EN IMAGES. François Hollande envoie le Charles-de-Gaulle dans le Golfe

Franois Hollande s’est rendu sur le Charles-de-Gaulle, dploy dans l’est de la Mditerrane pour participer aux oprations contre l’EI. Le porte-avion sera dploy dans le Golfe dans quelques jours, a-t-il annonc.

C’est la première fois qu’il se rend sur le théâtre des opérations militaires françaises contre l’organisation Etat islamique. François Hollande est arrivé ce vendredi vers 14h15 sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé au large de la Syrie. Cette visite tenue secrète jusqu’au dernier moment ne durera que quelques heures.

Le président Francois Hollande sur le "Charles de Gaulle"le 4 décembre 2015.

Le président Francois Hollande sur le « Charles de Gaulle »le 4 décembre 2015.

REUTERS/Philippe de Poulpiquet/Pool

« Multiplier par trois la capacité de frappes aériennes »

Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et du chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, il doit y rencontrer les militaires engagés dans les opérations pour intensifier le combat contre Daech en Syrie et en Irak », d’après un communiqué de l’Elysée. Dans son allocution, le chef de l’Etat a annoncé que le porte-avion sur lequel sont présentes environ 2000 personnesserait déployé « dans quelques jours » dans le Golfe.

Il doit aussi assister au départ en mission d’avions Rafale et super Etendard. L’engagement du porte-avions français, pour participer aux opérations contre le groupe Etat islamique avait été annoncé début novembre par l’Elysée, à l’issue d’un conseil de Défense. Le Charles-de-Gaulle navigue actuellement dans une zone entre le sud de la Turquie et le nord de l’Egypte. Ainsi déployé, il « a multiplié par trois la capacité française de frappes aériennes contre Daech en Syrie et en Irak », rappelle l’entourage du président.

François Hollande sur le Charles de Gaulle.

François Hollande sur le Charles de Gaulle.

REUTERS/Philippe de Poulpiquet/Pool

Deux missions au dessus de la Libye

A l’occasion de ce déplacement, la présidence française a également révélé que le Charles de Gaulle, dans la foulée de son départ, a « conduit une première phase d’opération les 20 et 21 novembre » au dessus de la Libye, avec deux missions reconnaissance dans les régions de Syrte et Tobrouk.

Evaluer les moyens de Daech: commission d’enquête ou mission d’information?

L’Assemblée Nationale multiplie les initiatives sur l’état d’urgence et sur Daesh : super-pouvoirs de la commission des Lois et maintenant la création d’une mission d’information en conférence des Présidents sur « les moyens dont bénéficie l’organisation terroriste Daesh ».

Les missions d’informations font partie des moyens dont disposent les députés pour contrôler l’action du Gouvernement : les commissions permanentes de l’Assemblée peuvent en créer sur des thèmes relevant du domaine de leur commission.

Cette fois-ci, c’est la conférence des Présidents qui a pris la décision de mettre en place cette mission d’information en vertu de l’article 145 alinéa 4 du Règlement de l’Assemblée Nationale, disposition issue d’une réforme du Règlement en mars 2003 visant à moderniser les méthodes de travail de l’Assemblée.

Ce format est plutôt rare. Utilisé pour des sujets d’actualité sensibles, il confère une certaine solennité à la mission. A titre d’exemple, il y a eu des missions d’information de ce type sur l’offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale (suite à l’affaire Volkswagen), sur l’écotaxe, sur le crédit d’impôt compétitivité emploi, sur la fin de vie, sur les signes religieux à l’école… Ce choix s’explique donc par l’importance du sujet : les moyens dont dispose l’organisation terroriste Daesh (et pas seulement son financement).

La création de cette mission d’information a logiquement conduit au rejet hier après-midi de la demande de création d’une commission d’enquête du groupe Les Républicains sur « la participation de fonds français au financement de DAESCH »

Au cours de ce débat, d’autres explications ont été avancées pour justifier le choix de la mission d’information plutôt que de la commission d’enquête : une mission peut durer plus de 6 mois (une commission d’enquête ne peut pas excéder 6 mois), le champ de la mission d’information est plus large que celui libellé dans la demande de création de la commission d’enquête.

Précisons également qu’une commission d’enquête se serait certainement heurtée aux procédures judiciaires en cours.

Il n’y aura donc pas de commission d’enquête mais une mission d’information dont la composition sera bientôt dévoilée, avec un président issu du groupe Les Républicains et un rapporteur issu des rangs socialistes. A l’issue de cette mission, pourra être présenté ou un rapport voté dans l’hémicycle ou un texte de loi ou encore un décret.

Le seul moyen d’arrêter le FN, c’est de fusionner les listes – L’édito de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 04/12/2015 à 17:05, mis à jour à 17:15

Marine Le Pen sera sans doute en tête du premier tour des régionales ce dimanche. La gauche et la droite peuvent-elles encore faire quelque chose? Il y a aussi de l’injustice dans l’affaire Bernard Tapie, mais c’est à lui de dire la vérité sur ce qu’il s’est passé à l’époque. Enfin, la fusillade aux Etats-Unis montre que la radicalisation concerne le monde entier. L’édito de Christophe Barbier.

Régionales 2015: la presse s’inquiète de la possible victoire du FN

A deux jours du premier tour des lections rgionales, les ditorialistes de plusieurs quotidiens mettent leurs lecteurs en garde contre l’ascension du Front national, qui pourrait arriver en tte dans plusieurs rgions.

J-2 avant les élections régionales. Selon les sondages, le Front national (FN) atteint jusqu’à 40% dans certaines régions. Il pourrait arriver en tête au soir du premier tour aux quatre coins du pays et paraît en mesure de gagner Nord- Pas-de-Calais-Picardie, peut-être Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une percée qui inquiète les journalistes et éditorialistes français.

>> L’édito de Christophe Barbier: Le FN aux portes du pouvoir dans plusieurs régions

« Une grave menace pour le pays »

Ce vendredi, Jérôme Fénoglio – directeur du Monde - signe un éditorial piquant dans lequel il pointe notamment du doigt une idéologie et des propositions « contraires aux valeurs républicaines, à l’intérêt national et à l’image de la France dans le monde. » Il appelle à « redire que ce parti constitue une grave menace pour le pays ».

Une prise de position amorcée dès lundi par La Voix du Nord avec sa Une « Pourquoi une victoire du FN nous inquiète » et suivie dès le lendemain par une autre Une titrée « Marine Le Pen et le FN ne sont pas ce qu’ils disent ». Dans un éditorial, le directeur de la rédaction du quotidien, Jean-Michel Bretonnier, écrit d’ailleurs qu’en cas de victoire du FN, « les ferments de la division seront à l’oeuvre, diffusés par un parti aux deux visages ». « Il s’inscrit dans le jeu démocratique sans renoncer à sa radicalité; il adopte une posture « anti-établissement » en profitant du système », poursuit-il.

>> Lire aussi: La Voix du Nord persiste et signe: « Les solutions du FN ne sont pas les bonnes »

L’offensive du quotidien régional n’a pas été du goût de la présidente du Front national: « Quelle idée avez-vous de vous-même pour vous croire autorisé à vous ériger en autorité morale et à lancer des fatwas contre vos concitoyens? », a-t-elle écrit dans une lettre ouverte au patron du groupe La Voix du Nord.

Les deux Unes consacrées au parti ont également provoqué la colère de certains lecteurs qui, comme le souligne le journaliste Laurent Decotte dans un éditorial, n’ont pas manqué de le faire savoir au quotidien régional. « Vomi », « collabos », « socialobolcheviks », « esclaves de musulmans », « pourriture de consanguins », « je chie sur votre journal », « ce n’est pas Charlie qui aurait dû être rafalé, mais votre putain de torchon » (sic) : autant de commentaires haineux que le journaliste qualifie de « déferlante d’ignominies » qui s’abat « en particulier sur les réseaux sociaux. »

« Ce n’est pas un programme économique responsable »

Dans Libération, Laurent Joffrin exprime lui aussi sa crainte de voir gagner le Front national lors de ces prochaines élections: « Si les sondages ont raison, le FN sera présent au second tour partout et l’emportera dans plusieurs régions », s’inquiète-t-il. « Est-ce grave? Oui », dit-il en expliquant que si le FN « est un parti légal, (il) n’est pas un parti comme les autres ». Pour le parti, poursuit-il, « la nation, ou l’idée qu’il s’en fait, passe avant tout. Avant la liberté, l’égalité ou la fraternité? Il faut le craindre ». Dès lors, il faut « tout faire pour barrer la route aux ennemis de la République ».

Interrogé par Le Parisien, Pierre Gattaz, président du Medef connu pour ses positions ultra-libérales et pro Union Européenne s’est quant à lui exprimé sur le programme économique du parti: « Ce n’est pas un programme économique responsable », a-t-il affirmé. « Il n’est tourné ni vers l’avenir, ni vers la compétitivité. » Pour lui, la fermeture des frontières est une idée à combattre: « le monde attend la France et ce n’est pas en nous recroquevillant sur nous-mêmes que nous allons y arriver. Il s’agit de ne pas confondre les problèmes sécuritaires avec les problèmes économiques. »

>> Lire aussi: Le FN répond à Pierre Gattaz: « Qu’a-t-il fait de son pin’s 1 million d’emplois? »

« Ne pas s’abandonner à un caprice »

Pour Bernard Stephan de La Montagne, il y a, « à l’instar du dérèglement climatique (…) un dérèglement politique avec l’émergence d’un tripartisme » qui conduit les « partis traditionnels dans une impasse ». « Si pour faire barrage au FN au soir du premier tour l’un des deux [partis traditionnels] se retire, il disparaît de l’assemblée régionale pendant six ans ». Mais si « le PS et Les Républicains fusionnent leurs listes, ils brouillent les cartes, instillent la confusion et au lieu de contrer le Front national, ils lui décernent le label anti-système ». Face à cette « tripolarité », remarque Xavier Brouet du Républicain Lorrain, « Nicolas Sarkozy a tranché hier: « c’est non aux ‘combines d’états-majors' ».

Mais alors, « comment stopper l’irrésistible ascension du Front national? ». Jean Levallois, dans La Presse de la Manche, demande aux électeurs de la nouvelle région Normandie de « choisir, en conscience, celles et ceux » qu’ils veulent élire. « On rappellera seulement que la liberté, c’est la capacité pour un être humain de choisir ce qui est bien, et non pas de s’abandonner à un caprice ou à un mouvement d’humeur ».

Quant à elle, L’Humanité, sous la plume de Jean-Emmanuel Ducoin, renâcle toujours à répondre aux appels à l’union du parti socialiste « à moins de quatre jours d’un scrutin périlleux ». « Appeler aujourd’hui les électeurs de gauche à la responsabilité après avoir trahi à peu près tous les espoirs de 2012, il y aurait de quoi en rire si nous avions le temps de nous amuser », conclut l’éditorialiste du journal communiste.

Des super-pouvoirs pour la Commission des lois

Lors du vote de la loi sur l’état d’urgence, le Parlement avait marqué sa volonté de contrôler l’application de ces mesures par le gouvernement. Désormais, la loi de 1955prévoit que « L’Assemblée nationale et le Sénat sont informés sans délai des mesures prises par le Gouvernement pendant l’état d’urgence. Ils peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation de ces mesures ».

Pour compléter ce contrôle, le président de la Commission des Lois Jean-Jacques Urvoas a annoncé mercredi matin qu’il voulait mettre en place une « veille parlementaire continue » pour évaluer l’application de l’état d’urgence, avec à l’appui tableaux de bords et indicateurs statistiques, et des données diffusées sur le site de l’Assemblée nationale.

Mais surtout, Jean-Jacques Urvoas est allé rechercher une disposition contenue dans l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires. Cette ordonnance s’impose au Règlement de l’Assemblée. Elle comporte des indications sur les locaux, les avis du Conseil d’Etat, les commissions permanentes, les délégations, etc.

Son article 5 ter permet à une commission permanente d’acquérir, pour six mois maximum, les mêmes pouvoirs qu’une commission d’enquête. Concrètement, cela prend la forme d’une demande formelle au Président de l’Assemblée, qui l’a visiblement acceptée.

Ces prérogatives (article 6 de la même ordonnance) sont notamment l’audition de toute personne (dont le refus est sanctionné par le code pénal) ou le contrôle sur pièces et sur place (communication de tout renseignement jugé utile).

Pendant trois mois donc, la Commission des Lois se muera provisoirement en Commission d’enquête sur l’état d’urgence, avec trois administrateurs de l’Assemblée mobilisés sur cette mission, comme l’a annoncé le Président Urvoas. Les membres de la commission (dont Jean-Frédéric Poisson, chef de file pour Les Républicains) auront donc un suivi régulier, quantitatif et qualitatif des différentes mesures permises par l’état d’urgence. En principe, ils auront le droit d’aller recueillir des informations et d’aller sur le terrain, de jour comme de nuit.

http://www.dailymotion.com/video/x3giclj

C’est la première fois que cet article 5 ter est utilisé à l’Assemblée nationale sous la Vème République. Au Sénat, il l’a déjà été à deux reprises. On peut imaginer que cette « trouvaille » donnera des idées aux autres commissions.

Jordan Bardella, le candidat FN qui veut des banlieues « patriotes »

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02/12/2015 à 14:50

Le Front National est le parti qui progresse le plus en Ile de France dans les sondages après les attentats de Paris. Tête de liste en Seine-Saint-Denis, Jordan Bardella, 20 ans, est l’un des visages de cette jeune garde hypermotivée et omniprésente sur Twitter partie à la reconquête des banlieues.

Débat pour les régionales en Nord Pas-de-Calais Picardie

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02/12/2015 à 16:07

Interrogé en marge d’un débat sur France 3 Nord-Pas-de-Calais entre cinq têtes de liste, le chef de file PS aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Pierre de Saintignon, a affirmé mercredi 2 décembre 2015 qu’il prendrait ses « responsabilités » pour empêcher Marine Le Pen de prendre la présidence de la Région, sans toutefois préciser ce qu’il ferait dans l’entre-deux tours.