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Les opposants à la loi Travail veulent défiler mardi à Paris

Les syndicats ont indiqué à la préfecture de police leur souhait de défiler entre Nation et place d’Italie. Ils n’ont pas encore obtenu de réponses.

Les syndicats opposés à la loi Travail ont demandé à la préfecture de police de Paris de pouvoir manifester mardi de Nation à Place d’Italie et menacent de poursuivre la mobilisation en juillet si le gouvernement reste « sourd » à leurs revendications.

« Pour l’instant, nous n’avons pas d’autorisation, ni écrite, ni verbale. Rendez-vous a été pris lundi matin avec la préfecture pour obtenir une réponse à cette demande », a déclaré vendredi à l’AFP Pascal Joly, secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France CGT.

Au moment où le Sénat votera le texte

S’il est autorisé, le cortège partirait mardi à 14h, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, l’Unef, l’UNL et FIDL. La manifestation coïncidera avec le vote du projet de loi travail au Sénat. Les syndicats veulent en profiter pour remettre à l’exécutif les résultats de la votation citoyenne qu’ils ont organisée sur le projet.

Jeudi, les opposants à la loi travail ont dû se contenter d’un parcours très court de 1,6 km partant de Bastille et revenant sur la célèbre place après une boucle le long du bassin de l’Arsenal. La manifestation, très encadrée par les force de l’ordre, s’est déroulée dans un calme inhabituel depuis le début de la mobilisation en mars.

Bernard Cazeneuve s’est félicité des « conditions optimales » dans lesquelles s’est déroulée la manifestation, quelques heures avant des dégradations contre le siège de la CFDT, principal soutien de la loi travail, par des personnes participant à une manifestations non autorisée.

Donald Trump accueilli en Écosse avec des balles de golf nazies

Par L’Express, publié le 24/06/2016 à 16:38

En visite en Écosse vendredi, Donald Trump a inauguré l’un de ses parcours de golf et en a profité pour se réjouir de la victoire du Brexit. Mais il a été accueilli par un comédien décidé à lui offrir des balles de golf… ornées de croix gammées.

Brexit: l’ex-maire de Londres hué et insulté devant chez lui

Par L’Express, publié le 24/06/2016 à 17:50

Une centaine de manifestants pro-UE se sont rassemblés devant le domicile de Boris Johnson, l’ancien maire de Londres et fer de lance de la campagne pro-Brexit. « Honte à vous », « Ordure », « Traître », il a été durement insulté par la foule.

Redoutables impasses.

La période est maussade. En plus des intempéries, un climat de confusion règne et même l’Euro de football ne suscite pas les habituels enthousiasmes.

Qu’a signifié cette pseudo agitation sociale qui a occupé pendant trois mois plus les médias que l’opinion? Récurrence quasi hebdomadaire de défilés de plus en plus clairsemés même si leurs organisateurs les regardaient avec des verres (très) grossissants. Prétendues grèves de masse qui, passées les paniques du début qui embouteillèrent les stations-service, n’ont guère concerné que les malheureux usagers du RER, pour qui ce genre d’événements est presque une habitude. Déclarations fracassantes et définitives ne produisant aucun effet. Et au final, un progressif étiolement dans l’indifférence générale avec, à l’horizon, la perspective des vacances et du Tour de France.

Peut-être ne convient-il pas de chercher un sens dans le rappel des revendications exprimées, (à commencer par la contestation de la très modeste loi El-Khomri), ni même dans les obscurs calculs tactiques des rivalités intersyndicales, mais plutôt d’en discerner un dans la manière dont tout cela a été conduit, de l’impéritie gouvernementale aux surenchères idéologiques que le langage et les attitudes révèlent.

Tout a été dit sur la fuite en avant de la CGT, confédération en déclin, idéologiquement orpheline depuis le grand naufrage communiste et qui n’a vu comme réplique à la montée des syndicats réformistes qu’un raidissement dans la contestation, ce qui l’a curieusement rapprochée de ses lointaines origines anarcho-syndicalistes d’il y a un siècle. En faisant bruyamment le choix du tout ou rien, la centrale de Philippe Martinez s’est non seulement promise à la défaite, mais elle a aussi signifié par son discours, du « blocage » au « retrait » en passant par « ne lâcher rien », un choix résolu de l’immobilisme et du statu-quo au moment même où s’amorce un bouleversement civilisationnel d’une ampleur inouïe. D’une manière étrangement symbolique, un cortège amaigri a même fini par tourner en rond!

Ce stupéfiant contresens historique est probablement rédhibitoire : Martinez aura bien du mal à convaincre ceux qui l’ont suivi (et dont les plus engagés auront perdu pour rien un mois de salaire) que ce mouvement s’est terminé en victoire. La gloire de la CGT semble bien maintenant derrière elle.

Cependant, aussi hétéroclites qu’aient été les rassemblements, on ne peut nier qu’il y a eu au départ mobilisation. Les enquêtes d’opinion ont même révélé que 60% des sondés approuvaient la mise en cause d’une loi dont la première ambition était pourtant de faire bouger les lignes, à l’image de tout ce qui avait réussi hors de nos frontières à faire reculer le chômage. Et c’est peut-être là ce qui interroge le plus : comment tant de Français ne comprennent-ils pas que si l’on veut sauver notre remarquable système social dans le contexte si nouveau qui s’annonce, il est extrêmement impératif de le réformer, car faute de le faire à temps, c’est dans sa totalité qu’il sera perdu. Les manifestants en avaient-ils conscience?

On est en droit d’en douter et on reste perplexe face à certaines déclarations. Dans « Le Monde » du 16 juin, une journaliste qui a couvert le défilé parisien du 14 interroge une participante qui (premier signe d’une certaine légèreté) est venue manifester avec ses enfants de 6 et 3 ans. « J’ai pris un congé de maladie pour venir manifester« , déclare-t-elle ingénument, ce qui en dit long sur la défense des droits sociaux que proclament les pancartes car, sauf à considérer la manifestation de la CGT comme une pathologie, on est en droit de s’étonner de la démarche et de s’interroger sur l’attitude du médecin qui l’a décrétée malade…Ce n’est certes qu’une anecdote, mais elle est révélatrice de ce qui est perçu comme une certaine normalité. Et que penser également de cette enquête qui révèle que 72% des électeurs potentiels du Front national approuvent le rejet de la loi sinon que ce dernier, loin d’être un acte réfléchi, n’est que le produit de l’ignorance et de la démagogie.

D’autre part, comment les dirigeants syndicaux de la CGT et de FO n’ont-ils pas mesuré que par leurs propos et leurs outrances, ils ouvraient grande la porte à des formes incontrôlables de violence? Les temps sont glauques : la fureur véhémente que sécrète le fanatisme, qu’il soit religieux ou politique, croise l’agressivité gratuite du hooliganisme des stades et les services d’ordre syndicaux, qu’on connut si efficaces il y a vingt ou trente ans, sont visiblement dépassés. Quelle boîte de Pandore a été là imprudemment ouverte et qui saura la refermer?

Face à un gouvernement déchiré par ses divisions et incapable de mettre en œuvre les mesures qu’impose la confrontation aux réalités, l’aveuglement idéologique et de médiocres calculs politiques sont peut-être en train d’enfanter des monstres.

Entre Sarkozy et Hidalgo, c’est l’entente cordiale

Nicolas Sarkozy a soutenu Anne Hidalgo dans le différend qui l’oppose au maire (LR) du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec. Ce dernier a tenu des propos sexistes à son encontre lors d’une cérémonie officielle.

[EXCLUSIF] Anne Hidalgo a fait porter à Nicolas Sarkozy, avant parution, sa lettre ouverte contre le maire (LR) du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec, qu’elle accuse d’avoir tenu lors d’une cérémonie officielle des propos sexistes (« Qu’est-ce qu’ils ont tous à se précipiter autour d’elle, tous ces mecs? Ils sont comme ‘Untel’ à vouloir se faire tailler des pipes par Hidalgo »).

Le directeur de cabinet de l’ancien président a aussitôt appelé l’entourage de la maire de Paris. Puis Nicolas Sarkozy lui-même, en marge du match France-Roumanie au Stade de France, a apporté son soutien à Anne Hidalgo.

Pemezec sollicite l’investiture des Républicains pour les législatives de 2017. Au cours des derniers mois, la maire socialiste de la capitale a été reçue à deux reprises dans les bureaux de la rue de Miromesnil par l’ex-chef de l’Etat français, avec qui elle a évoqué le Grand Paris puis la candidature aux Jeux olympiques de 2024. Nicolas Sarkozy lui a indiqué quels réseaux il pourrait activer pour soutenir le dossier français, tout en lui glissant un conseil: elle devrait aller le présenter… au pape François. Bonne idée, dit-on à la mairie.

« Mais qu’attendez-vous donc, Monsieur de Macron? »

macron-jeanne-d-arc_5593773… Pour vous sauter par dessus le bord de cette galère dont vous crûtes pouvoir prendre la gouverne, fat que vous fûtes. Soyons triviale: le roi vous a niqué.

Vous l’avez mésestimé, Monsieur, ignorant d’un revers de manche les préceptes de ceux qui vous susurraient que le vieux briscard avait plus d’une synthèse en son sac.

Vous étiez là, à plastronner, jouant à saute ruisseau par dessus les affluents de la gauche comme de la droite.

En privé, nimbé de cette assurance qui fait, dit-on, la fortune des audacieux, vous pariiez que le roi ne retournerait point au charbon des mineurs de fond. Qu’il se représenterait, fort de sa légitimité « naturelle », que le parti socialiste éclaterait, et que les ouailles orphelines de la gauche perdue se réfugieraient dans la chasuble du barde Mélenchon.

Tout de forfanterie, vous clamiez à qui voulait l’entendre: « C’est la raclée assurée ».

Vous mîtes, Monsieur, la charrue avant les boeufs.

En condescendant, chose inouïe, à se mesurer à l’aune de Madame de Lienemann, connue de son seul perruquier, et de Monsieur de Montebourg, le lonesome cow-boy du Mont Beuvray, le roi vous a joué un bien vilain tour: avec, n’en doutez point, la complicité du comte Valls, ravi de vous rouler dans la farine.

Vous croyiez vous délivrer, vous affranchir des coteries, ligues et particules, fort, le jour venu, de renverser les tables de la loi.

Tirer les moustaches de Monsieur de Martinet

Chantre de la modernité, héraut du capitalisme 3.0, vous promeniez votre sourire Findus de wonder boy, à secouer les cocotiers, tirer les moustaches de Monsieur de Martinet.

Etourdiment, vous prîtes le melon. Et commîtes vos premières bourdes.

La première fut sans doute aucun d’avoir sous estimé l’habileté du roi à tirer les ficelles, à marier carpes et lapins à des fins d’obtenir cette foutue synthèse dont il a fait son inoxydable doxa.

Voyez sa « Belle alliance populaire »: qu’est-ce donc que cette auberge où le ne sert qu’un seul plat, une ragougnasse réchauffée à sentir le cramé jusques à cent lieues à la ronde?

Votre seconde erreur fut de croire que le moment était venu de changer la carte et de servir une cuisine plus inventive, propre à chatouiller les papilles de clients jusques alors lassés, écoeurés de devoir avaler aussi triste galimafrée.

Vous crûtes un moment qu’il vous était loisible de vous affranchir des fondamentaux, prêt que vous étiez à uberiser le code du travail.

L’on attendit alors un grand chamboule-tout, comme à la Foire de Saint Michel les Fraises Tagada.

Et vous ne chamboulâtes rien du tout.

L’on attendait que vous claquâtes la porte, avec panache, audace et irrévérence, petit génie incompris, que vous clamiez votre épuisement à moisir en un gouvernement rassis, sous la férule d’un adjudant plutôt gueulard.

Courage, rébellion!

L’on attendait que vous fassiez preuve de courage, de rébellion!

L’on attendait que vous preniez la tête de votre mouvement « En marche! », que vous écumiez villages et préaux, la bouche gansée d’écume, farcie d’anathèmes et de promesses de lendemains qui chantent.

Et… Pschitt!

brigitte-trogneux-et-emmanuel-macron_5364669Au lieu de vous draper dans la posture d’un Torquemada ou d’un Don Quichotte, vous préférâtes poser dans un magazine people, flanqué de votre charmante épouse… à la manière de Monsieur de Pompidou voici près de dix lustres! Une communication des plus vintage, totalement ringarde.

Si pourrie que vous crûtes opportun, goujat que vous vous montrâtes, d’accabler votre épouse à des fins d’amoindrir les conséquences de cette splendide gaffe.

Vous passâtes le printemps à égratigner le roi, lui piquer le cul comme frelon affamé.

Nous retînmes notre souffle.

« En marche! », « Nuit debout »: le peuple se soulevait à des fins de dézinguer un roi si mou.

Le déluge et la CGT eurent raison de « Nuit debout ».

Mais que sont vos ouailles devenues, Monsieur? A grimper les escadrins comme des placiers d’encyclopédies défraîchies?

Entend-t-on seulement parler d’elles? Elles nous semblent bien éclaircies et tant délaissées: où est donc passé le pasteur qui a largué ses brebis?

Vous avez suscité l’espoir, Monsieur. A présent, l’on s’interroge. Que veut-il à la parfin, ce ludion qui n’ose franchir le Rubicond de peur de se faire tailler un costard?

Ainsi donc le roi sera candidat: nulle âme n’en doute à présent. Monsieur de Cambadélices, dévouée soubrette, lui a bassiné son plumard.

Mais vous voici blacklisté du casting de la « Belle alliance populaire » puisque vous n’avez pas même daigné prendre votre carte du parti socialiste. Viré du manège enchanté tel un marmot qui a tenté de resquiller!

Mais qu’attendez-vous donc, Monsieur, pour quitter cet orphéon et entonner votre propre partition!

Veillez cependant à chantourner votre pronunciamento: de grâce, épargnez-nous le discours d’Orléans: c’était tout pourri.

Primaire à gauche: Hollande en tête dans un sondage, devant Macron

Un sondage Elabe pour BFM TV, place le président de la République en tête chez les sympathisants de gauche (32%) devant son ministre de l’Economie Emmanuel Macron (23%).

François Hollande va-t-il réussir son pari? Quelques jours après l’annonce d’une primaire à gauche, un sondage Elabe pour BFM TV*, place le président de la République en tête des intentions de vote avec 32%. Il devancerait son ambitieux ministre de l’Economie, Emmanuel Macron (23%), et Arnaud Montebourg (22%).

Selon cette étude d’opinions, il est surtout le candidat favori des sympathisants du Parti socialiste, qui iront probablement voter à la primaire, avec 46% des intentions de vote, devançant assez nettement Emmanuel Macron (26%) et Arnaud Montebourg (22%). Toutefois, auprès de l’ensemble des Français, c’est le fondateur du mouvement En Marche! qui arrive en tête pour être le candidat socialiste à la présidentielle avec 43%, contre 13% pour François Hollande.

La primaire à gauche plébiscitée

Si ce dernier ne se présentait pas, c’est son Premier ministre Manuel Valls qui arriverait en tête avec 27% des intentions de vote chez les sympathisants de gauche. Il serait au coude-à-coude avec Arnaud Montebourg (26%).

L’organisation de cette primaire est par ailleurs plébiscitée. Ainsi 72% des personnes interrogées estiment que c’est une « bonne chose » – 90% chez les sympathisants socialistes -, contre 27% qui n’y sont pas favorables.

*Sondage réalisé par Internet les 20 et 21 juin 2016 auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Restriction des manifestations

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Loi Travail: la CFDT condamne aussi l’interdiction de manifester

Jean-Claude Mailly (FO) et Philippe Martinez (CGT) vont être reçus ce mercredi matin par Bernard Cazeneuve. Dans le même temps, les syndicats doivent se réunir, selon les informations de L’Express, afin de définir une position commune après l’interdiction de manifester contre la loi Travail. La CFDT, qui ne participe pas au mouvement sur le fond, condamne l’interdiction.

Le préfet de police annonce ce mercredi matin dans un communiqué l’interdiction de la manifestationde jeudi à Paris contre la loi Travail. « Après examen attentif, ces propositions alternatives [de parcours soumis par les syndicats] ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens, ni aux exigences de mobilisation maximale des forces de police et des forces mobiles contre la menace terroriste qui se situe à un niveau élevé imposant des sollicitations exceptionnelles sur le territoire national », fait valoir la préfecture de police qui annonce donc l’interdiction de la manifestation par un arrêté.

Dans la foulée, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly et celui de la CGT Philippe Martinez ont demandé »à être reçus rapidement » par Bernard Cazeneuve, dans un communiqué, sans commenter l’interdiction. Requête acceptée par le ministère de l’Intérieur où une rencontre doit avoir lieu ce mercredi à 11h. Selon nos informations, les syndicats de l’Intersyndicale contre la loi Travail ont décidé de se réunir au même moment au siège de la CGT à Montreuil pour discuter d’une position unitaire à adopter.

La CFDT, « qui ne partage pas sur le fond la position des organisations qui appellent à la mobilisation », « défend leur droit à manifester pour l’exprimer » dans un communiqué, tout en jugeant « indispensable de trouver les moyens pour assurer la sécurité des personnes et des biens ».

« Le gouvernement se trompe lourdement »

« La contestation de la loi Travail est un mouvement de fond. Si le gouvernement pense qu’il va calmer le jeu avec l’interdiction, il se trompe lourdement », réagit auprès de l’Express Verveine Angeli, porte-parole de Solidaires. « Si on laisse passer cette interdiction, on se lie les mains sur nos moyens d’action à venir. »

LIRE AUSSI >> Interdire ou modifier la manifestation contre la loi Travail: qu’a-t-on le droit de faire?

Mardi en fin de matinée, une réunion à la préfecture de police avait débouché sur un « constat de désaccord », selon les syndicats d’Ile-de-France qui avaient « catégoriquement refusé » un rassemblement place de la Nation. Ils avaient précisé avoir fait des « propositions alternatives de parcours »: Bastille-Place d’Italie, ou Denfert-Rochereau-Place d’Italie. « Les discussions se poursuivent et à ce stade aucune décision n’a été prise », affirmait-on à la préfecture de police en fin d’après-midi.

Un Premier ministre « enfermé dans son autoritarisme »

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, s’était étonné ce mercredi matin sur RMC qu’aucune décision n’ait été prise. Il a dénoncé un « Premier ministre enfermé dans son autoritarisme » et rappelé qu’il n’y avait pas eu d’interdiction de manifester contre des confédérations syndicales depuis 1958. Il s’est demandé si la prochaine étape serait que l’on vienne « l’arrêter ».

Les sept syndicats contestataires (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) souhaitaient initialement défiler entre la place de la Bastille et la place de la Nation jeudi à 14 heures, dans le cadre d’une journée de mobilisation contre le projet de loi Travail dans toute la France. Un trajet court pour « tenir compte », selon eux, des conditions de sécurité.

Une manifestation itinérante « inenvisageable »

Mais les autorités insistent depuis lundi pour qu’ils choisissent une manifestation statique plutôt qu’un défilé, en invoquant des raisons de sécurité, après les violences qui ont émaillé la manifestation nationale du 14 juin dans la capitale. Faute de quoi, ont-elles prévenu, la manifestation sera interdite – une mesure exceptionnelle.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait même écrit lundi au numéro un de la CGT, Philippe Martinez, pour lui dire que « dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (…), le renouvellement à l’identique d’une manifestation itinérante le 23 juin n’apparaît pas envisageable ». Mardi, il en a appelé « à la responsabilité » des syndicats, soulignant le « niveau de menace extrêmement élevé avec un niveau de sollicitation extrêmement fort depuis plusieurs semaines des forces de l’ordre ».

Une autre journée de mobilisation est déjà programmée le 28 juin, avec un appel à manifester de Nation à place d’Italie.