Esclavage: Valls veut « préparer l’avenir », mais écarte une réparation financière

Dans une tribune publiée dans Le Monde et le journal anglophone The Africa Report, le Premier ministre appelle à « s’affanchir du passé » de l’esclavage. Mais rejette l’idée de réparations financières.

« S’affranchir du passé » de l’esclavage. A l’occasion d’une tournée en Afrique de l’Ouest, le Premier ministre français Manuel Valls a défendu ce dimanche une « mémoire apaisée » de l' »horreur » et du « désastre » de la traite négrière, dans une tribune intitulée « On ne peut pas réparer l’esclavage mais on peut préparer l’avenir », publiée par Le Monde et le mensuel anglophone The Africa Report. Mais il écarte les revendications de réparations financières.

« La traite négrière a été un désastre à grande échelle. Cette réalité doit être rappelée, enseignée, martelée. Il faut toujours rappeler l’enfer de douze millions d’hommes, de femmes, d’enfants arrachés à la terre de leurs ancêtres pour traverser l’Atlantique, enchaînés, réduits à l’état de bétail, de marchandises. Combien d’atrocités, de viols, de meurtres! C’est un crime contre l’humanité », comme le reconnaît depuis 2001 en France la loi Taubira, écrit le Premier ministre.

« La mémoire ne doit pas désunir »

Mais pour Manuel Valls, « la mémoire ne doit pas désunir ». « Elle doit au contraire refermer les fractures et rassembler, dès lors que l’on fuit ce penchant terrible de la concurrence mémorielle, de la hiérarchie, de la comparaison entre les souffrances des uns et les malheurs des autres », écrit-il. Regrettant le temps qu’il aura fallu pour « reconnaître la réalité de l’esclavage », les « silences » et les « non-dits », le Premier ministre appelle toutefois à ne pas confondre l’histoire de l’Afrique et celle de l’esclavage, « à laquelle on veut trop souvent la réduire ».

Dans cette tribune, le Premier ministre plaide pour la création d’un système d’échanges euro-africain sur le modèle d' »Erasmus », plutôt que des « réparations » réclamées par certains militants. « Il ne s’agit pas tant de vivre dans l’idée d’une réparation -comme disait le grand poète martiniquais, descendant d’esclaves, Aimé Césaire, l’esclavage est ‘irréparable’- que de regarder vers demain, c’est-à-dire renforcer les liens entre nos deux continents », plaide Manuel Valls, qui doit se ce dimanche matin à Accra, capitale du Ghana, à la Franklin House, une ancienne maison de traite.

A l’occasion d’un voyage aux Antilles en mai 2015, le président français François Hollande avait déjà écarté l’idée de réparations matérielles. Mais l’ambiguïté de sa formulation, qui semblait dire le contraire, avait déclenché une polémique.

Ile-de-France: le plan de Pécresse pour relancer le tourisme en crise

La présidente de la région IDF dévoile une série de mesures pour relancer un secteur laminé par la triste série d’attentats, par les inondations et les dernières grèves. En tout, Valérie Pécresse promet de débourser 23 millions d’euros.

Des étudiants chargés d’informer les visiteurs étrangers, un titre unique d’accès aux transports et aux sites touristiques ou encore des commissariats mobiles, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse annonce, dans le Journal du dimanche (JDD), ses six mesures pour redresser le tourisme.

Entre janvier et août 2016, « c’est un million de touristes et un milliard de recettes en moins », après les attentats et les intempéries du début d’année, explique Valérie Pécresse (Les Républicains), qui propose « un grand plan de redressement du secteur » du tourisme.

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Les étudiants au secours du tourisme

Elle veut mettre en place des « volontaires du tourisme », des étudiants parlant anglais qui « seront déployés sur les principaux sites touristiques » et « chargés d’informer les touristes étrangers », explique-t-elle.

Deux cents d’entre eux seront recrutés pour les fêtes de fin d’année 2016, « rémunérés sur la base légale de l’indemnité de stage, soit environ 250 euros net pour 15 jours (du 17 au 31 décembre) », ajoute-t-elle. Elle en prévoit 1000 pour l’été 2017.

Un titre de transport unique pour les touristes

Valérie Pécresse propose également un « CityPass », « titre unique d’accès aux transports et aux sites touristiques » pour « simplifier la vie des touristes », qu’elle souhaite opérationnel en septembre 2018.

En matière de sécurité, Valérie Pécresse va signer une convention avec le ministère de l’Intérieur, pour « déployer des commissariats mobiles sur les principaux sites touristiques à partir de janvier 2017″, financés par la Région « à hauteur de 1 million d’euros ».

Un site « Welcome to Paris Region »

Pour éviter le terme « anxiogène » d’état d’urgence, elle propose aussi de mettre en place plutôt un « ‘état de haute sécurité' » permanent autour de règles concertées. Cela rassurera davantage », dit-elle, précisant avoir fait cette proposition « à tous les candidats à la primaire de la droite ».

Elle va également lancer, en juin 2017 un site unique, « Welcome to Paris Region » pour permettre aux touristes « de préparer leur séjour » et « d’acheter des prestations touristiques ».

Elle souhaite également améliorer la pratique des langues étrangères chez les professionnels du tourisme », en finançant notamment « des formations professionnelles et des sessions de e-learning ».

23 millions d’euros consacrés au secteur

Et pour améliorer l’image de la France, elle « appelle la Ville de Paris et les départements franciliens à unir leurs efforts à ceux de la Région pour lancer une campagne de promotion unique et inédite par son ampleur ».

Et Valérie Pécresse de promettre: « La Région consacrera au total plus de 23 millions d’euros au secteur du tourisme dans le budget 2017″.

VIDÉO. Allemagne: un commissaire européen traite les Chinois de « bridés »

Dans un discours prononcé mercredi, le commissaire européen Günther Oettinger, qualifie les Asiatiques de « bridés » et évoque le mariage homosexuel « imposé ». SOS Racisme appelle Jean-Claude Juncker et Angela Merckel à prendre des sanctions.

Il ne se savait probablement pas filmé. Depuis la diffusion d’une vidéo de son discours par le site de l’hebdomadaire Spiegel, Günther Oettinger est au coeur d’une vaste polémique, qui dépasse désormais les frontières de l’Allemagne.

Invité par une fédération de chefs d’entreprises à Hambourg, le commissaire européen, qui évoquait l’avenir de l’Allemagne et de ses partenaires, a ainsi déclaré avoir reçu des ministres chinois, tous « peignés de gauche à droite avec du cirage noir ».

L’auteur de l’enregistrement affirme avoir commencé à filmer après que Günther Oettinger a prévenu du risque de voir les « escrocs » et les « bridés » profiter de l’incapacité de l’Europe à conclure des accords de libre-échange.

Le commissaire européen se lâche ensuite sur « le mariage homosexuel imposé », en évoquant un ensemble de sujets en discussion en Allemagne, où le mariage homosexuel n’existe pas encore.

La Wallonie, une « micro-région gérée par des communistes »

Invité à la réception, Frank Compernolle, attaché économique et commercial pour la Wallonie et Bruxelles raconte dans les colonnes du Soir qu’il a pris la décision de quitter les lieux après les propos tenus par le Commissaire européen sur la Wallonie.

« Günther Oettinger a pris la parole et en évoquant le CETA, il a dit (je cite de mémoire car je n’ai pas pris de notes ou enregistré) : ‘Une micro-Région gérée par des communistes qui bloque toute l’Europe, ce n’est pas acceptable' », rapporte-t-il.

« Je n’étais pas venu là pour entendre de tels propos, à la limite du racisme. C’était insupportable, surtout dans le cas de quelqu’un censé représenter toute l’Europe, pas seulement l’Allemagne », explique Frank Compernolle, qui n’hésite pas à comparer les propos de Günther Oettinger aux discours de Donald Trump.

SOS Racisme réclame des sanctions

Dans un communiqué, l’association française SOS Racisme a appelé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande Angela Merkel à « prendre les sanctions adéquates face à ce comportement indigne d’un membre de la Commission ».

Günter Oettinger « devrait d’urgence repenser sa vision du monde », a estimé la secrétaire générale du Parti social-démocrate, Katarina Barley, interrogée par le magazine Der Spiegel. « Quelqu’un qui répand ouvertement les opinions racistes et homophobes se disqualifie pour les plus hautes fonctions politiques », a-t-elle ajouté.

La porte-parole de la Fédération des gays et lesbiennes d’Allemagne a de son côté exigé des excuses publiques.

Interrogé par le journal Die Welt, Günther Oettinger s’est défendu de tout propos raciste. « Il s’agissait d’une expression familière qui ne se voulait en aucun cas un manque de respect vis-à-vis de la Chine », a-t-il affirmé.

Le commissaire européen à l’Economie numérique devait prendre prochainement du galon en accédant au portefeuille du Budget au sein de l’exécutif européen.

Interrogé sur la grève à iTélé, Eric Ciotti met en cause le service public

Invité par France Inter à réagir sur les difficultés traversées par iTélé et sur la gouvernance de Vincent Bolloré, Eric Ciotti a préféré mettre en doute la neutralité des médias du service public dans leur traitement de Nicolas Sarkozy.

C’est le genre de pirouette dont Eric Ciotti a le secret. Interrogé au micro de France Inter ce dimanche, le président Les Républicains (LR) du conseil départemental des Alpes-Maritimes a profité d’une question sur la grève à iTélé pour accuser le service public d’être trop politisé. Se disant d’abord « attaché à l’indépendance, à la liberté de la presse », le porte-parole de Nicolas Sarkozy dans la primaire à droite n’a pas hésité à mettre en doute la neutralité et l’objectivité des médias publics dans leur traitement de son champion.

D’abord interrogé sur l’emprise croissante d’investisseurs privés et d’industriels comme Vincent Bolloré sur les médias de France, Eric Ciotti ne s’est pas montré très expansif sur le sujet.

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Au contraire, si selon le député LR « personne ne peut tout se permettre », il n’est pas « illogique » que des actionnaires privés « veulent (sic) défendre un format, parce que s’ils ont investi dans un média c’est pour avoir une idée de la façon dont ils vont diriger eux-mêmes ce média ».

« Reportage scandaleux »

Après avoir consacré un peu plus de 30 secondes au cas d’iTélé, Eric Ciotti a disserté pendant plus de deux minutes sur les problèmes de partialité posés, selon lui, par le service public. Prenant en exemple l’enquête d’Envoyé Spécial de France 2 sur l’affaire Bygmalion diffusée le 29 septembre, l’ardent soutien de Nicolas Sarkozy n’y est pas allé par quatre chemins.

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« Quand je vois, la semaine qui s’est assimilée à une baisse dans les sondages de Nicolas Sarkozy, qu’il y a eu (…) ce reportage scandaleux, scandaleux, sur Bygmalion (…), quand je vois la place qu’on a donnée, dans un 20 heures, à Patrick Buisson qui fait un livre à charge contre Nicolas Sarkozy (…) je dis que l’indépendance, oui elle doit être faite, mais elle doit être partout », s’est indigné l’élu.

« Des influences politiques très fortes »

D’après Eric Ciotti, cette enquête « politique » de France 2 « ne tenait qu’une version, absolument rien de contradictoire ». À la question de savoir si une enquête « faite par des journalistes professionnels » ne faisait pas partie des principes d’un service public, Eric Ciotti a répondu par l’affirmative, à quelques conditions près: « Si elle est objective et si elle est contradictoire, si elle évoque toutes les thèses et si elles n’occulte pas des éléments très importants qui auraient éclairé les téléspectateurs ».

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Enfin, l’élu de droite en a profité pour critiquer le fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). « Les conditions dans lesquelles fonctionne le CSA ne sont pas satisfaisantes », a-t-il déclaré, ajoutant que l’organisme était soumis à « des influences politiques très fortes, et qui sont beaucoup plus fortes que dans aucune période de l’histoire contemporaine ».

Ismaël Boudjekada, 21 ans: « Je suis candidat à la présidentielle »

A seulement 21 ans, Ismaël Boudjekada a déjà différentes casquettes: étudiant en droit, créateur d’entreprise… et candidat à la présidentielle 2017. Il présente les grandes lignes de son programme.

Issu d’une famille franco-algérienne de 10 enfants, j’ai grandi dans la campagne franc-comtoise. A présent, je suis étudiant en droit mais aussi créateur d’entreprise -ma société devrait ouvrir en décembre et emploiera 15 personnes à temps plein. J’ai fréquenté différents milieux professionnels, de la restauration en passant par les hôpitaux. C’est mon caractère, mais aussi la raison pour laquelle je souhaite m’engager en politique. J’aime pouvoir toucher à tout, être aux côtés des gens et les aider à trouver des solutions à leurs problèmes.

Contrairement à la plupart des personnes engagées en politique, je suis tombé dedans par accident. A 14 ans, je publiais mon premier ouvrage: une critique de la structure des partis politiques. A l’époque déjà, il me paraissait évident qu’un fossé séparait la classe politique des citoyens lambda.

Je ne souhaite pas être encarté

Je souhaite être candidat à la présidentielle car beaucoup d’électeurs cherchent la bonne personne pour ce poste mais ne la trouvent pas et votent donc pour « le moins pire » des candidats. Combien de ces candidats cherchent à être cette bonne personne? Très peu, et je n’ai pas la prétention de l’être non plus. Cependant, je pense pouvoir proposer un programme cohérent en faisant appel aux personnes concernées par les domaines traités: pour parler d’agriculture, demandons à un agriculteur, pour parler d’enseignement supérieur, allons vers un étudiant ou un professeur…

Actuellement, nous préférons avoir recours à des ministres qui parlent et présentent bien et leur fournir une armée de conseillers plutôt que de s’adresser directement à ceux dont c’est le métier. Nous n’avons pas besoin d’autant d’intermédiaires! On me parle souvent de mon âge, mais on oublie que derrière chaque candidat, il y a toute une équipe qui travaille. Je n’ai pas réponse à tout à 21 ans, mais ça ne sera pas non plus le cas à 70 ans. Il n’y a qu’en travaillant main dans la main avec d’autres que cela peut fonctionner.

Par ailleurs, si je me définis personnellement comme étant de gauche, les membres de mon équipe sont de tous bords politiques. De plus, je ne souhaite pas être encarté dans un parti. Sur les 45 millions d’électeurs que compte la France, seule une poignée sont des adhérents et ce n’est pas pour rien: aujourd’hui, les responsables de ces organisations sont enfermés dans une petite bulle qu’ils sont seuls à comprendre. Ils se désintéressent de la chose publique pour favoriser leur propre réussite et non celle du pays dont ils ont la charge.

Revenu universel, taxe et contrôle fiscal

Pourquoi avoir un programme qui comporte 400 propositions si elles ne sont pas chiffrées, vont dans tous les sens et sont mal articulées entre elles? Pour ma part, j’ai choisi de me focaliser sur des priorités, notamment économiques, en partant d’un constat simple: le pneu économique de la France est crevé et, depuis plus de 30 ans, les responsables politiques colmatent ces trous avec des rustines de basses qualités. Pourquoi ne pas changer ce pneu en apportant des idées nouvelles tout en préservant les acquis sociaux?

Selon la Constitution de 1958, l’Etat a l’obligation de garantir un travail à ses citoyens. S’il échoue, il doit au moins leur garantir des conditions de vie dignes. Le revenu de base inconditionnel peut être une bonne solution si celui-ci est fixé (selon les régions et par rapport au coût du logement, de la nourriture et de l’habillement) à environ 1000 euros -plutôt qu’à 500 euros, comme le proposent Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé. Celles et ceux qui travaillent pourront voir ce revenu réinjecté sur leur fiche de paye, la somme étant versée aux employeurs qui pourront alléger les charges et ainsi verser un salaire plus élevé de 600 à 800 euros nets aux travailleurs.

Pour financer ce système, il faut imposer, au niveau national puis au niveau européen, une taxe sur toutes les transactions financières à hauteur de 10%. Un meilleur contrôle de l’évasion fiscale doit aussi être mis en place: aujourd’hui, les candidats de la primaire à droite parlent sans cesse de fraude sociale, qui coûte 6 milliards chaque année, alors que la fraude fiscale coûte 60 à 80 milliards d’euros. Il faut embaucher des contrôleurs fiscaux en masse et retirer l’agrémentation financière à toutes les banques qui ont des filiales dans les paradis fiscaux ou qui ne donnent pas les noms de leurs clients qui eux-mêmes placent leur argent dans ces paradis. Cela a déjà été fait aux Etats-Unis, pourquoi ne pas faire de même en France?

Plus de la moitié des parrainages

Je me suis déjà présenté à trois élections [municipale à Besançon en 2014, européenne pour le Grand-Est la même année et législative partielle dans le Doubs en 2015] pour me faire connaître, mais je n’avais pas les moyens de financer ma campagne ou les bulletins de vote. Pour l’élection présidentielle, c’est différent : les frais de campagne sont en partie couverts par l’avance forfaitaire de l’Etat [153 000 euros, en plus de la prise en charge des publicités télévisées et radiophoniques, des frais d’affichage et de l’impression des bulletins de vote]. Le reste est à la charge du candidat.

Pour l’instant, nous avons recueilli plus de la moitié des parrainages nécessaires sous forme d’engagements. Je négocie actuellement avec Paul Mumbach, représentant des élus ruraux d’Alsace et lui-même candidat avec qui je m’entends sur bon nombre de points, qui pourrait également rapporter beaucoup de parrainages.

Dans le même temps, nous voulons créer un comité de soutien artistique, dont la présidence a été proposée à Kery James, avec pour objectif de fédérer des artistes qui appelleront à voter pour nos candidats lors de la législative [selon la loi, si 50 de ces candidats obtiennent 1% des votes, 1,80 euro sera versé, par vote et chaque année, sous forme de subventions au parti pendant 5 ans]. Ce soutien peut être décisif et particulièrement important: il devrait toucher les personnes qui ont justement cessé de voter depuis bien longtemps en leur permettant, en plus de leur vote, de participer activement aux choix politiques grâce à une plateforme en ligne. C’est un moyen de permettre aux gens de se réapproprier la vie publique.

Pour Sarkozy, voter Hollande serait « une douleur extrême »

Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer ses soutiens ce samedi, après ses avoir affirmé qu’il voterait PS en cas de second tour face au FN. « Je voterai Hollande », mais « ce serait une douleur extrême », a-t-il justifié.

Il avait créé la stupeur dans ses rangs en revenant sur son « ni-Ps ni-FN » à la présidentielle. Nicolas Sarkozy précise ses propos tenus jeudi, affirmant que ce serait pour lui « une douleur extrême » de devoir voter en faveur du président François Hollande, si ce dernier se retrouvait en duel face à Marine Le Pen au second tour, dans un entretien samedi à Nice Matin.

Soulignant que « ce cas de figure est hautement improbable », l’ancien président de la République assure qu’un tel vote « ne veut pas dire qu'[il] veut le changement du ni-ni en front républicain », contre lequel il a été « toute (sa) vie ».

Pour le « ni-ni », mais pas à la présidentielle

« Je pense que l’alliance entre le Parti socialiste et l’opposition crée un espace formidable pour les extrêmes, c’est pour ça que je suis pour le ni-ni aux départementales, aux régionales et même aux législatives », réaffirme-t-il.

« Là, on me parle de l’élection présidentielle: je ne voterai pas Marine le Pen (…) Ensuite, Jean-Jacques Bourdin me demande si cela signifie que je voterai Hollande… Ce serait une douleur extrême! », ajoute Nicolas Sarkozy après avoir déclaré jeudi sur BFMTV et RMC qu’en cas de duel entre François Hollande et la présidente du Front national, il voterait, « pas de gaieté de coeur », pour son successeur à l’Elysée.

« Dans tous les cas, je ne voterai pas pour Marine Le Pen »

« Il y a plusieurs solutions: le vote pour Hollande, l’abstention », précise-t-il à Nice Matin. « Les électeurs feraient ce qu’ils voudraient mais moi, dans tous les cas, je ne voterai pas pour Marine Le Pen. Je ne veux pas de Marine Le Pen à la présidence de la République française. Cela conduirait à l’explosion de l’Europe, à un isolement de la France dont nous n’avons pas besoin », juge-t-il.

Interrogé sur la question du démantèlement de la « Jungle », le candidat à la primaire à droite dit être « en total désaccord avec ce qui a été fait à Calais ». Et estime qu' »on confond tout, les réfugiés politiques et les réfugiés de guerre ». « Ce n’est pas parce qu’il y a la guerre au Darfour que la totalité du Soudan est invivable », précise-t-il.

EN IMAGES. Ces politiques qui tentent de surfer sur la Paris Games Week

Plusieurs personnalités politiques dont Arnaud Montebourg, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Axelle Lemaire ont tenté de saluer avec plus ou moins de succès « la communauté des joueurs » en se rendant à la Paris Games Week, le salon du jeu vidéo.

La Paris Games Week (PGW), le salon du jeu vidéo qui se tient chaque année à Paris, est l’occasion rêvée pour l’industrie du secteur de mettre en avant ses nouveautés et de rencontrer les joueurs. C’est aussi, pour certains politiques, l’occasion de montrer qu’ils sont toujours « connectés » avec « les jeunes », ou plus simplement avec une industrie en plein essor, dont la France est l’un des pôles majeurs dans le monde, aux côtés des Etats-Unis, du Canada ou encore du Japon.

Le gouvernement, par la voix du ministère de la Culture a ainsi annoncé jeudi son intention de renforcer le fonds d’aide au jeu vidéo. Un mécanisme censé soutenir la création, notamment à travers une augmentation des moyens mis à disposition des développeurs et une nouvelle enveloppe dédiée à l’écriture.

Bain de foule et photos « impromptues »

Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au Numérique et à l’innovation, s’y est rendue pour prendre bain de foule et photos « impromptues » avec quelques stars, comme Cyprien et Squeezie, des Youtubeurs humoristes qui diffusent notamment des « tests » de jeux vidéo sponsorisés par les éditeurs.

Plus sobre, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche et ex-ministre du gouvernement Hollande, en a profité pour mettre en avant les richesses des « jeux made in France », l’un de ses thèmes de campagne favoris.

Mais aussi pour saluer « une industrie culturelle florissante qu’il faut soutenir ».

Florian Philippot, le vice-président du Front national, s’est lui photographié devant San Goku, le personnage principal du légendaire manga Dragon Ball Z.

Malheureusement pour lui, le « stratège de la communication » du FN a commis un petit impair que les internautes n’ont pas manqué de souligner: il a posé en train de jouer au mythique jeu Pacman en tenant les deux joysticks… Alors qu’un seul est nécessaire.

Mais le message qui a probablement fait le plus parler de lui est celui de Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle 2017. Posté sur le ton humoristique, son tweet dans lequel il salue « les Gamers » n’a pas manqué de provoquer des réponses tout aussi humoristiques, voire sarcastiques.

Certains se moquant de la maladresse du message, d’autres en profitant pour lui rappeler qu’il n’avait aucune chance à la présidentielle, malgré ce jeunisme assumé.

« Méprisant », « clivant », « injurieux »: la violente charge de Bayrou contre Sarkozy

François Bayrou a de nouveau réagi samedi aux attaques de Nicolas Sarkozy en dénonçant sa « brutalité » et sa « violence » qui vont, selon lui, amener les Français à « lui dire non une deuxième fois » lors de la primaire à droite.

« Un affrontement fondateur », c’est le titre de la longue tribune qu’a diffusée François Bayrou, samedi, sur sa page Facebook pour répondre aux « attaques » et aux « insultes » de Nicolas Sarkozy.

Depuis une semaine, le clan Sarkozy a lancé une nouvelle offensive contre François Bayrou. Le 23 octobre, 165 proches de l’ancien chef de l’Etat ont ainsi signé une tribune dans Le Journal du dimanche où ils accusent le président du MoDem de vouloir « soumettre la future majorité à ses propres idées « . Lors de son dernier meeting à Marseille, Nicolas Sarkozy avait lui aussi longuement attaqué le centriste.

Le président du Modem se livre donc, une fois n’est pas coutume, à un plaidoyer contre l’ex-président de la République. Mais la violence de la réplique fera date.

« Les Français s’apprêtent à lui dire non une seconde fois »

« Ce n’est pas parce qu’il n’est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche, c’est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement », déclare ainsi le président du MoDem sur sa page Facebook.

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« Et c’est pour cette raison que les Français, de droite, du centre et d’ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s’apprêtent à lui dire non. Une deuxième fois », après sa défaite à la présidentielle de 2012 face à François Hollande, poursuit le maire de Pau, qui soutient Alain Juppé à cette primaire.

« Ce n’est pas la brutalité qu’ils veulent, ce n’est pas la violence, c’est la volonté et la compréhension des difficultés et des attentes de chacun », insiste-t-il encore.

« L’obsession Bayrou » de Sarkozy

Dans son réquisitoire, le président du MoDem se dit également « frappé par l’obsession Bayrou qui, chez Nicolas Sarkozy, alors qu’il est en perdition devant Alain Juppé dans les sondages, a envahi tous les discours et toutes les émissions, et les tribunes signées de ses séides rameutés. »

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« J’appartiens aux trois millions de Français qui n’étaient pas de gauche et qui ont voté contre le renouvellement du mandat de Nicolas Sarkozy. Mon vote a eu un écho, un retentissement que j’assume (…) Et ce n’est pas parce que le quinquennat suivant a été porteur de tant de faiblesse et de tant d’errances que cela efface les raisons de notre choix », ajoute François Bayrou.

A ses yeux, pour Nicolas Sarkozy, « le pouvoir est une domination et la conquête des électeurs se paie par l’hystérie ».

Faire flamber les divisions dans le pays

L’actuel Maire de Pau reproche enfin à Nicolas Sarkozy d’affaiblir la fonction présidentielle. « Un chef d’État est un chef de famille » et « il est une chose que, chef de famille, on n’a pas le droit de faire, c’est d’asseoir son pouvoir sur la division de la famille, de la susciter et de l’entretenir, de monter le frère contre le frère, les proches les uns contre les autres », peut-on lire dans sa tribune.

Pour le président du MoDem, qui affirme que l’ancien chef d’Etat « n’a jamais approché le peuple », la ligne stratégique de Nicolas Sarkozy consiste à gagner des voix en « mobilisant des foules d’électeurs autour de lui » et en faisant « flamber la division dans son pays ».

Les félicitations inattendues de Valérie Trierweiler à François Hollande

François Hollande a prononcé samedi un discours d’hommage aux milliers de Tsiganes internés par le régime de Vichy pendant la seconde guerre mondiale. Un geste qui lui a valu les félicitations de son ancienne compagne.

Quelques semaines après la publication du livre-confidences de François Hollande, dont les révélations avaient provoqué la colère de Valérie Trierweiler, l’heure est, semble-t-il, à l’apaisement.

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L’ex-première dame de France a ainsi posté un tweet de félicitations à François Hollande pour son discours prononcé samedi sur le site de l’ancien camp d’internement de Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire.

Le président de la République y a reconnu, pour la première fois dans l’histoire, la responsabilité de la France dans l’internement des Tsiganes pendant la seconde guerre mondiale.

« La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés », a notamment déclaré François Hollande dans un discours longtemps attendu par les familles des victimes et les associations.

« Aucun second degré »

Habituée des tweets assassins, repris immédiatement par les médias, Valérie Trierweiler a tenu à préciser que ses félicitations ne relevaient pas du second degré.

« Je connais l’histoire du camp de Montreuil-Bellay. J’ai grandi avec cette triste histoire », a ajouté la journaliste, native du Maine-et-Loire.

Montreuil-Bellay était le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises jusqu’en 1946. De novembre 1941 à janvier 1945, plus de 2 000 nomades, des Tsiganes mais aussi des sans domicile fixe de Nantes, y furent envoyés. Une centaine perdit la vie dans ce camp.

Espèce en voie de développement…

Un Plouc Chez les Bobos :

https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog

T. Soulcié :

http://www.soulcie.fr/

Wingz :

http://www.wingz.fr/

Deligne :

http://deligne-dessins.tumblr.com/

Conversation avec Jacques Attali (Blog de Jacques Attali) :

http://blogs.lexpress.fr/attali/

Des pellicules plein la tête (Blog de Christophe Carrière) :

http://blogs.lexpress.fr/cinema/

Nouvelle formule (Blog de l’Express par Eric Mettout) :

http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/