Jean-Pierre Bel a voyagé avec Sean Penn sans le savoir

Sans l’avoir reconnu, l’ancien prsident du Snat Jean-Pierre Bel a apprci la compagnie de son voisin dans l’avion qui ramenait la dlgation franaise d’Hati en mai dernier.

Jean-Pierre Bel a toujours dans son portefeuille la carte de visite de cet Américain très sympathique à côté duquel il était assis dans l’avion présidentiel qui ramenait François Hollande d’Haïti, il y a deux mois. Un voisin de voyage fort aimable, avec lequel l’ancien président du Sénat a devisé longtemps sans avoir la moindre idée de son identité.

Ce n’est qu’après son retour à Paris que Bel a regardé le nom inscrit sur la carte de visite donnée par son compagnon de siège, dans l’idée de le rappeler un jour : un certain… « Monsieur Sean Penn ».

François Hollande et le scénario de sa propre fin

Le quinquennat de Franois Hollande s’coule avec ce seul marqueur : il n’est pas l’autre. Et l’pope revancharde engage par Nicolas Sarkozy renforce, bien sr, cette tendance.

Dans la vie en général, et dans la politique en particulier, il faut réussir sa sortie. Quand on est président de son pays, l’impératif atteint même une dimension sacrée : c’est l’entrée dans l’Histoire qui se joue, cette unique apothéose offerte aux dirigeants des temps modernes.

Charles de Gaulle, pariant son mandat à quitte ou double sur un référendum puis choisissant la lande irlandaise en guise de limbes d’après-pouvoir, atteint une grandeur médiévale. François Mitterrand, lui, inscrit sa lutte contre le cancer en filigrane de sa tournée d’adieux, et cette ambiance de requiem confère à ses ultimes discours des airs de testament. Ceux qui meurent au pouvoir, tels Georges Pompidou ou, aux Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt ou John F. Kennedy, profitent d’un tremplin tragique qui les propulse directement dans la postérité (c’est moins vrai pour Félix Faure…).

Le crépuscule en rose média d’Obama

Aujourd’hui, Barack Obama engage son charisme dans une autre mise en scène : il bondit de symbole en symbole, sans grand souci de leur avenir. Ainsi, en quelques jours, il a célébré la signature d’un accord avec l’Iran censé garantir la paix, s’est réjoui de la réouverture des ambassades entre La Havane et Washington, a effectué un périple africain en commençant par le Kenya, terre de ses ancêtres, et relancé le processus de fermeture de Guantanamo, promesse phare de sa campagne de 2008. Tout cela ne fait ni un nouvel ordre mondial, ni de Cuba une démocratie, encore moins une politique africaine ou une stratégie plus efficace contre l’islamisme, mais le président américain marque ainsi les écrans, donc les esprits. Il peint son crépuscule en rose média et glisse vers la fin de son mandat à la mode hollywoodienne, comme un cow-boy à l’ultime plan d’un western.

A l’école Obama, moins l’on a de puissance, plus il faut avoir de prestance : le Congrès peut entraver son action, pas effacer son incarnation. Rien ne l’empêche d’être le héros des temps modernes, moins remarquable par ce qu’il fait que par ce qu’il est. En réalité, presque tout Obama tient dans son élection et presque rien dans sa fonction : qu’un Noir accède à la tête de la première puissance mondiale eut un impact mondial, qu’un prix Nobel de la paix vint consacrer, sans que la suite le justifie.

Le choix entre deux modèles d’échec

Toutes choses égales par ailleurs, François Hollande souffre du même mal que Barack Obama : les circonstances de sa victoire électorale étouffent son mandat. Placide et prudent, il fut en 2012 le bénéficiaire de l’humeur française du moment, c’est-à-dire le rejet, par fatigue, agacement ou allergie, de l’agitation sarkozienne. Comme un fleuve coloré par le sable de sa source, son quinquennat s’écoule avec ce seul marqueur : il n’est pas l’autre. Et l’épopée revancharde engagée par Nicolas Sarkozy renforce, bien sûr, cette tendance. Sans en être la cause essentielle, cette caractéristique explique en partie l’impopularité de François Hollande : il a toujours besoin, pour être apprécié, d’être comparé à son prédécesseur.

Lors de la prochaine présidentielle, si le second tour les confronte encore, les Français auront le choix entre deux modèles d’échec. Et, comme en 2012, le peuple sera privé d’un scénario de fin de règne : quand on brigue un second mandat et qu’on mord la poussière, le couperet de la défaite tranche la fin du film, c’est comme un rideau qui tombe sans saluts. Ainsi chut Sarkozy il y a trois ans, ainsi pourrait bien choir Hollande dans deux. A moins qu’il renonce à se présenter, parce que le chômage n’aura pas reculé – seule raison acceptable à ses yeux, puisqu’il en est l’auteur.

Hollande pourrait alors espérer, malgré tout, sortir du pouvoir par le haut en multipliant les réformes courageuses – mais il n’en aura pas le temps – et en adoubant le candidat de son choix à gauche – mais il n’en aura pas l’autorité. Alors il quittera moins la scène du pouvoir qu’il ne tombera dans le trou du souffleur… Sa seule solution, s’il veut écrire le scénario de sa propre fin, est… d’être réélu, afin d’ajouter à la joie de défaire les oracles la certitude de clore, en 2022, une ère que les historiens appelleront « la décennie Hollande ».

Taxis contre VTC: Macron veut « repenser le modèle économique »

Le ministre de l’Economie va organiser une table ronde avec les reprsentants fin aot afin d’adapter le secteur  » la modernit » et  » la demande de nos concitoyens ». Il n’exclut pas une rcriture de la loi Thvenoud.

Après les agressions et les manifestations, Macron veut réunir tous les représentants des taxis et VTC pour « repenser le modèle économique de tout ce secteur ». Le ministre de l’Economie indique ce lundi qu’il allait organiser, fin août, une table ronde.

« On ne peut pas changer la loi tous les six mois sur tel ou tel paramètre, ou accepter qu’il y ait des violences comme celles que nous avons connues », a expliqué Emmanuel Macron, en marge d’une visite d’un « accélérateur de start-up » à Paris, en compagnie du ministre des Finances britannique George Osborne.

La loi Thévenoud remise en cause?

« A partir de la fin de l’été nous allons mettre en place un travail apaisé avec l’ensemble des acteurs de ce secteur pour pouvoir proposer des solutions de long terme et constructives », a souligné Emmanuel Macron. « On peut développer des nouvelles formes de transport, ce qu’on appelle les VTC ou autres, en prenant en compte les intérêts des taxis et en respectant les intérêts acquis », a-t-il assuré. « Notre rôle c’est de donner un cadre mais de le donner de manière durable et juste », a-t-il ajouté.

> A lire: UberPop, ou comment le gouvernement s’est laissé déborder

« Ce que nous souhaitons faire c’est repenser le modèle économique de tout ce secteur, de manière à l’adapter à la modernité, à la demande de nos concitoyens qui veulent se déplacer plus simplement, parfois à moindre coût, et aussi au juste droit de l’ensemble des salariés des professionnels du secteur », a-t-il ajouté.

Le ministre n’a d’ailleurs pas exclu, au terme de ces discussions, une réécriture de la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui a renforcé les sanctions contre les services comme UberPOP, dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels du VTC mais de simples particuliers.

The worst train stations in the world

A few years ago, I denounced right here (L’Express) Roissy-Charles de Gaulle airport in Paris as the world’s worst airport, and today it is a double pleasure to see the significant results that were achieved in the quest for a solution to the problems facing Roissy-CDG: Firstly, because this Parisian airport has become more user-friendly and ways to access it are indicated better; yet the essentials remain undone, namely customs exit formalities and rapid connection with the Paris Nord Train Station (Gare du Nord), without which Roissy-CDG will soon be paralyzed. Secondly, because this is proof that, in France, a seemingly intractable problem, a seemingly hopeless situation, a seemingly irreversible decline, can be corrected quickly by a team with commitment, competence and motivation.

For the time being, the same could not be said of another main entrance to Paris: train stations. Since they were created, train stations have been the Cinderellas of growth. And since the first portion of the railway opened in 1830, they have not been able to find their own clear identity. To the point that the words we use to describe them, (« gare », « quai », « débarcadère »), are actually borrowed from fluvial terminology, without the emergence of specific vocabulary words for the world of trains.

Today, the Parisian train stations are in a sorry state: Surroundings are in a pitiful state; lands along railway lines are dirty and littered; passenger information system is terrible; dining options have, for the most part, except for the legendary « Train Bleu » restaurant in Gare de Lyon, a quite murky atmosphere or at least impersonal. There are no amenities in these train stations; restrooms are far off and uncertain. When it gets cold, one freezes there. When the weather is hot, it is like being in a greenhouse. There is no means of access to modern communication tools. No mobile phone or computer charging facilities are provided. No place to check one’s e-mails. Internet access through WiFi is of poor quality, even nonexistent, in any case, never stated or offered. Moreover, surrounding streets are increasingly less safe.

No train station is better than the others: The Paris Montparnasse Train Station (Gare Montparnasse) is dilapidated; the Paris-Gare de Lyon is built upon scattered pieces; the Paris Est Train Station (Gare de Paris-Est) is immeasurably sad; and in particular, the Paris Nord Train Station (Gare du Nord), the busiest train station in Europe, and third in the world, where thousands of travelers arrive daily from a magnificent London train station, St Pancras International Rail Station, or other train stations, from Brussels, Amsterdam or Cologne, not as gleaming as St Pancras, but incomparably more hospitable than Gare du Nord. In Paris, we do not even have a bus station and platforms for passengers worthy of the name, and buses, which are becoming increasingly numerous in Europe, find no decent welcome in our capital.

This dilapidated state of train stations in Paris does not exist in the French provinces, where some of the railway stations are exemplary. As if once more people in Paris wanted to prove to the world that they do not like to welcome those who come to see them and share with them their creativity and resources.

Certainly, work is at present under way in every corner, in particular at the Paris Saint-Lazare Train Station (Gare Saint-Lazare), where the first phases of work were successful. But this must not be used as a convenient alibi for the current situation. It is understandable that the needs of commuters were put first. However, it has taken a long time to begin construction that seems interminable. Even worse: For Gare du Nord, SNCF (French National Railway Company) managers have recently announced a renovation plan, whose first phase is expected to be completed in…2023! This is much too slow. Meanwhile, Paris will lose even more of its appeal and surrounding neighborhoods near train stations will continue to deteriorate.

This situation must change without delay. Train stations must become a priority for Parisians, who should do everything to welcome those who want to visit them. All should also reinforce their efforts at once: State, Region, city, SNCF and particularly the French Rail Network or Réseau Ferré de France (RFF) which became SNCF Réseau, to ensure that, by the end of five years, all the Parisian train stations achieve the level of excellence of the best in the world. There is no lack of money to fund this: all it takes is wanting it. The impact in terms of new jobs, security and growth, would be beyond compare. Therefore all these authorities have to agree to pool some of the energy they use to compete against one another to that end.

j@attali.com

L’agression à Reims, une exploitation politique aux relents islamophobes

Vendredi, le quotidien l’Union annonait l’agression d’une jeune femme parce qu’elle portait un maillot de bain dans un parc. Plusieurs figures politiques droite et l’extrme droite ont pris ce prtexte pour dnoncer une menace suppose de l’Islam.

Il aura suffi d’une phrase, glissée dans l’article d’un quotidien régional, pour que la machine s’emballe. Vendredi, le journal l’Union publiait un article sur l’agression d’une jeune femme au parc Leo-Lagrange à Reims. La raison? La tenue de la victime aurait été jugée trop légère par son agresseur, une jeune fille qui était accompagnée de quatre de ses amies. L’article indique que les propos tenus par cette dernière présentait des « relents de police religieuse ». « Une formulation maladroite », reconnaîtra trois jours plus tard l’Union. Trop tard?

L’occurrence « charia » tweetée trois fois plus souvent

Dès le samedi, les médias nationaux ont commencé à relayer cette histoire. Des reprises de l’article de l’Union, pour la plupart, qui ont suscité un fort intérêt des lecteurs. Sur les réseaux sociaux, le débat enfle, le mobile religieux se retrouve commenté à tort et à travers, avec de très nombreux messages teintés de xénophobie, parfois foncièrement racistes. Un discours poussé par la fachosphère, qui n’hésite pas à faire le rapport avec la « charia ». Ces deux derniers jours, l’occurrence a été tweetée trois fois plus souvent que la moyenne des 30 derniers jours. Mais limiter ces dérives à la fachosphère serait réducteur. De nombreux responsables politiques ne se sont pas gênés pour commenter l’affaire, sans rien savoir du déroulé des événements. La mécanique est lancée: un politique réagit, un autre commente cette réaction, et ainsi de suite… Jusqu’à ce que tout le monde se calme, une fois publié le premier communiqué du parquet, qui a d’ores et déjà exclu le mobile religieux.

  • Lire aussi >>A Reims, émotion et emballement après l’agression d’une femme en maillot de bain

Ravier, Ciotti, Boyer, Philippot sur le même ton

Florian Philippot a été le plus rapide a tweeter. Le 25 juillet, à 17h50, le vice-président du FN écrivait déjà que la victime avait été lynchée parce qu’elle « vivait à la française », avant d’y aller de son parallèle entre cette agression et la privatisation par la famille royale saoudienne de la plage de Vallauris.

Deux heures plus tard, Eric Ciotti, le député UMP et président du Département des Alpes-Maritimes, tient un discours du même acabit. Il estime que ce fait divers traduit une volonté de « nous imposer un mode de vie qui n’est pas le notre ». Reste à savoir qui se cache derrière ce « on »…

Stéphane Ravier, maire FN de la 7ème circonscription de Marseille, est allé beaucoup plus loin. « La charia en bas d’chez soi, c’est maintenant! » publie-t-il le 25 juillet au soir, sans que le moindre élément ne puisse permettre de justifier une telle affirmation. Valérie Boyer, son homologue UMP des 11e et 12e arrondissements de Marseille, y voit de son côté un affrontement des modes de vie, une « minorité » essayant de « nous imposer » la sienne.

Le féminisme à la sauce Morano

On retiendra aussi la réaction à chaud de Nadine Morano, qui a tenté d’emmener le débat sur un autre terrain: la cause féministe. Derrière cette agression, l’eurodéputé y voit une atteinte à la liberté de la femme, « un scandale en 2015″.

Pour illustrer ses propos, l’ancienne ministre publie une couverture du Figaro magazine montrant Brigitte Bardot en maillot de bain. Notons que ce n’est pas la première fois que Nadine Morano utilise cette référence. La dernière fois, elle l’avait choisie pour « dénoncer » le comportement d’un couple à la plage. Un homme, expliquait-elle, « se mit en maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s’asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable ».

Nadine Morano n’a pas toujours défendu avec la même vigueur la cause féministe. En mars 2012, celle qui était alors ministre de l’apprentissage et de la formation professionnelle avait fait parler d’elle en déclarant que l’avis d’une femme était important dans le choix d’une voiture, afin de s’assurer que le coffre était suffisamment grand pour « ranger les courses » et « plier la poussette ».

Dimanche, Slate revenait sur ce féminisme naissant chez les élus de droite, le liant constamment ou presque à l’Islam. Une « récupération », dénonce le site internet, « à des fins xénophobes et électoralistes ». Contactée par L’Express, Nadine Morano n’a pas répondu à nos sollicitations.

Hollande lie la « crédibilité » de sa candidature en 2017 à celle de la baisse du chômage

Lors d’un dner organis lundi soir avec les journalistes de la presse prsidentielle, le chef de l’Etat a une nouvelle fois conditionn sa candidature en 2017 une baisse du chmage qui devra, selon lui, apparatre au cours de l’anne 2016.

Il souhaite « agir jusqu’au bout » de son quinquennat. François Hollande s’est dit déterminé lundi soir, faisant fi de son impopularité mais conditionnant de nouveau sa candidature en 2017 à ses résultats contre le chômage. En France, « même un président impopulaire peut agir avec une grande capacité, une grande liberté […] c’est ça qui fait la différence entre nos institutions et celles de nos pays voisins », a fait valoir le chef de l’Etat lors de son dîner annuel avec la presse présidentielle, alors que sa cote de popularité stagne toujours en deçà de 30%.

« Un quinquennat se joue sur toute la durée. Nous sommes en juillet 2015, il faudra agir jusqu’au bout », a-t-il assuré, faisant assaut de volontarisme lors de ses échanges avec une centaine de journalistes sous les lambris de la Maison des Polytechniciens, juste derrière le Musée d’Orsay.

« Pour le pays, il ne peut plus y avoir de vacances »

Alors que les agriculteurs ont fait entendre leur voix en élevant des barrages routiers, François Hollande a relativisé l’ampleur des soubresauts sociaux, qui selon lui ne sont pas « des mouvements d’embrasement ». Se voulant serein, il a émaillé la soirée de pointes d’humour, en particulier sur ses vacances, s’étonnant qu’on ne lui demande pas où et avec qui il partirait. « Pour le pays, il ne peut plus y avoir de vacances. Et puis j’ai donné Brégançon aux Français », a plaisanté le chef de l’Etat, qui compte se reposer du 6 au 17 août tout en restant prêt à revenir « à tout moment ».

Le président a aussi longuement disserté sur les qualités qui font, selon lui, « un bon président ». « C’est celui qui prend les décisions conformes aux intérêts de notre Nation […] Celui qui pense qu’il agit non pas pour une échéance non pas pour un camp, mais parce qu’il pense qu’il va être décisif pour son propre pays. »

Mais en ce qui le concerne, c’est l’inversion de la courbe du chômage qui déterminera sa candidature à un second mandat, comme il l’avait déjà redit le 14 juillet. « C’est dans l’année 2016 que cette baisse crédible doit apparaître », a précisé le président. Il s’agit de « faire diminuer le chômage suffisamment longtemps pour que ce soit suffisamment crédible », a-t-il martelé, assumant le « risque » d’un échec. « J’avais pris un engagement, cet engagement devra être tenu […] S’il n’y a pas de résultat, il ne peut pas y avoir de crédibilité sur une candidature ».

« Les primaires, ça ne me concerne pas »

Mais il a aussi évoqué la conjoncture et certains de ses prédécesseurs qui ont été « culbutés » par les crises économiques, citant aussi bien Valéry Giscard d’Estaing (chocs pétroliers de 1973 et 1979) que Nicolas Sarkozy (crise financière en 2008). Revenant sur l’adjectif « audacieux » qu’il avait utilisé le 14 juillet pour qualifier son action, il a reconnu que cette qualité ne garantissait pas la réussite car « si l’audace c’était la certitude, il n’y aurait plus d’audace ».

A deux ans de la fin de son mandat, il a mis l’accent sur les grandes étapes qui ont marqué son action depuis 2012. « Sur le plan extérieur: l’Afrique, le Moyen Orient, l’Ukraine, la Grèce » et « sur le plan intérieur: le CICE, le pacte de responsabilité », tout comme ses décisions face au terrorisme.

François Hollande a en revanche éludé la question récurrente des primaires qui font débat à gauche, jugeant que cette procédure, par laquelle il avait été désigné en 2011, relève « des partis politiques ». « Rien ne (les) empêche d’organiser des primaires. Ça ne me concerne pas… pour l’instant », a-t-il dit, alors que son adversaire de 2012, Nicolas Sarkozy, devra lui affronter cette compétition à droite.

Régionales: accord PS-PRG après de laborieuses tractations

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 28/07/2015 à 09:57

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, et le président du Parti des Radicaux de Gauche (PRG), ont annoncé lundi 27 juillet un accord entre leurs deux formations en vue des élections régionales de décembre, à l’issue de laborieuses tractations.

De l’eau dans le vin du congrès

De retour d’un congrès à Saint-Malo, j’ai envie aujourd’hui de vous parler, non pas du contenu de ce congrès, mais de ce genre d’événement en général. Habitué aux congrès depuis pas mal d’années, j’ai eu l’opportunité d’en suivre un nombre incalculable au fil de mes expériences professionnelles. Et si je ne remets pas en cause les avantages potentiels de ces événements (j’en ai assisté à quelques-uns qui étaient tout simplement excellents), j’ai tout de même pu noter deux vices qui ont tendance à revenir souvent. Le premier demeure malheureusement la perte de vue de l’objectif, bien trop fréquente à mon goût. Avec le temps, cette sorte d’événement est devenue une formule tellement naturelle en entreprise que les patrons en oublient parfois l’objectif final. Ceux-ci font tout pour obtenir la meilleure idée, choisir des destinations exotiques ou proposer des activités sportives insolites. Malheureusement, la programmation leur fait souvent oublier la véritable raison d’être de ce style de réunions entre salariés : diffuser un message, ou même engendrer une cohésion d’équipe. L’événement incline ainsi à devenir une coquille sans âme, et c’est ce qui explique pourquoi de nombreux employés le jugent stérile. Parce qu’ils ont eu droit à trop de séminaires centrés sur l’amusement plutôt que sur le fond. Une autre erreur de choix (qui a le don de m’agacer, en ce qui me concerne) revient également trop souvent : celle consistant à organiser un congrès dans un cadre exotique. Les organisateurs devraient vraiment s’abstenir d’arranger de tels événements dans des cadres exotiques si l’on n’est là que pour travailler. Rien de tel pour nourrir la colère et l’incompréhension dans les rangs des salariés, qui se demandent pourquoi on les a conduits là pour les cantonner dans une salle tout du long ! Ca m’est arrivé à de nombreuses reprises, et ça n’a pas aidé à la cohésion de groupe, ni à faire passer un quelconque message ! Ca a seulement donné envie aux participants de changer de boîte (ce que j’ai fait, d’ailleurs). Et pour finir, je vous mets le lien vers le site de l’agence qui a planifié notre meeting à Saint-Malo : mon entreprise l’a adoptée il y a quelques mois et je dois dire que la qualité des événements organisés s’en est franchement retrouvée améliorée depuis. Je vous laisse le lien vers l’organisateur de notre séminaire à Saint-Malo. Cliquez pour en savoir plus.

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Guignols, petits meurtres entre amis

nicolas-sarkozy-et-segolene-royal-en-guignols-de-l-info_878074Monsieur de Sarcosie est aux anges : le n’a-t-on point surpris à chanter à tue tête : « Poupées de cire, poupées de cons » ? Jamais il ne sembla si enjoué, si gai, à fredonner tel le pinson d’avril. Son excellent ami Monsieur de Bolloré, qui préside aux destinées d’un salon jadis très couru, vient en effet de couper le sifflet de ces maudits Guignols que le Bref exécrait.

Cette petite coterie, ruineuse et toute d’irrévérence, commençait à lui taper sur le système : il décida donc d’y faire un vigoureux ménage, mais, tout à sa précipitation, il se montra oublieux du calendrier : en cette fin de printemps, la saison des meurtres n’était point encore ouverte. Mal lui en prit donc : la Cour s’émut de n’être un jour plus croquée sous des atours tantôt potaches, tantôt cruels.

Larmes de crocodiles ! Ma chère et tendre, ils s’en vinrent, ces courtisans avides de notoriété, à pleurnicher dans les gazettes à des fins de sauver ces poupées à leurs effigies dont ils tiraient force gloire. Même Monsieur de Juppé, qui semble parfois gagné par les fièvres du jeunisme, fit mine de déplorer la fin programmée de ces marionnettes. La vérité commande d’avouer qu’il se trouvait fort aise d’y voir son rival le Bref brocardé et moqué avec une constance qui forçait l’admiration et faisait les délices de ses ennemis.

Ma mie, vous savez le proverbe qui veut que qui trop embrase mal éteint : sitôt passée la polémique, le soufflé retomba tel un bonnet afghan. Vint la touffeur de l’été, une saison si propice aux petits meurtres entre amis.

Sachant la Cour déserte et Paris libéré de ses harengères, Monsieur de Bolloré remis son ouvrage sur le métier et s’empressa de congédier les auteurs du livret de ces marionnettes.

Et personne ne moufta. Ni vu ni connu, les Guignols furent condamnés à subir le sort de Saint Denis, l’infortuné céphalophore.

Plus avisé qu’à la fin du printemps, Monsieur de Bolloré, qui compte ses deniers, prit cette fois grand soin de laisser révéler les émoluments pharaoniques des librettistes, ce qui eut l’effet de calmer in petto les derniers aficionados d’un salon qui, confessons-le, avait beaucoup perdu de son lustre.

D’aucuns, sans doute aigris de n’y point figurer en bonne place, se fendirent d’une oraison funèbre toute de fiel et de rancœur. Mais les faux culs ne manquèrent point à l’appel : indignations, trémolos, larmichettes, regrets éternels, condoléances… Ha ! Les cuistres ! Ils ne daignaient plus s’y produire, sifflant avec dédain que seuls les ministres s’y trouvaient encore choyés, à la demande pressante des mages et imagiers du roi qui s’esbaudissaient à l’idée que l’on y chantât si talentueusement les louanges de la doxa sans culotte.

Le chanoine de Caunes, à présent relégué en la crypte, en fut le malheureux anchorman, un maître de cérémonie certes digne de son rang mais un peu translucide, tout de componction et de bienveillance avec ses invités.

Lassé de cracher au bassinet, agacé de constater que d’autres salons faisaient salle comble pendant qu’il se trouvait à compter les chaises vides, Monsieur de Bolloré s’en remit à l’invention du docteur Guillotin à des fins d’apurer ses comptes et redresser la barre d’un navire qui gitait dangereusement à bâbord. « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête, et vous ne souffrez point… Tout au plus le condamné ressent-il une impression de souffle frais ».

Un temps séduit par les pratiques des Indiens Navajos qui s’entendent à réduire les têtes, tout également tenté par le vaudou, Monsieur de Bolloré préféra in fine s’en remettre aux bonnes vieilles méthodes « Made in France ».

Ma chère et tendre, s’il est une chose dont il faut nous éjouir, c’est celle de savoir que les étés sont immanquablement meurtriers.

Adaptation au droit UE, signalements pédophilie: le Parlement a adopté le projet de loi

Le Parlement a dfinitivement adopt jeudi, par un ultime vote de l’Assemble, le projet de loi d’adaptation de la procdure pnale au droit de l’UE. Ce texte comprend un dispositif d’information de l’employeur d’une personne exerant auprs de mineurs et souponne de pdophilie.

Signé, mais contesté. Le Parlement a définitivement adopté jeudi le projet de loi d’adaptation de la procédure pénale au droit de l’UE. Un texte qui comprend un dispositif d’information de l’employeur d’une personne exerçant auprès de mineurs et soupçonnée de pédophilie.

Rejeté une nouvelle fois à la mi-journée par le Sénat, à majorité de droite, la loi a finalement a été voté définitivement par l’Assemblée nationale, qui avait le dernier mot et qui a rétabli auparavant sa version. PS, radicaux de gauche et écologistes y ont apporté leurs suffrages, les groupes LR et UDI se sont abstenus en raison de plusieurs « cavaliers législatifs ».

La droite va saisir le Conseil constitutionnel

Les sénateurs de droite ont annoncé qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel. En cause, le dispositif d’information de l’employeur d’une personne exerçant des activités auprès de mineurs et soupçonnée de pédophilie, prévoyant des cas, limités, d’information possible par le parquet dès le stade d’une garde à vue.

La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a récusé une « réponse de circonstance » et défendu un dispositif offrant « un cadre légal clair » sur la transmission d’informations, question sensible soulevée par de récents scandales de pédophilie à l’école. « Ce n’est pas un blanc seing que vous donnez au gouvernement, voilà un mois que nous avons engagé le débat et le texte a bien évolué », entre autres pour « renforcer les droits et garanties de la personne mise en cause », a-t-elle ajouté à l’attention des députés.

La droite et le centre se sont néanmoins inquiétés une nouvelle fois d’un possible dispositif « attentatoire à la présomption d’innocence ».

Renforcement de la protection des témoins

Ce texte, qui transpose pour le reste plusieurs directives européennes, comporte d’autres dispositions diverses, comme le renforcement de la protection des témoins contre des représailles dans les procédures concernant certains crimes et délits, ou la majoration jusqu’à 10% des amendes, hors amendes forfaitaires, au profit de l’aide aux victimes (après une censure d’une première version par le Conseil constitutionnel).

En outre, un article vise à combler une faille juridique pouvant profiter au Front national dans le cadre de l’enquête en cours sur son financement.