Le nez du vin

Il y a peu, j’ai fait un cours d’oenologie à Tours où j’ai découvert l’importance de l’odorat dans une dégustation : un sens que l’on utilise en fait tous dans ces cas-là sans même le savoir. Et même dans de nombreux autres cas ! Savez-vous par exemple que l’odorat est un des sens qui travaillent le plus, lorsque l’on mange ou que l’on boit ? Une promenade en forêt à la chasse aux champignons ? C’est l’odorat qui fonctionne. Un vin a goût de framboise ? Encore l’odorat ! Ce gâteau aux amandes ? Touiours l’odorat ! Un gros rhume et vous n’avez plus de goût ? Eh bien non, justement : plus d’odorat !
Lors de ce cours d’oenologie, j’ai eu droit à un vrai cours de biologie, et je vous partage donc ici ce que j’y ai appris. Les cellules spécialisées dans la perception des odeurs sont situées au fond des fosses nasales. Elles transmettent les informations au bulbe olfactif, qui, même s’il est tout petit dans le cerveau humain, est le plus puissant de tous les êtres vivants. Notre sensibilité est telle que l’on peut détecter des milliers de substances odorantes. Parfois même à des doses infinitésimales, que n’arrivent même pas à déceler les techniques les plus modernes, comme la chromatographie en phase gazeuse.
Perçues au fond de la cavité nasale, les odeurs ont deux voies pour atteindre les centres de l’olfaction : la voie nasale directe nécessite juste une bonne inspiration par le nez, un reniflage, pour capter toutes les substances odorantes ; la voie rétro-nasale utilise quant à elle un passage interne, qui relie la bouche au nez. On l’utilise en permanence, sans s’en rendre compte… sauf lorsqu’on avale de travers et que l’on rejette tout par le nez. C’est profondément désagréable mais en tout cas très explicite. C’est a cause de cette voie rétro-nasale que l’on confond toujours les goûts et les odeurs. Parce qu’on a l’impression de percevoir tout cela en bouche. Or ce n’est pas un goût mais bien une odeur, perçue par la muqueuse nasale. Il suffit d’avoir le nez pris à cause d’un bon rhume pour comprendre la distinction entre les goûts et les odeurs… Voilà pour ce petit cours de biologie impromptue. Et si vous préférez les cours d’oenologie, vous pouvez toujours jeter un oeil à celui que j’ai suivi à Tours : il était à la fois très didactique et très chaleureux. Retrouvez toutes les infos sur cette activité de cours d’oenologie à Tours en suivant le lien.

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Évolution de la prise en charge des personnes sans-domicile à Vienne

Le système viennois d’aide aux personnes sansabri a toujours appliqué le modèle traditionnel par paliers jusqu’au début du débat sur le logement d’abord à l’automne 2011, qui a impliqué de nombreux acteurs. La mise en œuvre du logement d’abord à Vienne peut être considéré comme un processus de désinstitutionalisation. Vienne a commencé à augmenter le nombre de services de logement d’abord et à réformer les services traditionnels d’aide aux personnes sans-abri en géné- ralisant les principes du logement d’abord. Les services tels que les hébergements transitoires et les centres d’hébergement ont été progressivement réduits au profit de services mobiles dans des appartements. Il importe de noter que ce débat a également permis d’intégrer les principes du logement d’abord dans les services existants, comme la séparation de la gestion du logement et de l’aide personnelle, le choix et la participation des usagers, et l’accompagnement flexible en fonction des besoins individuels. Actuellement, l’accompagnement mobile est financé pour 926 personnes (nombre total de services d’aide aux personnes sans-abri : 6.236). Cependant, la ville est confrontée à une pénurie de logements abordables, malgré le stock important de logements sociaux. Le principal défi pour augmenter le nombre de places en logement d’abord est dès lors de trouver des logements abordables. Pour satisfaire ces nouveaux besoins, le secteur du logement à profit limité est très important et doit étendre son rôle. Il convient de renforcer les collaborations innovantes existantes, telles que celle entre les services de logement d’abord et les équipes mobiles d’accompagnement, et de supprimer les obstacles relatifs à l’accès des personnes à bas revenus. Il importe en outre de renforcer la perception du sans-abrisme en tant que problème de logement et d’améliorer la coopération entre les services d’aide aux personnes sans-domicile et le secteur du logement, social et privé, à Vienne.