Présidentielle de 2017: le PS organisera bien une primaire en janvier prochain

Le Conseil national du Parti socialiste a décidé à l’unanimité ce samedi d’organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle. Le scrutin aura lieu les 22 et 29 janvier 2017.

Le feuilleton n’est pas encore totalement terminé, mais une étape importante a été franchie. A moins d’un an de la présidentielle, le Conseil national du Parti socialiste a décidé à l’unanimité samedi d’organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle en 2017.

Selon cette résolution soumise au parlement du parti, « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche, le Parti socialiste décide d’organiser une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance Populaire (PS, PRG, écologistes progouvernement, ndlr) et à tous ceux qui soutiendraient la démarche », les 22 et 29 janvier 2017.

Le scrutin ne concernera donc pas les partis de gauche très opposés à la politique menée par l’exécutif, à l’image du PCF et d’EELV. Ces derniers, inquiets d’une possible participation de François Hollande, ont finalement rejeté le processus.

« Les socialistes ont de la ressource pour se rassembler »

« La primaire va pouvoir offrir au PS une image de fraternité » s’est félicité le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’issue du Conseil national du parti. Pour le député socialiste de Paris, « ce Conseil national a montré que les socialistes avaient de la ressource pour se rassembler ».

Lors d’une conférence de presse, Jean-Christophe Cambadélis a par ailleurs prévenu qu’il y aurait certainement moins de votants pour la primaire de 2017 que pour celle de 2011 compte tenu des délais raccourcis pour organiser le scrutin.

« Pendant six mois, nous avons été baladés » par d’autres partis de gauche, a-t-il affirmé. « Nous sommes obligés de faire une primaire dans l’urgence, pas de notre fait, mais nous ferons tout pour qu’elle soit représentative et qu’elle permette de clarifier et de désigner notre candidat à l’élection présidentielle », a-t-il déclaré.

Les frondeurs du PS se félicitent

Vendredi soir, « Camba » avait surpris en annonçant qu’il proposerait ce samedi, au Conseil national du parti, la tenue d’une primaire de gauche. Les réactions avaient alors été mitigées. Les Radicaux de gauche, comme Sylvia Pinel, affichaient leur hostilité aux modalités retenues pour ce scrutin. A des degrés divers, et pour des raisons différentes, les frondeurs du PS et les écologistes pro-gouvernement se félicitaient quant à eux de l’organisation d’une primaire.

Dès la fin du Conseil national du PS, les frondeurs du PS, comme la députée Aurélie Filippetti et le conseiller départemental de l’Essonne Jérôme Guedj ont nettement exprimé sur Twitter leur satisfaction de voir organiser la primaire, une revendication qu’ils portent depuis longtemps.

« Nous considérons que François Hollande n’est plus reconnu comme le seul candidat légitime par le PS et nous nous en félicitons », déclare de son côté à L’Express un cadre d' »A gauche pour gagner », le courant interne au PS des frondeurs. Fait inédit dans la Ve République pour un président sortant: François Hollande passera en effet, selon toute vraisemblance, par une primaire pour se représenter en 2017. S’il décidait de briguer à nouveau les suffrages.

Hollande « a hâte d’expliquer quels ont été ses choix »

Samedi, lors de la conférence de presse, Jean-Christophe Cambadélis a affirmé avoir « prévenu hier (vendredi) François Hollande de (sa) décision » d’organiser une primaire. « Il m’a simplement dit que c’était celle du Parti socialiste et que cela ne l’étonnait pas », a-t-il précisé. Un peu plus tôt dans la journée, sur TF1, le Premier secrétaire avait redit qu’il « souhaitait » la participation du président à la primaire.

« Je crois que le président de la République a hâte d’expliquer quels ont été ses choix (…) et de souligner devant l’ensemble des Français comment il a réussi et comment les résultats, que ce soit de la croissance ou de l’emploi, sont bons aujourd’hui et comment tous les indicateurs sont au vert », a ajouté Jean-Christophe Cambadélis sur TF1.

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Manuel Valls veut « aller vite » pour faire adopter la loi Travail

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le Premier ministre assure qu’il est nécessaire de « faire adopter ce texte ». De nouvelles manifestations des opposants doivent avoir lieu cette semaine.

Le bras de fer se poursuit. Manuel Valls, qui assume un « désaccord de fond » avec les syndicats contestant le projet de loi travail, estime que « maintenant, il faut aller vite et faire adopter ce texte », dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Après la rencontre du numéro un de la CGT, Philippe Martinez, avec la ministre du Travail Myriam El Khomri vendredi, Il affirme que le gouvernement assume « un désaccord de fond avec les syndicats qui contestent dans la rue : la décentralisation et la place du dialogue social dans l’entreprise ».

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Il demeure néanmoins inflexible: « il n »y aura ni de retrait du texte, ni modification de sa philosophie ni réécriture des articles qui en constituent le coeur ».Le Premier ministre estime également que « les organisateurs [des prochaines manifestations] devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements », compte tenu du contexte actuel de fortes tensions.

« Nous rétablirons la version adoptée à l’Assemblée nationale »

Ces déclarations sont-elles le signe que le gouvernement va à nouveau recourir à l’article 49-3 pour faire adopter le texte? A cette question, Manuel Valls se borne à répondre: « Je prends les étapes les unes après les autres ». Après la première lecture en cours au Sénat, « où la droite l’a profondément changé », souligne-t-il, « nous rétablirons la version adoptée à l’Assemblée nationale, qui avait déjà intégré près de 800 amendements » sur ce texte, « fruit d’un compromis bâti avec les syndicats réformistes et avec la majorité socialiste ».

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Au cours de cet entretien, Manuel Valls défend également la primaire voulue par le Parti socialiste, et qui se déroulera en janvier 2017. « La primaire correspond à un besoin de participation démocratique dans notre société », affirme le Premier ministre, l’un des anciens participants à la primaire du PS de 2011.La date d’ouverture des candidatures est fixée au 1er décembre, la clôture au 15 décembre. Le président de la République doit annoncer en décembre sa décision sur une éventuelle candidature pour un second mandat.

Magnanville: les policiers pourront garder leurs armes en dehors de leur service

Le président de la République a rendu hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux victimes de Larossi Abballa, tuées le 13 juin. Il a également annoncé plusieurs mesures pour accroître leur sécurité.

Deux cercueils, portés par des policiers en grand uniforme. En face, un portrait géant de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, froidement assassinés lundi soir par Larossi Abballa.

Quatre jours après l’attentat revendiqué par Daech, l’heure est au recueillement. François Hollande préside ce vendredi l’hommage national à Versailles. Une cérémonie très officielle, au cours de laquelle le président de la République a décoré les deux victimes de la Légion d’honneur, à titre posthume. Elles ont également été citées à l’ordre de la nation.

Entretien à huis clos avec les familles

Après avoir passé les troupes en revue, le président de la République a rejoint les familles des deux victimes, accompagné de Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans un souci de confidentialité, les proches ont été installés dans une grande tente blanche. A l’extérieur, de très nombreux policiers, de tous les services. Policiers municipaux côtoient les hommes du Raid, de la DGSI ou encore de la police judiciaire. Même unité chez les politiques, où des élus de tout bord politique répondent présents ce vendredi.

François Hollande s'entretient avec les familles des victimes de l'attentat de Magnanville (Capture d'écran).

François Hollande s’entretient avec les familles des victimes de l’attentat de Magnanville (Capture d’écran).

BFMTV

« Victime d’un acte de terrorisme »

Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing ont été cités à l’ordre de la nation. L’occasion de saluer le courage et la haute conscience professionnelle des deux victimes, leur dynamisme et leur dévouement exemplaire. François Hollande a ensuite élevé les victimes au rang de Chevaliers de la Légion d’honneur.

François Hollande s'incline devant les cercueils lors de la cérémonie d'hommage au policier et sa compagne, le 17 juin 2016 à Versailles

François Hollande s’incline devant les cercueils lors de la cérémonie d’hommage au policier et sa compagne, le 17 juin 2016 à Versailles

afp.com/DOMINIQUE FAGET

La citation à l’ordre de la nation est une reconnaissance très officielle du mérite de français, civils ou militaires, de leur vivant ou morts en service. Elle fait l’objet d’une publication au journal officiel.

« Les mains de l’humanité face à la barbarie »

Dans un discours rédigé de sa propre main, le président de la République a ensuite longuement rendu hommage aux. Revenant précisément sur leurs parcours respectifs, François Hollande a dénoncé un « crime commis devant un petit garçon », contre deux fonctionnaires qui avaient fait le choix de servir la France. « Il nous est insupportable de penser que ces existences si prometteuses ont été brutalement anéanties ». Pour François Hollande, la France a perdu des « héros du quotidien », des « sentinelles de la République ».

Et François Hollande de saluer le courage de Jean-Baptiste Salvaing le jour du drame, qui a « mobilisé ses dernières forces pour avertir ses voisins ». Sans arme, sans uniforme, « il s’est défendu avec ses mains, celles de l’humanité contre la barbarie ». Et puis, pour conclure, une citation de Victor Hugo: « Les habits de deuil ont beau s’user et blanchir, le coeur reste noir ».

Des mesures pour protéger les policiers

A la fin de ce discours d’une vingtaine de minutes, le président de la République a annoncé des mesures en faveur des policiers. A commencer par le droit de porter leurs armes en civil. Ils en ont actuellement la possibilité dans le cadre de l’état d’urgence, mais le président de la République veut prolonger ce droit au-delà. Mais encore, des initiatives seront prises pour que des individus interpellés ne puissent pas identifier les agents à l’origine de leur interpellation.

Pour Valls, le policier qui a refusé de serrer sa main n’est pas « irrespectueux »

A l’occasion de la cérémonie d’hommage au couple de policiers tués à Magnanville, un policier a refusé de serrer la main à François Hollande et à Manuel Valls pour dénoncer le manque de moyens dans la police.

Un policier a refusé de serrer la main à François Hollande et à Manuel Valls, ce vendredi matin, à l’occasion de la cérémonie d’hommage au couple de policiers tués à Magnanville dans les Yvelines.

Hollande continue son chemin, Valls s’arrête

A la suite de son discours, le président de la République est allé longuement serrer la main aux personnalités présentes et aux forces de l’ordre. C’est alors qu’un homme, appuyé sur des béquilles, refuse de la saluer. Le chef de l’Etat continue son chemin, sans rien dire.

Quelques instants plus tard, c’est au tour du Premier ministre Manuel Valls de voir l’homme refuser de lui serrer la main. Contrairement à François Hollande, le chef du gouvernement décide de s’arrêter et semble entamer un échange tendu avec l’individu.

Un acte militant?

Selon une journaliste de France 2 présente sur place, l’homme est policier. Et aurait refusé de serrer la main du couple exécutif pour « dénoncer le manque de moyens dans la police ».

« Il y a trop de problèmes dans la police », aurait-il dit au Premier ministre selon un journaliste de TF1. Il dit « assumer » son acte et « regrette que Manuel Valls soit parti » sans écouter la fin de son explication.

Le policier était « respectueux » selon Valls

Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre est revenu sur cet « incident » qui a émaillé la cérémonie d’hommages. Et s’est montré compréhensif: « Je peux comprendre que dans ces moments-là, ils peut y avoir un policier, deux policiers, des hommes ou des femmes touchés, qui peuvent ou pouvaient connaitre les victimes, qui aient une attitude… qui n’est en rien irrespectueuse. Elle était respectueuse ».

Que lui a dit Manuel Valls? Sur les vidéos, le Premier ministre est aperçu en train de s’approcher du policier, qui a refusé de serrer la main à François Hollande quelques secondes plus tôt. « J’ai simplement dit à ce policer, puisqu’il me disait que c’était dur, je lui ait dit que c’était difficile pour tout le monde, pour les familles », assure Manuel Valls. Il précise ensuite avoir dit au policier que « jamais un gouvernement n’avait fait autant pour se tenir aux côtés des forces de l’ordre et de sécurité. J’aime la police, j’aime la gendarmerie. »

En deux ans, Manuel Valls semble donc avoir modifié ses réactions. En 2014, ce dernier avait été confronté à un homme qui avait refusé de lui serrer la main lors d’une cérémonie officielle. En l’occurrence, il s’agissait d’un sapeur-pompier. Le geste avait fait sortir de ses gonds, littéralement, le Premier ministre. « Vous n’êtes pas un gamin, lui avait-il lancé. Vous exercez des responsabilités. Quand vous avez le ministre de l’Intérieur, un représentant du gouvernement, un représentant de l’Etat, un représentant de la République, vous vous comportez comme un sapeur-pompier. » Avant de s’étrangler: « Il y a une hiérarchie chez les sapeurs-pompiers. Vous devez la respecter! »

VIDÉO. Quand Jean-Yves Le Drian « emmerde » Le Petit Journal

Le Petit Journal a suivi le ministre de la Défense lors de sa visite au salon de l’armement. Mais Jean-Yves Le Drian n’a pas apprécié les questions de l’équipe de Canal+. C’est peu dire.

Mauvaise ambiance entre Jean-Yves Le Drian et Le Petit Journal. Le 16 juin, alors que le ministre de la Défense se rend au salon de l’armement Eurosatory, l’équipe de Canal+ tente de le suivre et d’obtenir quelques mots de sa part.

Peine perdue: Jean-Yves Le Drian affirme qu’il « emmerde » Le Petit Journal et demande à Véronique Le Goff, son attachée de presse, de déloger ces journalistes.

« Je peux vivre seul? », demande le ministre au reporter Hugo Clément, tandis que Véronique Le Goff ne cesse de poser des questions pour que le son de l’émission soit inutilisable.

Pourtant, comme le souligne Hugo Clément lors du retour en plateau, il avait bien reçu une invitation au salon de l’armement pour la venue de Jean-Yves Le Drian, tout comme Yann Barthès et la plupart des médias.

Il faut croire que le ministre et président du conseil régional breton n’a toujours pas digéré le reportage du Petit Journal sur son cumul des mandats, en janvier dernier.

Le Drian a accusé les journalistes de l’émission d’avoir filmé et diffusé la façade de son domicile en Bretagne.

Le Petit Journal a démenti, affirmant avoir tourné simplement dans le quartier où il vit.

Brexit: à une semaine du référendum, Macron met en garde les Britanniques

Le ministre de l’Economie alerte les Britanniques, ce vendredi, dans les colonnes du Monde, des conséquences en cas de victoire du « leave » au référendum, notamment dans le domaine économique.

« On est dedans ou dehors ». A une semaine du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron met en garde les Britanniques contre une sortie, dans un entretien au Monde, publié ce samedi.

« La fin d’une vision ultralibérale de l’Europe »

Il pose ses conditions, sévères, en cas de majorité du « leave », le 23 juin prochain: « Le jour après la sortie, il n’y aura plus de passeport financier pour les établissements britanniques. Le Conseil européen devra lancer un ultimatum aux Britanniques sur leurs intentions et le président de la République sera très clair à cet égard. Si le Royaume-Uni veut un traité commercial d’accès au marché européen, les Britanniques devront contribuer au budget européen comme le font les Norvégiens ou les Suisses ». Il ajoute que « si [les Britanniques] veulent avoir accès au marché unique, [ils] devront contribuer ».

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Quel est le sens du référendum, sur lequel les Britanniques sont amenés à se prononcer? Pour Emmanuel Macron, ce dernier marque « la fin d’une vision ultralibérale de l’Europe ». Il précise: « L’Europe a perdu sa capacité à se penser et à se projeter dans le monde. Elle a été obnubilée par ses équilibres internes politiques, économiques, budgétaires, et s’affaisse sur elle-même. Elle finit par se résumer à un vaste marché. » Une position qu’il avait déjà développée vendredi matin, au micro de RTL.

Interdiction des manifestations: des « propos irresponsables » pour les syndicats

Les syndicats et le parti communiste ont réagi aux éventuelles interdictions de manifester évoquées ce mercredi par Manuel Valls et François Hollande. Et dénoncent des pratiques contraires « au droit constitutionnel de manifester ».

Les syndicats répliquent. En visite à l’hôpital Necker ce mercredi matin, le Premier ministre Manuel Valls a mis en cause le service d’ordre de la CGT, et menacé d’annuler les prochaines manifestations contre la loi Travail. Des annulations défendues par François Hollande. Le FO parle de « propos irresponsables », tandis que la « menace » est « le signe d’un gouvernement aux abois » selon la CGT.

Interrogé par France Info ce mercredi, Jean-Claude Mailly a « considéré que les propos du Premier ministre sont irresponsables » estimant que Manuel Valls « a été un pyromane » sur France Inter. « Les casseurs, ça pénalise aussi les manifestants », s’est insurgé le numéro un de Force Ouvrière. « Je ne trouve pas ça très responsable. Alors qu’on interdise l’Euro! Je rappelle qu’il y a également des violences », a lancé le leader, rappelant les affrontements intervenus samedi à Marseille. De son côté, la CGT a estimé que « menacer d’interdire les manifestations était le signe d’un gouvernement aux abois ».

Des accusations « inacceptables »

Le syndicat a dénoncé des accusations « inacceptables » du Premier ministre Manuel Valls, qui a évoqué une attitude « ambiguë » du syndicat à l’égard des casseurs. Dans un communiqué, l’organisation a souligné qu’il incombait « aux pouvoirs publics » dont Manuel Valls « a la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre », au lendemain de violences intervenues lors d’une manifestation nationale.

La CGT martèle avoir pris « les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive ». « Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société », tranche en fin de communiqué le syndicat.

Une « atteinte au droit constitutionnel de manifester »

La présidente du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) au Sénat, Eliane Assassi, s’est également exprimée. Elle estime que cette annonce « porte atteinte au droit constitutionnel de manifester ». « Nous pensons que cette journée fut une démonstration de force de l’intersyndicale, et non un baroud d’honneur », a-t-elle souligné, affirmant que « cette réalité a échappé au gouvernement ».

Pour Eliane Assassi, « la réponse du pouvoir à l’exigence populaire de retrait du texte est terrible ». « Quand Manuel Valls dit qu’il ne veut pas rediscuter de l’article 2, il fait le choix de l’affrontement ». Et « s’il fait le choix de rester droit dans ses bottes, nous serons droits dans nos bottes », a-t-elle prévenu.

Trois adhérents du Parti socialiste qui voulaient une primaire ont été déboutés

Trois adhérents du Parti socialiste souhaitaient obliger leur parti d’organiser une primaire, en vue de la présidentielle de 2017, en se référant à ses statuts. Mais ces statuts sont trop « ambigus » selon la justice.

Le Parti socialiste ne sera pas obligé d’organiser une primaire avant la présidentielle. C’est le sens du jugement du tribunal de grande instance de Paris qui vient de débouter les trois adhérents PS qui avaient saisi la justice pour que le parti organise une primaire, conformément à ses statuts.

« Nous déciderons donc librement le 18 juin », jour d’un Conseil national du PS consacré notamment à cette question, a immédiatement réagi sur Twitter le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis.

Des statuts « ambigus »

Dans son jugement, la première chambre civile du tribunal de grande instance de Paris souligne que la rédaction des articles des statuts du parti relatifs à l’organisation de la primaire « apparaît contradictoire, ou à tout le moins ambiguë ». Et « au regard de ces équivoques, aucune obligation de résultat ne saurait dès lors être attachée à ces dispositions statutaires ».

Pour le tribunal, « en l’absence de cette contrainte statutaire, le choix de prolonger les négociations avec les autres formations politiques, qui doivent également répondre à leurs propres impératifs de calendrier, appartient aux instances de direction du Parti socialiste, dont les exigences de la vie démocratique excluent qu’elles se voient imposer leur conduite par les tribunaux ».

De quoi soulager Jean-Christophe Cambadélis qui n’avait pas exclu, ce mercredi matin, de convoquer un congrès extraordinaire pour modifier les statuts du PS et dispenser François Hollande de participer à une primaire. Le choix de l’organisation d’une primaire — qui fait débat dans toute la gauche — sera donc acté définitivement le 18 juin.

Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire?- l’édito philo de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 15/06/2016 à 17:24

C’est le sujet du Baccalauréat philo des filières ES. Oui, bien sûr, il faut étudier l’histoire. Même si elle ne se répète pas, l’histoire porte en son cycle éternel des leçons qui peuvent nous servir. Mais dans l’énoncé du sujet, le mot important n’est pas forcément histoire, mais étudier. L’édito philo de Christophe Barbier