Procès Pérol: 2 ans avec sursis requis contre l’ex-conseiller de Sarkozy

Il est reproché à François Pérol d’avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d’épargne (BPCE) alors qu’il avait suivi cette fusion.

Deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour prise illégale d’intérêts. C’est ce qui a été requis ce jeudi au procès en appel de François Pérol, l’ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République.

Il est reproché à l’ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy d’avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d’épargne (BPCE) alors qu’il avait suivi cette fusion à l’Élysée.

Relaxé en première instance

Mais le véritable enjeu pourrait être, en cas de condamnation, son maintien à la tête de la deuxième banque de détail de France. « J’ai toujours dit qu’en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises, j’agirai dans l’intérêt du groupe », a commenté mercredi, sibyllin, François Pérol.

En première instance, François Pérol a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris pour qui aucune des charges retenues par l’accusation n’apportait la preuve de cette infraction.

Le code pénal interdit, pour éviter tout conflit d’intérêts à un fonctionnaire ou agent public, dans un délai de trois ans, de travailler pour une entreprise qu’il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat, sur laquelle il a donné des avis ou proposé des opérations à l’autorité compétente.

Honte à vous !!!

Ayant participé très activement à toutes les élections présidentielles françaises depuis quarante ans, je ne pensais jamais avoir à assister à une campagne aussi désastreuse que celle dans laquelle s’enfonce aujourd’hui notre pays. J’en pleurerai de rage et de colère. Et je sais que je suis loin d’etre le seul.

Cette lamentable comédie à laquelle nous assistons n’est pas que le produit des circonstances, qui semblent s’acharner pour la rendre dérisoire. Elle est le résultat profond d’un pourrissement du système politique français, qui depuis 30 ans au moins, préfère se complaire dans l’inaction, les petites rivalités de personnes, les compromissions grandes ou petites ; les corruptions, ouvertes ou tacites. De cela, nous mourons.

Les Français le sentent bien, qui, en majorité, aimeraient pouvoir voter pour un autre candidat que tous ceux qui se présentent aujourd’hui, sans pouvoir le nommer. Ils aimeraient qu’on leur propose un programme sérieux, cohérent, avec un calendrier rapide de mise en oeuvre. Ils aimeraient avoir des dirigeants honnêtes et d’experience. Ils savent bien que ce n’est pas dans les pathétiques affrontements d’égos des candidats que se trouvent la solution de leurs problèmes quotidiens ni surtout de ceux de leurs enfants. Ils comprennent bien que la plupart des hommes politiques n’ont pas l’amour du pays chevillé au corps, mais l’amour d’eux-mêmes et des honneurs qu’ils convoitent.

Ils sentent bien que le pays s’enfonce dans le néant de l’inaction.

Déjà, nous avons perdu des années, vingt sans doute, sous l’effet de la procrastination et de l’insouciance de nos dirigeants politiques. Et aujourd’hui, cela commence à se faire sentir. Jamais, en tout cas depuis 1945, notre dette publique n’a été plus élevée. Jamais le chômage des jeunes n’a été plus durable. Jamais notre balance des paiements n’a été aussi déficitaire. Jamais autant d’adolescents ne sont sortis du système scolaire sans savoir lire, écrire et compter. Jamais nos hôpitaux, nos écoles n’ont été aussi surchargées, en manque de moyens. Jamais le progrès technique n’a exigé autant de choix politiques. Jamais, aussi depuis 1945, l’environnement écologique et géopolitique n’ont été aussi menaçants.

Devant cela, qu’entendons-nous ? Rien. Et la campagne d’aujourd’hui ne peut avoir qu’une seule signification : les hommes politiques savent qu’ils n’ont pas la réponse à ces questions, qu’ils n’ont pas le caractère ni les compétences pour affronter ces tempêtes, et ils ont préféré mettre en scène le désastreux spectacle de la compétition de leurs égos, plutôt que de nous parler de ces sujets difficiles.

Il n’y a pas de réponses simples aux problèmes de la France. Rien ne se fera sans effort. Tout suppose une analyse lucide, une conscience claire des positions de nos alliés et de nos adversaires, un programme cohérent, clair, complet, ambitieux, à mettre en œuvre immédiatement. Une intégrité sans faille, une capacité à imposer des choix, face aux puissants du monde et à leurs chantages. une experience de l’exercice du pouvoir en même temps qu’une capacité à oser le neuf.

Nos dirigeants politiques, et ceux qui aspirent à le devenir ne parlent jamais de tout cela. Ou, quand ils en parlent, on ne les entend pas.

La classe politique française ressemble à ces parents indignes qui préfèrent mettre la radio a fond pour ne pas entendre les cris de leurs enfants.

Un jour, bientôt, les enfants se vengeront.

Marine Le Pen dénonce « les coups tordus » du « système »

En déplacement dans l’Aveyron, Marine Le Pen a dénoncé ce samedi les « coups tordus » du « système » contre sa candidature à l’élection présidentielle.

Au lendemain de l’annonce de sa convocation en vue d’une possible mise en examen, Marine Le Pen a dénoncé samedi dans l’Aveyron les « coups tordus » du « système » contre sa candidature. La présidente du Front National est visée par une enquête sur les soupçons d’emplois fictifs dans son entourage.

« Le système travaille à sa survie, il essaie de le faire en toute discrétion, raté encore! Nous sommes là pour dénoncer ses manoeuvres! Nous dénoncerons tous ses coups tordus dans cette campagne. Nous verrons qu’il y en aura d’autres! » a-t-elle lancé lors d’une réunion publique à Rignac dans l’Aveyron, devant 900 personnes, selon les estimations du FN.

Des soupçons d’emplois fictifs

D’après elle, « le système ne supporte pas le mouvement profond en train de se dessiner, alors il intervient comme il peut, il prend toutes les initiatives pour perturber les élections et placer ses poulains ». Elle visait notamment Emmanuel Macron, « créé de toutes pièces » par ce « système » et selon elle « applaudi » par des journalistes lors de la présentation de son programme jeudi.

Marine Le Pen a été convoquée par les juges d’instruction, en vue d’une possible mise en examen, dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants du FN au Parlement européen, mais elle a fait savoir vendredi qu’elle ne s’y rendrait pas.

« Tenez bon ! Résistez au système »

« Français (…), tenez bon! Résistez au système qui veut en même temps affaiblir notre maison et nous déposséder de notre liberté, de nos valeurs, de nos patrimoines matériels et immatériels », a-t-elle lancé. « Le système par tous les moyens cherche à contrôler le résultat de cette élection, il ne supporte pas l’idée que le peuple puisse reprendre le pouvoir (…), arracher à l’UE les manettes du pouvoir et mener les politiques qu’il veut », a-t-elle vilipendé.

« Vous savez quoi faire, allez sur internet! Utilisez internet pour vous informer! C’est là que tout se sait, tout se dit, avec infiniment moins de censure, de contrôle, de propagande » que dans les médias traditionnels, a estimé la candidate d’extrême droite.

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Juppé, gilet jaune de la droite?

JUPPE GILET JAUNE

« C’est moche, mais ça peut sauver la vie »… de la droite. Le duc de Bordeaux, jusques alors rangé des voitures, serait-il à présent métamorphosé en ambulancier, après le crash du duc de la Sarthe?

La question brûle les lèvres de la Cour de Monsieur de Fillon où les courtisans, naguère prêts à s’entretuer à des fins de mériter ses faveurs, s’égaillent à tire d’aile vers des cieux plus cléments… et moins compromettants. Ses derniers féaux, Monsieur de Chartier, Monsieur de Solère tout ainsi que Monsieur de Retailleau, s’échinent encore, vainement, à venir au secours de son âme, cependant que la baronne Portelli se prend d’expliquer benoitement que l’on peut être payé à tricoter tout en ayant la charge de l’assistanat parlementaire.

Pour renfort de potage, l’on ne sait trop qui eu cette idée folle de prévoir une grande monstrance ce dimanche à venir dans le dessein de soutenir le duc de la Sarthe dans son entreprise désespérée.

Notre ami Artois, qui fait son miel de toutes ces carabistouilles, s’empresse de doucher les enthousiasmes:

– Mes rhumatismes m’enseignent qu’il fera un temps de chiotte sur le Trocadéro et que Fifi Brindacier finira seul, trempé comme une soupe. En slip! A ce propos, marquise, savez-vous quelle est à présent la chanson préférée de Monsieur de Sarcosie, Don Sarcozzi, le Parrain de la droite?

– A n’en point douter l’un des airs tiré du répertoire de la princesse Carla?

– Perdu! L’ancien Bref qui a fait son deuil de toute victoire de son ancien collaborateur, se prend de chanter à tue-tête, cependant qu’il livre ses joues aux bons de soins de son figaro:

« Toi, tu nous fous les glandes,

Pi t’as rien à foutre dans notre monde,

Arrache-toi d’là, t’es pas de notre bande,

Casse-toi, tu pues et marche à l’ombre ».

(Renaud)