« LES EGO, C’EST BIEN ; LES IDÉES, C’EST MIEUX » – Matthias Fekl: « Les ego, c’est bien; les idées, c’est mieux »

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Hollande et Sarkozy « aussi mauvais » l’un que l’autre pour 62% des Français

Deux Français sur trois jugent que François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont été globalement des présidents de la République « aussi mauvais » l’un que l’autre, selon un sondage Odoxa pour France 2, publié ce dimanche.

Pas un pour rattraper l’autre. Deux tiers des Français renvoient François Hollande et Nicolas Sarkozy dos à dos, jugeant qu’ils ont été tous les deux « aussi mauvais » à l’Elysée, selon un sondage Odoxa pour France 2. Parmi les personnes interrogées, 25% pensent que Nicolas Sarkozy a été meilleur président et 12% que c’est le chef de l’Etat sortant qui l’a été.

Les Français ne sont d’ailleurs que, respectivement, 33% et 27% à souhaiter que Nicolas Sarkozy et François Hollande jouent à l’avenir un rôle aussi important qu’aujourd’hui voire plus important dans la marche du pays. Ils sont très nettement distancés par Alain Juppé (68%) et Marine Le Pen (50%).

63% Français estiment que la gauche peut disparaître

Dans le sondage Odoxa, 72% des Français veulent carrément que François Hollande se retire de la vie politique, un chiffre comparable à celui pour son prédécesseur (66%), et qui atteint 49% pour Marine Le Pen, 31% pour Alain Juppé.

De ces quatre personnalités politiques, la présidente du FN et candidate à la présidentielle de 2017 est celle que les sympathisants de droite souhaitent le plus voir jouer un plus grand rôle à l’avenir (74% contre 67% pour Juppé et 53% pour Sarkozy). Alain Juppé (72%) devance François Hollande (54%), Marine Le Pen (24%) et Nicolas Sarkozy (17%) chez les sympathisants de gauche.

Près des deux tiers des personnes interrogées (63%) estiment par ailleurs que la gauche peut disparaître du paysage politique l’an prochain (50% temporairement et 13% définitivement). Enquête réalisée en ligne du 29 au 30 septembre auprès d’un échantillon de 1053 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Bygmalion: l’organisateur des meetings de Sarkozy concède une « faute morale »

Interrogé ce lundi sur BFMTV, Franck Attal réfute toute responsabilité pénale dans la vaste fraude présumée qui aurait accompagné la campagne présidentielle de 2012.

Il est un des personnages clés de l’affaire Bygmalion. Franck Attal, ex-cadre de cette société de communication, a organisé les 44 meetings de Nicolas Sarkozy en 2012. L’UMP est soupçonnée d’avoir mis en oeuvre avec cette entreprise un système de double facturation pour qu’une partie des dépenses du candidat, estimée à 18 millions d’euros, ne figure pas dans ses comptes de campagne.

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Après avoir révélé sur France 2 les coulisses de ce dérapage, Franck Attal a assuré ce lundi le « service après-vente » sur BFMTV. Le spécialiste de l’événementiel a confirmé qu’il avait appris dès mars 2012 le dépassement des comptes, ainsi que la fraude destinée à le masquer.

« Pas hors la loi au niveau pénal »

L’homme a pourtant assuré sa mission auprès du candidat Sarkozy jusqu’au second tour de scrutin. « Je plaide coupable sur la faute morale », a reconnu Franck Attal, qui assure avoir été pris dans la « spirale » de l’élection. « Organiser une campagne présidentielle. C’est excitant, j’étais dans cette excitation », a-t-il concédé. « J’ai pensé à démissionner, mais je ne pouvais pas assumer seul de lâcher un candidat », a-t-il ajouté, évoquant des raisons familiales.

Mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale », il rejette cependant toute responsabilité pénale. « Je continuerai jusqu’au bout à défendre mon innocence (…) Je considère ne pas avoir été hors la loi au niveau pénal. »

Franck Attal s’efforce en effet de relativiser son rôle dans le système de double facturation, qui concernait selon lui Bastien Millot, cofondateur de Bygmalion. « Techniquement, je n’ai pas de responsabilité (…) Mon quotidien avant ou après (la mise en place de la fraude, NDLR) était le même. » Franck Attal a enfin affirmé ne jamais avoir « évoqué avec Nicolas Sarkozy le système de double facturation ». « Ce n’était pas mon sujet » a-t-il conclu.

Agression de Kim Kardashian à Paris: la récupération politique n’attend pas

Nathalie-Kosciusko-Morizet a fustigé le climat d’insécurité dans la capitale, après l’agression subie dimanche par la star de téléréalité. La maire de Paris Anne Hidalgo assure de son côté que la ville est « protégée » et qu’il est possible de s’y rendre dans des « bonnes conditions de sécurité ».

Il n’y a pas de petits profits. Plusieurs responsables politiques de droite et d’extrême droite se sont emparés de l’agression subie par Kim Kardashian à Paris pour fustiger le climat d’insécurité et ses effets potentiels sur le tourisme. La star de télé-réalité a été braquée à main armée dimanche dans un hôtel particulier du 8e arrondissement, par des assaillants déguisés en policiers.

LIRE AUSSI >> Kim Kardashian braquée à Paris: ce qu’il s’est passé dans l’appartement de la star

Interrogée sur Europe 1, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est émue de l’impact de cette agression sur « l’image » de la capitale. « Vous vous rendez compte de la contre-pub que ça représente? Il y a une urgence générale sur la sécurité à Paris », a déclaré la candidate à la primaire à droite.

« Insécurité chronique en France »

NKM en a profité pour tacler l’édile de la capitale, Anne Hidalgo, sans jamais la citer. « Aujourd’hui, on peut faire toutes les publicités que l’on veut pour Paris, qui coûtent très cher. Toutes ces publicités ont été annulées brutalement par l’affaire Kim Kardashian qui va tourner en boucle sur tous les médias. » Une allusion au clip de promotion de Paris réalisé par le cinéaste Jalil Lespert, d’un budget de 300 000 euros. Et NKM de pointer le manque de « réactivité » de l’Etat et de la municipalité en matière de sécurité.

« Le tourisme va encore payer cette insécurité chronique en France », a réagi de son côté le vice-président du FN, Florian Philippot. Une position partagée par le député européen Bruno Gollnisch, qui rappelle que la France vit sous l’état d’urgence.

La ville de Paris n’a pas tardé à réagir à ces accusations. Sur Twitter, Anne Hidalgo a estimé que cet acte « survenu dans un espace privé ne remet en aucun cas en cause le travail des policiers et la sécurité de l’espace public. » Décrivant Paris comme une ville « protégée », l’édile de la capitale a appelé les « responsables politiques, de droite comme de gauche à faire preuve de responsabilité ».

Adjoint à la mairie en charge du tourisme, Jean-François Martins s’est montré plus virulent, regrettant l’attitude « irresponsable » de Nathalie Kosciusko-Morizet. « Alors que la situation touristique est compliquée, NKM préfère la polémique et la fange à la défense de notre ville », a-t-il écrit sur Twitter.

Conséquence de la vague d’attentats, Paris fait face à une hémorragie de touristes. Avec 14,9 millions d’arrivées hôtelières sur le premier semestre, la fréquentation touristique de la capitale et de l’Ile-de-France est en recul de 6,4% par rapport à l’année 2015. Au total, de janvier à fin juin, les hôteliers franciliens ont accueilli un million de visiteurs de moins que l’année dernière.

Le syndrome d’Alep

La tragédie d’Alep, dont nous voyons tous les jours les images, de plus en plus infernales, bat en brèche les idées reçues que répétaient tous les docteurs en géopolitique depuis vingt ans. Alep démontre que les certitudes de l’après-guerre froide sont mortes. D’abord, on expliquait que les deux superpuissances n’avaient plus de raison de s’opposer et travaillaient désormais au mieux-être du monde, dans une compétition économique profitable à tous : elles sont face à face sur le front syrien, sans encore, heureusement, s’affronter. Ensuite, on assurait que les ONG avaient maintenant les moyens d’intervenir dans toutes les situations et d’imposer leurs règles aux Etats. On voit le peu de cas qu’en font, autour d’Alep, les belligérants, qui bombardent les convois de ravitaillement et ne respectent ni cessez-le-feu ni trêve.

Enfin, on exposait doctement qu’il n’était plus possible de massacrer des populations civiles sans que la « communauté internationale » ne réagisse. On en déduisait que, aujourd’hui, ni Auschwitz ni même Budapest n’étaient possibles, car on avait les moyens de savoir et d’agir. En réalité, on redécouvre, et on ne peut plus nier, qu’il est possible de massacrer des femmes et des enfants durant des mois sans que nul n’intervienne.

Au total, ceux qui pensaient qu’on entrait dans une période dont la guerre serait définitivement exclue avaient tort. Plus encore, ils n’ont pas vu qu’une asymétrie s’est créée, non entre les ­membres de deux systèmes politiques, ni entre riches et ­pauvres, mais entre ceux qui acceptent de mettre en danger leur vie pour des valeurs et ceux qui s’y ­refusent absolument. Une asymétrie entre les terroristes et les Etats, mais aussi entre les démocraties et les autres régimes. Les démocraties ont des ­valeurs majeures, mais peu de gens sont prêts ­désormais à mourir pour les défendre. Très concrètement, Américains et Européens ne veulent pas perdre leur vie pour défendre celle des hommes qui espèrent en la démocratie.

Rien n’est plus dangereux : ceux qui se croient en situation d’impunité peuvent prendre des risques, peu inquiets de représailles qu’ils ne voient plus jamais venir. Ainsi les Russes, ayant sans encombre repris la Crimée, dont ils avaient été longtemps les ­légitimes propriétaires, et s’étant, sans contestation, alliés à un épouvantable dictateur syrien que les Américains n’ont voulu ni défendre ni attaquer, se disent qu’ils peuvent aussi, sans risque, mettre la main sur les pays Baltes. Mais là, on approcherait de la guerre planétaire, car il serait très difficile pour l’Otan de ne pas voler au secours de l’un de ses membres. Nous aurions alors à mourir pour Riga, sans l’avoir voulu, sans l’avoir cherché, sans l’avoir décidé.

Tout cela ne serait pas arrivé si, il y a vingt ans, on avait considéré la Russie comme un pays européen, avec lequel il fallait construire la maison commune de notre continent. Et si on n’avait pas détruit les Etats, artificiels mais nécessaires, du Moyen-Orient. Deux erreurs dont les Américains et leurs alliés européens sont largement responsables.

Rien ne serait pire que l’alliance entre un régime qui deviendrait belliciste, à Moscou, et des régimes qui deviendraient terroristes, au Moyen-Orient. Il est encore temps de réagir : notre principal ennemi du moment n’est pas à Moscou, mais à Mossoul. Nous avons besoin de l’un pour détruire l’autre.

Pour que le martyre d’Alep ne soit pas inutile, pour que sa destruction n’annonce pas celle d’autres villes civilisées, il faut recouvrer la raison, hiérarchiser nos haines et renforcer les Etats laïques.

Jamais le monde n’aura eu autant besoin d’une Europe unie, forte et crédible : personne ne viendra à son secours s’il venait à l’idée d’un ours de la dépecer.

Présidentielle: pour 2017, les règles du jeu vont changer

Règles de parrainages, patrimoine, horaires des votes, temps de parole… Les règles du jeu de l’élection présidentielle ne seront plus tout à fait les mêmes en 2017. Explications.

C’était sa première conférence de presse en tant que président du Conseil constitutionnel. Laurent Fabius a présenté ce lundi, outre un premier rapport d’activité de l’histoire de l’institution, les nouveautés qui vont impacter l’élection présidentielle dès 2017.

Les règles de publication des 500 parrainages modifiées

Pour se présenter, il faudra toujours le parrainage de 500 élus minimum d’au moins 30 départements avec un maximum de 50 parrainages par département. Jusqu’alors, seuls 500 noms étaient rendus publics par tirage au sort. Désormais, l’ensemble des noms des parrains sera rendu public. Une innovation qui avait fait couler beaucoup d’encre, les petits candidats y voyant une difficulté supplémentaire pour recueillir les précieux sésames. « Je ne vais pas reprendre la discussion qui a eu lieu devant le Parlement », a réagi Laurent Fabius, désormais tenu à un devoir de réserve.

Autre nouveauté: chaque parrain enverra lui-même son parrainage au Conseil constitutionnel par voie postale, au plus tard le vendredi 17 mars à 18 heures. Finis les dépôts physiques rue de Montpensier. Et les noms des parrains validés seront désormais publiés au fur et à mesure sur le site du conseil constitutionnel. « Ça a l’air de peu de choses », remarque l’ex-ministre des Affaires étrangères, « mais c’est une modification importante », estime-t-il, allant dans le sens de davantage de « transparence ».

Le patrimoine des candidats révélé

Jusqu’alors, seul le patrimoine du vainqueur de l’élection présidentielle était rendu public. Ce n’est plus le cas. Les déclarations de patrimoine de tous les candidats seront désormais publiées avant le premier tour par la Haute autorité de la transparence de la vie publique (HATVP).

Les horaires des bureaux de vote allongés

Les bureaux de vote fermeront les 23 avril et 7 mai 2017 à 19 heures partout en France. A 20 heures par dérogation exceptionnelle. Jusqu’alors, ils fermaient à 18 heures, sauf dans quelques grandes villes. Objectif: limiter « le champ de divulgation » des premiers résultats ou des premiers sondages sortis des urnes. « Ça ne règle pas complètement la question » des fuites sur les réseaux sociaux et dans les médias étrangers, reconnaît Laurent Fabius. Mais, comme pour les autres modifications, c’est la loi organique du 25 avril 2016 qui a précisé ces changements. Le Conseil constitutionnel se borne à en vérifier la bonne application.

Des documents en plus demandés dans les comptes de campagne

Le plafond des dépenses de campagne n’évolue pas: 16,8 millions d’euros pour le premier tour, 22,5 millions d’euros pour ceux qui atteindront le second tour. La nouveauté réside dans l’obligation de présenter, dans une annexe du compte de campagne, quelles dépenses du candidat ont été prises en charge par le parti. Les prestations ou dons en nature dont a pu profiter le candidat grâce à un parti politique doivent aussi y figurer. Une « innovation intéressante », selon Laurent Fabius, en référence implicite à l’affaire Bygmalion.

« Avant, on se contentait de la déclaration du candidat. Désormais, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pourra interroger de manière plus précise les partis politiques. Et ne plus attendre un an, après avoir reçu les comptes des partis, à un moment où les possibilités de recours sont épuisées », se félicite-t-on auprès de la CNCCFP, l’instance en première ligne pour valider ou invalider les comptes de campagne.

Pas sûr que cela soit suffisant néanmoins. Dans l’exemple de Bygmalion, les fausses conventions de l’UMP, qui ont vraisemblablement servi à couvrir le dépassement des dépenses du candidat Sarkozy, n’auraient pas à apparaître dans la nouvelle annexe demandée. Elles étaient (frauduleusement) présentées comme des événements du parti sans lien direct avec la campagne.

Des temps de parole moins égaux et plus équitables

Si Laurent Fabius l’a pas vraiment évoqué, le temps de parole des candidats sur les médias audiovisuels va lui aussi être modifié en 2017. A partir du 1er février 2017, le CSA évaluera le temps de présence des candidats à la radio et la télévision selon une nouvelle méthode qui intégrera tous les commentaires qui leur seront consacrés. Seront compris les sujets, chroniques, éditoriaux, débats, analyses, revues de presse ou commentaires, « sauf si la séquence lui est clairement défavorable ».

Les règles de pluralisme ont déjà été largement modifiées par une loi d’avril 2016, qui a réduit à seulement trois semaines avant la présidentielle, soit du 10 avril au 5 mai, la période où les médias audiovisuels doivent offrir un temps de parole strictement égal à chaque candidat. Du 19 mars (date de la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel) au 9 avril, les médias n’ont plus de contrainte d’égalité, mais seulement d’équité de présence médiatique pour chaque candidat, reflétant grosso modo leur poids politique, a rappelé le CSA. Cette règle d’équité vaudra aussi pour les candidats présumés, dans la période du 1er février au 19 mars.