France-Chine: des journalistes fustigent la « diplomatie du paillasson »

Dans une tribune publie ce mercredi, une quarantaine de dirigeants et anciens correspondants en Chine de mdias franais s’lvent « contre le traitement injurieux rserv par la Rpublique populaire de Chine » Ursula Gauthier et l’indigence de la raction du Quai d’Orsay.

Le quasi-silence de la France face à l’expulsion par la Chine d’Ursula Gauthier, la correspondante de L’Obs, est vivement dénoncée par plusieurs journalistes français.

Dans une tribune publiée sur les sites de L’Obs et du Monde, ils s’élèvent « contre le traitement injurieux réservé par la République populaire de Chine » à Ursula Gauthier, déclarent la quarantaine de dirigeants et anciens correspondants en Chine de médias français signataires du texte.

« Nous déplorons par ailleurs l’apparente volonté des autorités françaises de ne pas faire de vagues autour de cette expulsion injustifiable », ajoutent-ils.

Pékin reproche à la journaliste un article sur la situation au Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, où s’affrontent les forces de l’ordre chinoises et des militants ouïgours, une minorité turcophone et majoritairement musulmane.

« Priorité absolue à la diplomatie économique »

« Tout est fait pour dissuader les médias étrangers de se rendre sur place pour rendre compte de la situation. Il est pratiquement impossible pour un journaliste de travailler au Xinjiang sans être pris en filature par des agents en civil. D’audacieux reporters sont régulièrement interpellés ou expulsés de la région », dénonce le texte.

La tribune reproche à la France une « diplomatie de paillasson », qui reflète une « priorité absolue accordée par le gouvernement français à la diplomatie économique ». Pour les signataires, « le silence » de Paris sur « les condamnations de prisonniers politiques et sur les violations de la liberté de parole (…) garantissait d’une certaine manière que Paris laisserait expulser Mme Gauthier sans trop gesticuler ». « Le ministère des Affaires étrangères français s’est contenté de deux lignes de réaction » après l’annonce de l’expulsion de la journaliste, souligne-t-il. Le Quai d’Orsay a indiqué « regretter » que le visa de la journaliste ne soit pas renouvelé.

Washington beaucoup plus ferme face aux menaces contres des journalistes du New York Times

Lorsque la Chine menaça de ne pas renouveler les visas de plusieurs journalistes du New York Times en 2013, le vice-président américain, Joe Biden, était intervenu, rappelle la tribune, et son action avait porté. Pour les signataires, « le manque de fermeté des autorités françaises est irresponsable » et « les correspondants français à Pékin et leurs collègues étrangers se trouvent désormais davantage qu’auparavant à la merci » des autorités chinoises.

Parmi les signataires, figurent Christophe Ayad, chef du service international du Monde, Matthieu Croissandeau, directeur de L’Obs, Arnaud de La Grange, chef du service international du Figaro, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, Marc Epstein, rédacteur en chef du service monde de L’Express, Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, Laurent Joffrin, directeur de Libération, Michèle Léridon, directrice de l’information de l’AFP, Marc Semo, rédacteur en chef de la rubrique internationale de Libération, ainsi que plusieursanciens correspondants en Chine de l’AFP, des Echos, du Figaro, Libération, Le Monde, Radio France Internationale et d’autres médias.

Le terrorisme, fil rouge des voeux de François Hollande

Rendez-vous traditionnel de la fin d’anne, le prsident de la Rpublique prsentera ses voeux aux Franais ce jeudi soir 20h sur France 2.

A l’aube de 2016, dernière année pleine de son quinquennat, François Hollande présentera à 20 heures ses voeux de la Saint-Sylvestre, avec pour fil rouge la lutte antiterroriste et la justification d’une mesure aussi emblématique que contestée à gauche, la déchéance de nationalité.

Une allocution enregistrée

Cette allocution de 7 à 8 minutes sera empreinte de « gravité et de solennité » après une année 2015 marquée par le terrorisme, selon son entourage. Enregistrée sous les ors du Salon Napoléon III de l’Elysée, peu avant sa diffusion à la radio et à la télévision, elle ne dérogera pas à la tradition sur la forme.

C’est depuis ce même salon que le chef de l’Etat s’était exprimé les 7 et 9 janvier, après l’attentat contre Charlie Hebdo, puis les 13 et 14 novembre, lors d’une nouvelle vague d’attaques djihadistes d’une violence sans précédent, avec 130 morts à Paris et Saint-Denis.

« Se rassembler face aux périls qui menacent la France »

« Le président continue de travailler sur son texte et le fera jusqu’à l’enregistrement », selon l’un de ses proches. Il « reviendra sur l’ensemble des mesures législatives et constitutionnelles de lutte contre le terrorisme mais sans entrer dans le détail de chacune d’entre elles », précise-t-il.

Parmi ces mesures, la plus controversée reste l’inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français et condamnés pour terrorisme. Une mesure plébiscitée par les Français interrogés (86% sont pour selon un sondage publié mardi, 85% dans un autre sondage publié ce jeudi), mais vivement dénoncée par une partie de la gauche.

Si François Hollande l’évoquera « à coup sûr », ajoute son entourage, il exhortera aussi les Français à « se rassembler, s’unir et s’accorder face aux périls qui menacent la France ».

Voeux aux forces de sécurité le 7 janvier

L’exercice de la Saint-Sylvestre ouvrira aussi la non moins traditionnelle litanie des voeux présidentiels à tout ce que la France compte de parlementaires ou de corps constitués.

Avec toutefois une innovation majeure, dictée là aussi par les attentats. Le 7 janvier, un an jour pour jour après l’attaque contre Charlie Hebdo, François Hollande présentera ses voeux aux forces de sécurité engagées dans l’opération Sentinelle déclenchée début 2015 pour protéger les nombreux points sensibles du territoire national.

Il devrait également participer début janvier à plusieurs commémorations des attentats organisées par les villes de Paris et de Montrouge ou par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

« La Saint Sylvestre du roi tourne au banquet de couleuvres »

manuel-valls-et-francois-hollande-le-30-novembre-2015-lors-de-la-cop21-au-bourget_5487072Comme à défier les événements les plus funestes qui avaient souillé la blancheur de son règne, le roi affichait une mine éjouie : l’œil vif, la bedaine luisante, la branchie du rose le plus éclatant, il était comme saumon à la fraie.

Passé le rite de la harangue coutumière qui, pour cette fois, ne comportait nulle trace d’expiation, le Flou pria quelques uns de ses meilleurs féaux à banqueter non pour fêter la nouvelle année, mais à des fins d’enterrer celle qui se venait à finir, marquée du sceau de l’infamie des crimes, des trahisons et des défaites.

Des consignes de discrétion et de bienséance compassionnelles avaient été données : l’on ne devait aucunement pouvoir reprocher au Flou et à ses affidés de s’empiffrer cependant que des millions de ses sujets crevaient de faim. Il fut ainsi décidé que la teuf serait organisée à la Lanterne en tout petit comité, le roi ayant décrété que ceux de ses proches qui avaient tordu le nez devant son projet de déchoir de leur nationalité ceux de ses sujets qui avaient embrassé le fanatisme des djihadistes, seraient tout bonnement blacklistés.

A la veille du souper, les courtisans s’étaient plus à jouer à l’hoca, feignant attendre dans l’indifférence le carton qui signerait leur grâce, spéculant sur noms et places qui garniraient la table tel un jardin à la française.

Personne ne s’en vint à parier un liard sur la présence de la duchesse Martine de Flandre, tout ainsi que de la Mère Duflot. Le comte Le Foll, affectant le parler dru de la vulgate, jugea sobrement qu’elles avaient fait dans les bottes du roi, à la manière de la baronne Taubira, dont le Flou avait à présent le nez plein.

Selon cette vieille canaille d’Artois, la plus grande pipelette de Paris, la Cour s’étonna de l’absence des barons Dray et Mignard.

– Gros Juju s’est cru immunisé des foudres royales en brandissant sa qualité d’ami du roi. Tout ainsi que le robin Mignard qui eut l’impudence de déplorer que le même roi s’en vint de se faire torcher avec les valeurs de gauche, trahissant sans vergogne la doxa bisounours du onze janvier.

– Comte, le roi serait-il donc prêt à sacrifier ses féaux sur l’autel de la croisade antiterroriste ?

– Si fait, Marquise. Il n’a plus le choix : il est tel Noé contraint de virer de son Arche les animaux les plus rétifs, les plus turbulents, ceux qui, depuis le commencement du déluge, ne cessent de jaboter, de cacarder, jacter, et qui, sous le manteau, le crucifient de leurs railleries et de leurs quolibets.

– Artois, mon ami, sont-ils condamnés à périr engloutis et dévorés par les monstres marins ?

– Bien pis encore, Marquise. Leur sort est celui de la déchéance, la vraie, celle qui les bannit à jamais de la Cour. Il en va ainsi des mioches mal mouchés de la Mère Duflot, des derniers fidèles de la duchesse de Flandre qui, à présent, tiennent salon en une cabine de téléphone.

– Serait-ce, dès lors, Comte le commencement de la fin du parti socialiste ?

– Ce Titanic qui n’en finit point de couler sombrera sous le boutoir de l’iceberg royal.

– Entendez-vous, Comte, que le roi s’apprête à faire occire ceux qui l’on porté sur le trône ?

– Le plus naturellement du monde, Marquise. Le propre du roi est dans la licence de trahir ses obligés dès lors qu’ils viennent à l’encombrer. Observez, Marquise, avec quel art François le Fourbe sut imposer rigueur et austérité à ceux qui avaient cru que son règne ne serait que prodigalité et munificence.

– Le Flou serait donc le digne fils du Fourbe…

– Il est parfois bêta, mais il sait aussi ourdir ses vilénies : et notamment celle de séduire les affidés de Monsieur de Sarcosie, débordé par les rivalités qui gangrènent sa ligue.

– Cela signifierait-il, Comte, que les vœux les plus fielleux du Flou seraient sur le point de se réaliser ?

– … « Entre moi et Bloody Marine, il ne se trouvera bientôt plus âme qui vive ». Tel est le dessein du Flou : au prix de laisser son ancienne coterie pousser des cris de porc frais.

– A vous entendre, Comte, le souper de Saint Sylvestre ne fut donc point empreint d’une franche gaieté.

– Les comtes Le Foll et Du Drian faisaient la gueule. A présent prince de Bretagne, tout ainsi que ministre de la Guerre, Du Drian ne se prive point de remonter les bretelles du roi. Mais en privé. Lui aussi ne cesse critiquer cette mesure qu’il juge inapplicable.

– Mais alors, Comte, par le Ciel, pourquoi le roi s’en est-il embéguiné ?

– Parlons cru, Marquise. Le roi est persuadé de dépouiller la droite tout en spoliant Bloody Marine. Il s’affranchit des braillards de sa gauche et se pose en « Père de la Nation ».

– Trédame. Qui a bien pu broder une tapisserie d’un goût aussi chichiteux ?

– Sans doute Monsieur de Gantzer…

– Le jeune marquis rose, bouffi de suffisance qui jeta le F lou dans les bras de Lucette ?

– Si fait, marquise, si fait.

– Pardonnez, Comte, notre futilité : que servit-on donc à ce souper que le comte Valls cru bon de sécher ?

– Nous y voici, Marquise. Le Catalan ayant appris que le jeune Monsieur de Macron siègerait à la droite du roi lors du banquet, décida de bouder, jaloux comme pou de l’entregent du godelureau.

– Mais, Comte, quels furent donc les mets présentés lors de ce souper ?

– Des couleuvres, ma mie.

La binationalité, une bizarrerie juridique.

Une véritable tempête secoue le monde politique (et même la société civile) depuis que le gouvernement a fait part de son intention d’introduire dans le droit français le principe de la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux qui se seraient rendus coupables d’activités terroristes.

On peut certes s’interroger sur l’opportunité et l’efficacité réelle d’une telle mesure et même sur son bien-fondé, mais quelques juristes avisés se sont cependant étonnés, signalant l’existence de l’article 23.7 du Code civil qui stipule : « Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français ». Rappelons que le Code civil date de 1804…

Quelques éclaircissements et réaménagements de ce texte auraient peut-être pu fournir les instruments juridiques souhaités par le gouvernement sans susciter un torrent de controverses et poser des problèmes dont il faut bien admettre qu’ils ne sont pas tous imaginaires. Surtout, la relecture de cet article du Code civil aurait indirectement offert l’occasion de s’interroger sur ce qui demeure, qu’on le veuille ou non, le fond de la question : cette bizarrerie qu’est l’existence de la binationalité.

Celle-ci est apparue avec la proclamation de la souveraineté du peuple et la notion de nationalité. Son principe est loin d’être universel.

Sous l’Ancien Régime, on était sujet du roi et l’éventualité d’être simultanément sujet de plusieurs rois apparaissait absurde. Des étrangers pouvaient certes être au service de la couronne (c’était vrai en particulier dans le domaine militaire) mais ils restaient des mercenaires. Leurs chefs, en revanche, faisaient allégeance au roi selon des règles qui remontaient au droit féodal : le maréchal de Saxe était sujet de Louis XV tout comme le cardinal Mazarin l’avait été de Louis XIV. La vraie multinationalité apparaît avec la Révolution, alors que le concept de nation reste encore assez flou tandis que s’impose clairement celui de citoyen, qui implique le choix personnel de vivre ensemble sous une même loi.

Là se situe peut-être l’ambiguïté, et principalement dans un pays comme la France, qui relève depuis des siècles du droit du sol. Etre Français, ce n’est pas avoir des ancêtres français, c’est être citoyen de la République française. Un enfant né en France de parents étrangers est automatiquement un futur citoyen français, qui bénéficiera de tous les droits et prérogatives des citoyens français. Evidemment, il n’a pas donné son avis et il peut sembler tout à fait légitime que ses géniteurs souhaitent qu’il conserve la nationalité de sa famille. Le principe de la binationalité a reposé sur cette compréhensible tolérance.

Mais si la proposition paraît fondée durant la minorité du sujet, c’est à sa majorité, quand il accède concrètement à la qualité de citoyen actif, que des questions se posent. N’y a-t-il pas alors légitimité d’un choix? Au XIX° siècle, quand abordaient aux rivages des Etats-Unis des masses de migrants, ces derniers, quand ils obtenaient l’octroi de la citoyenneté américaine, n’envisageaient absolument pas de demeurer encore Italiens, Russes, Suédois, sujets ottomans, acquérant ainsi une double nationalité? Il est même évident qu’ils s’en gardaient bien, d’autant que nombre d’entre eux fuyaient la tyrannie ou les persécutions de leurs pays d’origine.

Pourquoi, dans ces conditions, le binational par droit du sol, en France (celui-là même qui est visé par les propositions gouvernementales), n’aurait-il pas obligation de choisir, à 18 ans, et pourquoi alors faire clairement allégeance à la République n’impliquerait-il pas automatiquement la renonciation de facto à sa seconde nationalité?

Cela ne signifierait pas un reniement (les immigrés d’Amérique dont nous faisions état plus haut ne renonçaient ni à leurs souvenirs, ni à leur culture, ni à leurs croyances, ni même souvent à l’usage en privé des langues de leurs ancêtres), en revanche, l’intéressé deviendrait pleinement français, sans nulle référence à ses origines étrangères.

Car bizarrement, les voix qui s’élèvent (sincèrement) aujourd’hui pour dénoncer dans les projets gouvernementaux la mise en place de deux catégories de citoyens ne semblent pas réaliser que la binationalité en a déjà institué le principe. Entre le citoyen qui est français et rien d’autre et celui qui l’est également tout en demeurant ressortissant d’un pays étranger, il existe une différence qui aboutit effectivement à créer deux catégories.

On peut admettre le principe de la supranationalité : un Français, un Allemand, un Néerlandais, un Italien est aussi citoyen de l’Union européenne, comme le stipule son passeport. La supranationalité ne crée aucune différence. En revanche, la binationalité en constitue indéniablement une.

Si tous les nationaux français avaient un statut unique, l’idée même de déchéance de nationalité n’aurait aucun sens puisque la Déclaration universelle des droits de l’homme interdit de créer des apatrides (ce que confirme d’ailleurs l’article 25.1 du Code civil).

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Que doit nous dire François Hollande pour ses voeux du 31 décembre ? – L’édito de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 31/12/2015 à 11:43

Dans ses voeux, François Hollande devra trancher sur les querelles qui nous divisent, notamment sur la déchéance de nationalité. Outre le terrorisme, le Président ne pourra pas fuir la réalité économique et sociale. Il faudra nous convaincre que 2016 ne sera pas une année perdue. L’édito de Christophe Barbier.

Cantines: Yves Jego demande l’introduction des menus végétariens

Dans une lettre adresse Manuel Valls, Yves Jego demande au gouvernement de soutenir sa proposition de loi en faveur de l’instauration d’un menu vgtarien dans les cantines scolaires. Une ptition lance par le dput UDI a dj recueilli 150 000 signatures.

Sa pétition en faveur de l’introduction du menu végétarien dans les cantines scolaires a recueilli 150 000 signatures. Le député UDI Yves Jégo demande désormais au gouvernement de soutenir sa proposition de loi qu’il adéposée avec plusieurs parlementaires issus de tous les bancs pour offrir aux enfants des cantines scolaires une alternative sans viande.

« Ce succès populaire inattendu prouve s’il en était besoin l’actualité de cette question et m’amène à vous solliciter pour que le gouvernement prenne en compte ce sujet qui répond à plusieurs préoccupations », a écrit Yves Jégo dans un courrier envoyé cette semaine à Manuel Valls.

« Un immense gâchis alimentaire »

« C’est pourquoi je sollicite votre intervention personnelle pour que le gouvernement qui s’est montré jusqu’à présent plutôt opposé à cette idée, puisse avancer », ajoute-t-il.

« Le menu alternatif végétarien tel qu’il est souhaité par les signataires de la pétition en ligne a déjà été mis en place dans plusieurs communes. Il y rencontre un succès et est choisi par environ 20% des enfants concernés », affirme-t-il.

« Je comprends parfaitement qu’à l’heure de la crise de l’élevage qui frappe une partie du monde agricole, ce sujet puisse être sensible », écrit encore Yves Jégo. « Mais, notre devoir est d’expliquer aux éleveurs français tout d’abord que les marchés des cantines leur échappent dans la majeure partie des cas et qu’ensuite vouloir imposer à des enfants qui ne le souhaitent pas, de consommer de la viande, participe à un immense gâchis alimentaire ».

Le même texte déposé au Sénat

Le député ajoute qu’avec les autres parlementaires signataires de la pétition « nous nous tenons à votre entière disposition pour participer à tous les groupes de travail que vous souhaiteriez mettre en place afin que ce sujet puisse avancer ».

Parmi les cosignataires de la proposition de loi figurent les députées écologistes Cécile Duflot, Laurence Abeille et Isabelle Attard (apparentée), ainsi que le député Les Républicains Thierry Solère.Elle-même végétarienne, la sénatrice UDI Chantal Jouanno a déposé le même texte au Sénat ».

La troisième guerre des gauches s’ouvre avec la déchéance de nationalité – L’édito de Christophe Barbier

Par Christophe Barbier, publié le 28/12/2015 à 17:58

Nous assistons à la troisième guerre des roses ou guerre des gauches de l’ère Hollande. Après la question de la nationalisation de Florange, celle des frondeurs, aujourd’hui c’est sur la déchéance de nationalité que le Président a ouvert une guerre civile dans son propre camp. L’édito de Christophe Barbier.

Robert Ménard en colère contre les musulmans qui protégent les églises de France

Plusieurs musulmans ont protg symboliquement des glises de France le soir de la messe de Nol. Une initiative dnonce par le sulfureux maire de Bziers, qui ironise sur les « pyromanes » protgeant « des incendies ». SOS Racisme a annonc son intention de porter plainte.

Nouvelle polémique en vue pour Robert Ménard. A Lens et dans l’Hérault, des musulmans se sont portés volontaires pour protéger les églises le soir de la messe de Noël. Si l’initiative, symbolique, a été saluée par les fidèles, elle n’est pas au goût du sulfureux maire de Béziers.

Dans un communiqué publié ce samedi sur la page Facebook de sa ville, l’édile s’indigne que la messe de Noël à l’Eglise de La Devèze, à Béziers, se soit tenue sous la « prétendue protection d’un groupe de musulmans ».

Loin d’y voir un message de paix six semaines après les attentats de Paris, Robert Ménard dénonce des « simagrées médiatiques ». Et le maire, élu avec le soutien du Front national, de mettre en cause les personnes à l’origine de l’initiative. « Ainsi donc ce groupe de musulmans était dirigé par deux activistes connus pour leur engagement fondamentaliste et anti-israélien », écrit-il.

« Une libanisation de la France »

Robert Ménard fait mine de s’interroger sur les motivations des musulmans qui se sont présentés devant les églises de France le soir du Réveillon. « Une garde musulmane « protégeant » une église catholique. Contre qui ? Des hordes de moines bouddhistes ? Des chamans sibériens? ». Le maire de Béziers va plus loin, ironisant sur les « pyromanes [ qui] protègent des incendies ».

Sur Twitter, Robert Ménard en a rajouté une couche et agité le spectre d’une « libanisation » de la France.

La communauté musulmane de Béziers a réagi après la publication du communiqué. « Je suis très triste pour la communauté chrétienne et la communauté musulmane, pour tous ceux qui ce soir-là nous ont souri », a regretté le président de l’association Esprit libre et cultures solidaires, Mehdi Roland. Plusieurs membres de cette association se sont rendus à l’église de la Delvèze puis à la cathédrale Saint-Nazaire le soir de Noël.

« Cette polémique, on la vit un peu mal. Ça fait des années, bien avant que Robert Ménard soit ici, qu’on fait des efforts pour l’inter-religieux. C’est un peu dommage que tout ce travail soit toujours sapé », a-t-il ajouté. De son côté, l’association SOS Racisme a annoncé qu’elle allait porter plainte contre l’élu. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a indirectement répondu à Robert Ménard en saluant les musulmans qui ont protégé les églises.

Manuel Valls va publier en janvier un recueil de ses discours post-attentats

Le Premier ministre publiera en janvier un ouvrage contenant ses discours prononcs dans l’hmicycle aprs les attentats contre Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre. Selon Le Parisien, les droits du livre, intitul LExigence, seront reverss aux associations de soutien aux victimes des attentats.

Manuel Valls va publier un recueil de ses discours prononcés devant l’Assemblée nationale après les attentats qui ont endeuillé la France en janvier et le 13 novembre, révèle ce samedi Le Parisien. L’ouvrage, intitulé L’Exigence, sera publié début janvier, à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire des attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. La préface du livre sera également signée par le Premier ministre.

Refaire vivre « l’esprit du 11 janvier »

Manuel Valls souhaite ainsi faire revivre « l’esprit du 11 janvier », au nom duquel des millions de Français s’étaient déplacés dans la rue il y a près d’un an. Selon Le Parisien, les droits du livre, publié chez Grasset, seront entièrement reversés aux associations de soutien aux victimes.

Comme le souligne Le Scan, Manuel Valls n’avait publié aucun livre depuis son entrée à Matignon. Son dernier livre, La Laïcité en France, remonte à 2013, quand il était ministre de l’Intérieur.

Déchéance de nationalité: « Pourquoi je suis pour (ou presque) »

Malgr l’opposition rencontre, Franois Hollande a fini par maintenir l’extension de la dchance de nationalit dans son projet de rvision de la Constitution. Cette loi, qui ne s’applique qu’aux binationaux, en rvolte plus d’un. Parmi eux, notre contributeur Mabrouk Rachedi qui ragit avec second degr.

Je suis pour la déchéance de la nationalité. Il ne peut pas exister de terroriste français, l’histoire l’a prouvé. Etre terroriste et français est antinomique. Il faut être d’extraction étrangère pour être terroriste et extraire l’extraction pour empêcher le terrorisme. Quand on est condamné pour terrorisme, on va en prison. Franchement, ça m’embêterait de savoir qu’un prisonnier soit français.

>> Lire aussi: La déchéance de nationalité, un « symbole » bien difficile à porter

Qu’il soit étranger change tout. Même s’il est dans une prison française, condamné par la justice française. Même s’il a grandi en France, qu’il est allé à l’école en France, qu’il ne parle que français et qu’il n’a connu que la France. Ce n’est pas notre problème. C’est de la faute de son autre nationalité, qu’il a cultivée en secret.

L’infaillible fichier S

S’il n’avait pas eu d’autres papiers que sa carte nationale d’identité ou son passeport français, il ne serait pas devenu terroriste. Les papiers français sont la kryptonite du terrorisme. Quand on les mélange avec d’autres papiers, ils perdent leurs super-pouvoirs. D’ailleurs on devrait songer à distribuer les papiers français au monde entier pour que règne la paix éternelle. C’est pourquoi nous promouvons l’universalisme.

Parce que nous, Français, avec nos papiers français, nous sommes prémunis des folies meurtrières des étrangers. Nous ne vendons ni armes ni ne faisons la guerre. Sinon, nous ne serions pas français. C’est pourquoi il faut déchoir de leur nationalité les agents doubles de l’identité. Quand ils sortiront de prison, ils retourneront dans leur pays d’origine. Non, dans leur pays tout court.

>> Lire aussi: Le gouvernement garde la déchéance de nationalité… et Taubira

Ils ne seront plus notre problème mais le problème de cet autre pays dont ils ont les papiers et qui saura les accueillir avec les égards qu’ils méritent. Des esprits mal placés pourraient penser que ça fait un peu dépotoir de jeter des terroristes dans un pays censé les accepter avec le sourire. Peut-être, mais être le dépotoir de la France, c’est un honneur, non?

Ces mêmes esprits chagrins vont pleurer qu’à l’étranger, ces gens dangereux ne seront plus sous la surveillance de notre infaillible fichier S. Mais dites-moi, vous pensez vraiment que des gens qu’on expulse dans un pays qu’ils connaissent peu ou pas, où ils n’ont aucune famille proche, auraient l’idée saugrenue de revenir dans un pays où ils ont grandi? C’est inimaginable. Il faudrait être fou pour penser que ce dessein diabolique puisse germer dans un cerveau, même malade.

Et quand bien même, de la ligne Maginot au nuage de Tchernobyl, on sait que nos frontières sont infranchissables. Comme nos principes.

Mabrouk Rachedi est l’auteur du Poids d’une âme (2006), Le Petit Malik (2008) et La Petite Malika (2010, aux éditions Jean-Claude Lattès).