu un redémarrage économique et un apaisement au sein de son parti. Pour ces échecs, il va devoir changer de stratégie. L’édito de Christophe Barbier.

Des opposants de Robert Ménard menacés de mort à Béziers

Connus pour leur opposition la politique de Robert Mnard, un lu et deux militants communistes ont reu des menaces de mort dans la bote aux lettres de leur parti Bziers, rvle le Midi Libre. L’expditeur reste inconnu.

La lettre reçue au siège du Parti communiste de Béziers fait froid dans le dos. Un élu et deux militants communistes y sont clairement menacés de mort, révèle le Midi Libre ce samedi. Les trois destinataires sont réputés pour leur action à l’encontre de la politique de Robert Ménard, le maire frontiste de la ville. L’identité de l’expéditeur est inconnue.

« Je vous annonce la mort programmée de Medhi Roland […] Linda Mendy-Hamdani […] et surtout […] d’Aimé Couquet », indique le courrier posté dans la boîte aux lettres du Parti communiste à Béziers. Un courrier dans lequel se succède les injures et les attaques personnelles. En en-tête figure même une image à l’effigie du Ku Klux Klan.

Robert Ménard répond

Si l’expéditeur n’est pas encore identifié, les destinataires, eux, sont connus pour leur opposition à Robert Ménard, le maire frontiste de Béziers. Aimé Couquet, Linda Mendy-Hamdani et Mehdi Roland se sont notamment illustrés pour leur action en faveur des réfugiés syriens de la Devèze.

Pour Aimé Couquet, ce courrier a un lien direct avec la politique menée par Robert Ménard. « Par ses propos et ses interventions musclées, le maire de Béziers crée dans notre ville un climat délétère, de suspicion et de dénonciation », a réagit l’élu. Le maire de Béziers s’est empressé de contre-attaquer: « Aimé Couquet a une attitude minable. Si ces faits sont graves, on commence par porter plainte avant de prévenir la presse ».

Cambadélis accuse Le Monde de vouloir « faire la peau » au PS

Le premier secrtaire du PS a adress ce samedi un tweet au journal Le Monde, pointant du doigt sa Une consacre aux lections rgionales.

« Régionales: le dilemme du PS, aider la droite ou favoriser le FN ». C’est la Une du journal Le Monde datée du dimanche 25 et du lundi 26 octobre. Celle-ci ne semble pas avoir plu au premier secrétaire du Parti socialiste. Jean-Christophe Cambadélis a en effet accusé samedi le journal de vouloir « faire la peau » du PS.

La Une en question est titrée: « Régionales: le dilemme du PS, aider la droite ou favoriser le FN ». En manchette, le quotidien indique que la question de savoir s’il faut « faire barrage » au parti de Marine Le Pen à l’issue du premier tour des régionales « empoisonne les socialistes à six semaines du scrutin ».

« Nous n’avons fait que rendre compte d’un dilemme »

« Trois scénarios existent », écrit Le Monde: « maintenir la liste au risque de favoriser le FN, la retirer et renoncer au conseil régional pour six ans, fusionner avec Les Républicains ». Le journal souligne ensuite que « dans le Nord-Pas-de-Calais et en PACA, où le FN pourrait l’emporter, des têtes de listes départementales socialistes confient leur désarroi ». En réaction au tweet de Jean-Christophe Cambadélis, le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, a affirmé: « Nous n’avons fait que rendre compte d’un dilemme qui est évoqué par plusieurs élus socialistes ».

La Une du Monde daté du 10 octobre, qui titrait sur un PS « rongé par ses divisions » aux régionales, avait déjà fortement déplu au premier secrétaire du parti. « Une spéculation dans le Nord et un désaccord dans le Rhône sur 13 régions, c’est, pour @lemondefr ‘Le PS rongé par ses divisions’ Affligeant! », avait alors tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste.

« La loi doit être la même pour tous ».

L’état de droit apparaît aussi faible devant ceux qui le bafouent délibérément que la société tolérante reste démunie face au fanatisme. Se donner des règles de respect légal pour s’opposer à des gens qui les récusent ou s’en inventent d’autres place ipso facto en situation désavantagée. On vient de le constater à Moirans, à Castres et sur l’autoroute A1 lors des violences suscitées par des membres de la communauté gitane.

Nous disons bien la communauté gitane car la première chose à faire est d’appeler les gens par leur nom. Quand cessera-t-on d’user de cette périphrase grotesque des « gens du voyage », qui pourrait aussi bien désigner le personnel de la SNCF ou d’Air-France sinon les employés des agences de tourisme? Le nom « gitan » n’est pas une insulte et l’on aurait fait s’esclaffer Django Reinhardt en le qualifiant d’homme du voyage. Il était Gitan et fier de l’être. Imagine-t-on remplacer sur les paquets de cigarettes l’appellation « Gitane » par « personne de genre féminin appartenant à la communauté des gens du voyage »?  Peut-être (penseront certains) que cela serait encore plus dissuasif que le fameux »paquet neutre »!

Cela dit, sans plaisanter et spécialement à l’adresse des Gitans qui sont de nationalité française, il faut rappeler que leur communauté n’est pas en dehors des règles de la loi démocratique qui transcende, comme pour toutes les communautés, corps, confréries, groupes confessionnels les traditions spécifiques et même les liens de solidarité. Contester cette règle revient à se retrancher de la citoyenneté et c’est là un sentiment profondément ancré dans la conscience nationale séculaire du peuple français.

C’est bien là ce qui fait problème avec ces incidents violents, au-delà de leurs conséquences judiciaires ou des troubles causés à l’ordre public : une large part de l’opinion a l’impression qu’il existe en France des groupes qui, ayant leurs lois propres, s’excluent du même coup de la communauté nationale. En conséquence, elle les exclut à son tour sans trop faire de nuances et les premières victimes sont les communautés elles-mêmes.

Cette conjoncture s’inscrit d’autre part dans le retour de tentations nationalistes, anti-européennes, qui imaginent trouver des solutions à des problèmes de dimensions mondiales en organisant le repli sur soi et la fermeture, tout ce que véhicule l’idéologie du Front national. Il est évident que des troubles de nature communautaire, de même que l’affirmation arrogante de revendications identitaires en contradiction avec des valeurs et des fondements culturels enracinés dans une histoire millénaire, hérissent une population qui reproche à l’Etat, qu’il soit de gauche ou de droite, sa faiblesse et ses tergiversations. Marine Le Pen n’a aucun mal à se donner, les circonstances et les événements travaillent pour elle plus efficacement que tous les discours de propagande.

La seule vraie parade ne pourrait venir que des communautés elles-mêmes, sous la forme d’une vraie distance assumée face aux extrémismes et aux diverses tendances violentes ou séparatistes. Il est certain que la passivité des musulmans européens relativement aux manifestations de l’islamisme radical inquiète et alimente l’islamophobie. Certes, des intellectuels récusent l’obscurantisme avec souvent beaucoup de courage, mais ils trouvent peu d’écho dans les couches populaires intimidées, dit-on, par les minorités activistes. En ce cas, il apparaît vraiment regrettable que ne surgissent pas, pour condamner les dérives fondamentalistes, des mouvements de révolte, des actions de masse comparables à ce que furent il y a vingt ans les marches pour l’égalité. Elles donneraient à l’image de l’islam d’Europe une crédibilité qui lui fait toujours défaut et feraient taire les amalgames.

Il en va de même de la communauté gitane, qui devrait se désolidariser clairement des fauteurs de troubles de Moirans ou d’ailleurs. Ne pas le faire est accepter de facto l’argument de la responsabilité collective devant lequel ne reculait pas l’Ancien Régime. Sous Louis XIV, tous les adultes mâles du camp gitan de Moirans auraient été envoyés sans procès aux galères et les femmes et enfants internés dans un hospice. Nous n’en sommes heureusement plus là, mais certains dans l’opinion n’y seraient pas hostiles.

Car au-delà du risque politique que représente la montée du Front national, il n’est pas excessif d’envisager l’émergence d’un contre-activisme lui aussi en dehors des lois. La multiplication des actes hostiles (inscriptions, profanations) à l’égard de mosquées est alarmante. Déjà, on a constaté des incendies volontaires. Le jet de deux ou trois cocktails Molotov sur un camp de Gitans pourrait suivre. D’un côté comme de l’autre, personne n’a à y gagner et il est évident qu’avant d’en arriver à ces extrémités, l’Etat devrait assurer avec fermeté l’application de l’ordre républicain.

« La loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse », énonce la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

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Banlieues: 18 ministres aux Mureaux, pour quoi faire?

Manuel Valls runit ce lundi un comit interministriel sur la question des banlieues. Au lendemain de la fusillade Marseille, et dix ans aprs les meutes de Clichy-sous-Bois, Matignon promet des « mesures fortes ».

Six jours après le déplacement à la Courneuve de François Hollande, c’est au tour du gouvernement de poursuivre la « séquence banlieues ». Manuel Valls réunit lundi aux Mureaux, dans les Yvelines, un comité interministériel destiné à faire le point sur les mesures annoncées il y a six mois pour lutter contre le phénomène de ghettos urbains, et à « amplifier » certaines d’entre elles.

Deux mois après les attentats du mois de janvier, le Premier ministre avait dévoilé le 6 mars une batterie de soixante mesures, visant à faire reculer l' »apartheid » dont souffrent selon lui les quartiers en difficulté, en agissant sur le logement, l’éducation, la formation… Il se rend ce lundi aux Mureaux accompagnés de 17 ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem (Education), Myriam El Khomri (Emploi), Sylvia Pinel (Logement) et Patrick Kanner (Ville).

« Des mesures fortes »

Le comité interministériel sera précédé de plusieurs visites de terrain, à la mission locale, sur le chantier du nouveau commissariat et dans le quartier de la Vigne blanche. Selon Matignon, environ « un tiers des mesures est mis en oeuvre, la moitié est bien engagée ». Les autres suivront mais « nécessitent le temps du déploiement ». Des « mesures fortes » concernant le logement devraient être dévoilées, dans la continuité des annonces faites en mars.

Après une phase de négociation entre les villes qui ne respectent pas le quota légal de logements sociaux (25%) et le délégué interministériel Thierry Repentin, des « dispositions seront prises » concernant celles qui refusent de se mettre à niveau. « L’Etat se donnera les moyens de reprendre la main », prévient-on à Matignon.

Pour lutter contre les discriminations à l’embauche, le gouvernement devrait annoncer l’expérimentation dans le privé de procédures de « testing » permettant de mesurer l’ouverture des entreprises aux populations issues de la diversité. Une disposition visera à « élargir le recrutement » des écoles préparant à la fonction publique. La visite se terminera par l’installation du Conseil national des villes, une instance qui a pour mission de conseiller le gouvernement sur l’élaboration de la politique de la Ville.

Zyed et Bouna, dix ans après

La date de mise en place de ce comité interministériel ne doit rien au hasard. Elle intervient dix ans après les émeutes de Clichy-sous-Bois. Le 27 octobre 2005, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF, en essayant d’échapper à la police. Le 18 mai dernier, la justice a relaxé les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger. A savoir une policière qui se trouvait au standard ce soir-là, et un collègue qui était sur les lieux.

Ce mardi, un hommage sera rendu aux deux adolescents à Clichy-sous-Bois. Comme le fait savoir Le Parisien, seront notamment organisés des tournois de football, un concert gratuit avec les rappeurs Youssoupha et Mac Tyer, mais aussi un rassemblement plus traditionnel, auquel assistera le ministre de la Ville Patrick Kanner.

Les fusillades marseillaises

Manuel Valls ne pouvait pas l’anticiper, mais le comité interministériel arrive au lendemain d’un nouveau drame à Marseille, une énième fusillade ayant fait trois morts, dont deux adolescents de 15 ans. Ils sont morts dans la nuit de samedi à dimanche, abattus au moyen d’une arme automatique de calibre 9mm. « Rien n’arrêtera la détermination de l’Etat à lutter contre le crime organisé », avait réagit dans la foulée le Premier ministre dans un tweet.

« Hollande-Sarkozy, guerre secrète »: dans les coulisses de l’enquête de Canal+

VIDO. Canal+ diffuse ce lundi soir 22h35 un documentaire qui raconte les coulisses de la bataille entre Franois Hollande et Nicolas Sarkozy. Avec la cl quelques squences dtonnantes.

La salle à manger est remplacée par le bureau de François Hollande à l’Elysée, le colonel Moutarde est joué par Nicolas Sarkozy et le revolver laisse sa place à des photos volées. Ce lundi soir, à 22h35, Canal+ diffuse une partie de Cluedo sous la forme d’un documentaire intitulé « Hollande-Sarkozy, guerre secrète ». Réalisée par les journalistes Jules Giraudat (Premières lignes) et Éric Mandonnet (L’Express), l’enquête détaille les coups bas échangés entre le président actuel et son prédécesseur.

« Je ne pensais pas que le contentieux entre eux était si violent », lâche Julien Dray en ouverture du film. Les 52 minutes suivantes illustrent l’âpreté du combat engagé au lendemain de la présidentielle 2012. Avec minutie, les auteurs mettent bout à bout les batailles qui constituent cette « guerre ».

L’équipe Hollande trop curieuse?

Point de départ, l’exploration par l’équipe Hollande des archives élyséennes de Nicolas Sarkozy pour remettre à un juge d’instruction des documents concernant l’affaire Tapie. De là, tout s’enchaîne. Nicolas Sarkozy, mis au courant, transmet personnellement l’information au Figaro, qui décline. L’hebdomadaire Valeurs actuelles se charge finalement de la riposte et titre sur le « cabinet noir » anti-Sarkozy de l’Elysée.

Jules Giraudat et Eric Mandonnet multiplient les entretiens avec tous les acteurs du dossier -à l’exception de François Hollande et Nicolas Sarkozy-, collectionnent les faits et entraînent le téléspectateur dans des endroits méconnus, dont le lieu de stockage des archives présidentielles en banlieue parisienne.

Qui est la taupe de l’Elysée?

Au bout du chemin, l’affaire des photos volées de François Hollande et Julie Gayet dans les jardins de l’Elysée. Et cette question: et si son auteur n’appartenait pas au petit personnel de la présidence de la République? Cinq agents (maître d’hôtel, serveur ou femme de chambre) ont pourtant été éloignés des appartements privés de François Hollande après la parution des clichés dans Voici.

Avant la diffusion ce lundi soir, L’Express vous propose d’en savoir plus sur les coulisses du documentaire et d’en découvrir un extrait (ci-après).