Exhibition sexuelle présumée: Robert Rochefort écarté de la direction du MoDem

Le président du MoDem François Bayrou écarte de la direction du parti l’eurodéputé Robert Rochefort, interpellé la semaine dernière pour exhibition sexuelle présumée.

Robert Rochefort n’est plus vice-président du MoDem. François Bayrou a mis fin ce mardi aux fonctions de l’eurodéputé, interpellé la semaine dernière pour exhibition sexuelle présumée dans un magasin. Le président du MoDem avait fait savoir ce week-end qu’il avait demandé à Robert Rochefort de démissionner. Il est remplacé par Yann Werhling, actuellement porte-parole du parti.

La défense de Rochefort

Député européen de 60 ans, Rochefort avait été surpris dans un magasin de bricolage à Vélizy (Yvelines) en train de se masturber, à proximité d’enfants, selon une source proche de l’enquête confirmant une information de RTL. Aussitôt interpellé par la police alertée par le magasin, il a reconnu les faits en garde à vue, expliquant avoir « besoin de se masturber » quand il était « en situation de stress ».

L’ex-directeur du Credoc dénonce cependant les accusations dont il fait l’objet. « Les pires atrocités continuant à être diffusées, je tiens à affirmer aujourd’hui le non-fondement de ces accusations, écrit-il ce mardi dans un communiqué. Ces faits se sont produits dans un contexte où j’ai été frappé, violemment jeté à terre par une personne ne faisant pas partie de l’établissement. »

Hollande à Trierweiler: « Je n’ai rien dit contre toi… »

Le chef de l’Etat n’est pas tendre avec son ancienne compagne dans le livre Conversations privées avec le président (Albin Michel). Il avait pourtant assuré par SMS à Valérie Trierweiler qu’il n’en avait dit que du bien.

[EXCLUSIF] Quand Valérie Trierweiler a appris à la radio la sortie imminente du livre Conversations privées avec le président, des journalistes Antonin André et Karim Rissouli (Albin Michel), l’ex-première dame a envoyé, le 18 août, un SMS à François Hollande: « Est-ce que tu y parles de moi? », a-t-elle demandé. Réponse du chef de l’Etat: « Jamais. Je n’ai jamais rien dit contre toi. Et je dénonce ceux qui disent quoi que ce soit sur toi. »

« Je ne pouvais pas lui rendre hommage »

Or, dans les confidences publiées, François Hollande n’est pas tendre avec son ancienne compagne. Il considère notamment que le livre Merci pour ce moment était destiné à « l’atteindre », que le ressentiment exprimé à travers la fameuse histoire des « sans-dents » s’explique par un « complexe social vis-à-vis (de lui) ». Enfin, le président ajoute qu’il « ne pouvai(t) pas rendre hommage à Valérie Trierweiler pour 18 mois au 2e étage de l’Elysée », sous-entendant que son bilan de première dame était pour le moins insignifiant…

Après la parution de Conversations privées avec le président, François Hollande a assuré à Valérie Trierweiler que ses propos avaient été déformés par les auteurs, qu’ils ne les avaient pas dit « sous cette forme ». Jusqu’à cet épisode, François Hollande et Valérie Trierweiler entretenaient des relations à nouveau normales et échangeaient souvent.

Macron philosophe: ces intellectuels qui n’y croient pas

« Assistant » de Ricoeur, thèsard chez Balibar… Emmanuel Macron jouit d’une aura philosophique insolite dans l’arène politique. Pourtant, de Michel Onfray aux membres du Fonds Ricoeur, plusieurs intellectuels s’agacent publiquement d’une mise en scène qu’ils jugent surfaite.

Emmanuel Macron, un philosophe en politique? Doué en rhétorique, jamais avare d’une citation littéraire, le jeune fondateur d’En Marche! est régulièrement présenté comme ancien assistant de Ricoeur. Belle sur le papier, l’histoire du philosophe devenu banquier irrite pourtant une partie de l’intelligentsia française. « Je ne sais pas s’il est autant philosophe que ce qu’on a bien voulu le dire », a ainsi ironisé lundi Michel Onfray sur le plateau des « Grandes Gueules », chez RMC.

Assistant de Ricoeur?

Michel Onfray a ravivé la polémique lundi. « On dit qu’il a été l’assistant de Paul Ricoeur, je crois qu’il a dû corriger les épreuves d’un de ses livres. On dit qu’il est agrégé, normalien, apparemment ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré, cinglant. Quelques jours plus tôt dans Le Monde, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes émettait également des réserves sur le rôle réel tenu par Emmanuel Macron auprès du philosophe.

Membre du conseil scientifique du Fonds Ricoeur, elle précise au quotidien du soir qu’Emmanuel Macron n’a été qu’assistant éditorial de l’ouvrage La Mémoire, l’histoire, l’oubli (Seuil, 2000).« Et non pas « l’assistant » de Paul Ricoeur à l’université, abus de langage souvent repris par les médias, ce qui supposerait qu’Emmanuel Macron ait enseigné la philosophie, ce qu’il n’a jamais fait, qui plus est avant Mai 68″, raille-t-elle.

Une thèse avec Balibar?

Avant d’entrer à l’ENA, Emmanuel Macron a fait une hypokhâgne et une khâgne au lycée Henri IV, puis a obtenu un DEA de philosophie à l’université Paris-X Nanterre. De cette période, l’ancien ministre dit avoir été « beaucoup inspiré » par le philosophe marxiste Etienne Balibar. « Il dit qu’il a fait une thèse avec (Etienne) Balibar, il semblerait que Balibar ne s’en souvient pas », sourit Michel Onfray.

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De fait, le professeur en question admet n’avoir « aucun souvenir de son travail » universitaire. Et, souligne Le Monde, s’il n’a « aucune hostilité particulière à l’égard » de l’homme politique, il trouve « absolument obscène cette mise en scène de sa formation philosophique qu’il organise lui-même ou que son entourage organise ».

Une caution intello usurpée?

L’ancien énarque en fait-il trop avec la philo? Dans les premiers portraits que lui consacre la presse, Emmanuel Macron est décrit comme un ancien élève brillant, connaissant dès la sixième « les racines grecques et latines de la langue française ». Une réputation usurpée? Non, à en croire plusieurs membres du comité de rédaction de la revue Esprit, auquel a appartenu Emmanuel Macron.

C’est le cas de l’actuel directeur des études du think-tank de gauche Terra Nova, Marc-Olivier Padis qui loue -toujours dans Le Monde- son « agilité intellectuelle », et qui assure que sa relation avec Ricoeur n’a pas été gonflée. Idem pour Olivier Mongin, qui dirigé la revue jusqu’en 2012 et qui vante « l’incontestable solidité philosophique » du ministre démissionnaire.

« La finance, ce n’est pas un adversaire », tacle Montebourg

En campagne pour l’Elysée, l’ancien ministre de l’Economie et du Redressement productif a raillé François Hollande ce mardi, en contredisant la formule la plus emblématique de sa campagne en 2012.

La finance « ce n’est pas un adversaire », a affirmé mardi Arnaud Montebourg (PS), candidat à l’Elysée pour 2017, parodiant la célèbre phrase prononcée au Bourget par François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

« La finance, c’est comme le cholestérol »

« La finance ce n’est pas un adversaire. La finance, il y a la bonne et la mauvaise, c’est comme le cholestérol », a déclaré l’ancien ministre de l’Economie sur BFM Business. « Il y a celle qui spécule, qui est sur les marchés, qui ne s’intéresse pas au long terme, qui est trop gourmande. Et puis il y a celle qui est patiente, qui est sur le long terme, qui s’intéresse à l’économie réelle, à l’industrie, à la production, celle-là on en a besoin ».

Pour Arnaud Montebourg, « il faut juste faire changer les comportements de la finance ». Il va falloir que les banques « financent l’économie réelle », a-t-il développé, n’excluant pas, s’il était élu président, une nationalisation dans ce secteur. « Nous devrons peut-être le faire si nous n’obtenons pas que le système bancaire se réforme comme nous le souhaitons », a-t-il dit.

« Hollande, l’échéance de la déchéance »

le-president-francais-francois-hollande-et-le-premier-ministre-manuel-valls-a-paris-le-7-juillet-2016-lors-d-un-hommage-national-a-michel-rocard_5633339L’oeil chassieux, la bajoue fripée, le cheveu rare et chamboulé, le roi, couché sur le flanc à soupirer sur ses malheurs, reçoit ses derniers prétoriens qui, tous, l’enjoignent de se déclarer.

Tout à contempler le dais fleurdelysé de la couche où il se trouve à gésir comme cétacé sur la grève, baigné des humeurs de son tourment, il se prend de remâcher à l’envi son humiliation de mentor bafoué par son disciple.

Comme à son habitude, il acquiesce mollement, le regard perdu, chassant d’un revers de main les importuns qui viennent à quémander quelque indulgence à des fins de trouver qui une circonscription, qui une rente, qui une charge, dans le dessein de vivre « le jour d’après » à l’abri de l’infortune et de Pôle Emploi.

Ainsi de la gracieuse baronne Azoulay, en charge des Beaux arts, qui se prend de lorgner sur le cocon parisien de la Mère Duflot, objet de maintes convoitises depuis que la camarilla royale a fait savoir que les jours de cette chipie étaient comptés à Paris.

Le roi lui aurait accordé cette investiture à sa ministre, mais la baronne Hidalgo, présentement « reine de Paris », qui mène le roi par le bout du nez, y a opposé un veto sans appel. Le Flou, qui tremble comme feuille d’automne lorsqu’il entend son nom, se coucha devant la virago.

Il fut proposé en compensation à la baronne Azoulay de s’établir chez le duc de Créteil, le vieillissant Monsieur de Cathala: d’une moue dédaigneuse, la baronne renvoya l’offre comme poisson avarié, d’une moue charmante mais tout à fait dédaigneuse. A deux lieues de Paris, cette circonscription lui semblait aussi lointaine que les glaces du grand Nord.

Ainsi s’égrènent les mornes journées du roi, à présent rongé par le doute, crucifié par la trahison de Monsieur de Macron tout ainsi que par les vacheries de Monsieur de Montebourg.

« Le bellâtre », ainsi que le surnomment les derniers zélotes du roi, répand à présent son fiel sur le Flou qu’il qualifie de « cynique », de « sociopathe », l’accusant de n’avoir fait les choses qu’à moitié, ainsi que d’avoir mutilé ses deux édits sur la libéralisation du commerce et de l’industrie.

Trédame. L’ambiance est lugubre en ce Château désormais hanté par les spectres de la déchéance. L’on conte avec gourmandise que souris et araignées s’y sont établies en toute impunité, faisant des bureaux désertés leur résidence de villégiature.

L’on aurait même trouvé, en le cabinet du roi, une cohorte de cafards dodus, nullement troublés depuis que le roi s’est pris de cantonner en sa chambre, prenant son souper en son lit, sans même s’inquiéter de sommeiller, le visage adorné de rondelles de sauciflard et de couennes de jambon.

Tout à sombrer dans l’apathie, le Flou aurait tout de même consenti à laisser son coiffeur, le fidèle merlan, oeuvrer à des fins de remettre un peu d’ordre dans sa coiffure.

Il se mande que Mademoiselle de Maintenant, se pinçant le nez en pénétrant en la chambre du roi, lui aurait sérieusement remonté les bretelles après avoir suffoqué en respirant les effluves viciées d’une piaule qui emboucanait le vieux garçon négligé.

Il se trouve justement que le roi se doit de prendre la parole devant un parterre de courtisans: le thème de ce savant colloque: « Terrorisme et démocratie »‘ ne suscite qu’un intérêt poli, mais les chroniqueurs de la Cour sont tous à claquer des mâchoires à l’idée que le Flou se pourrait d’y dévoiler ses intentions.

Scoliastes, imagiers et maîtres à penser sont à déchirer perruques et méninges: ira-t-y, ira-t-y pas?

Guettant le moindre signe, comme Sioux à scruter la fumée, ils supputent, spéculent, épluchent, éviscèrent dans le dessein de trouver enfin la vérité.

D’aucuns pressent le roi d’entrer déjà en campagne, au motif que l’incertitude ne fait que renforcer le crédit de ses ennemis, les Montebourg, Macron, Mélenchon, Taubira, Hamon, tous à retrousser les babines comme pour le dévorer tout cru tout nu.

Le baron Dray, tout de cautèle et de flatterie, supplie son roi de « se mettre en colère, de se lâcher » à des fins de conjurer le mauvais sort et de plonger dans les thermes de l’arène, tout ainsi que le Néron de la pub Orangina.

D’autres suggèrent platement que des parlementaires signent un appel en faveur de la candidature du Flou: mais la combine, éculée et présentement éventée, fait long feu.

Tous en revanche, s’accordent pour s’inquiéter des noirs desseins du comte Valls de Catalogne qui semble pressé comme lavement d’entendre le roi prononcer les paroles de sa déclaration.

Une telle ferveur suscite maintes interrogations…

Notre vieil ami Artois, qui voit le mal partout, ne prend guère de gants:

– Valls pousse le roi à sortir du bois à des fins de le flinguer sans attendre l’Avent, rêvant d’accrocher sa hure sur le manteau de sa cheminée. Si le roi tombe dans ce piège, il est mort. Mais après tout, il n’aura fait que précipiter l’échéance de sa déchéance.

Dupont-Aignan: la primaire à droite « recycle les produits politiques périmés »

Le député-maire de Yerres considère que le premier tour de l’élection présidentielle constituera la véritable « primaire ». Pour l’instant, il continue de flirter avec les 5% d’intentions de vote dans les sondages.

Nicolas Dupont-Aignan y croit dur comme fer. Le président du parti Debout la France (DLF), fait sa rentrée politique dimanche après-midi avec une réunion publique à Aubervilliers. Il en est sûr: il sortira de l’étau électoral entre Les Républicains et le Front national, en vue de l’élection présidentielle de 2017.

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« Je suis convaincu que les gens en ont marre, autant j’étais inquiet il y a quelques mois » à cause de la primaire des Républicains, « autant là j’en vois l’effet répulsif ». « C’est une escroquerie totale, les Français s’en aperçoivent. C’est pour recycler les produits politiques périmés », répète le député-maire de Yerres dans un discours. « Ils se déchirent avec des programmes identiques, ils ont gouverné ensemble mais ils se détestent », selon ce contempteur régulier de ce mode de désignation des candidats. Pour lui, le premier tour de la présidentielle sera la véritable « primaire ».

Philippot apporte son soutien

En cette rentrée, Dupont-Aignan se sent « très bien comme candidat, pas bien comme citoyen: la situation du pays est dramatique », juge-t-il. Avec 1,79% à la présidentielle 2012 pour sa première candidature, flirtant régulièrement avec les 5% dans les sondages pour la présidentielle de mai, Nicolas Dupont-Aignan réunira ses troupes (800 personnes se sont inscrites d’après lui) pour lancer sa campagne dans un bistrot des docks de Paris. Son parti, DLF, qui revendique 16 000 adhérents, se réunira en congrès le 2 octobre, et d’ici la fin novembre, il espère avoir visité 80 départements dans son tour de France, il en est à 50 actuellement.

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Nicolas Dupont-Aignan semble déjà compter sur des soutiens politiques, à droite de la droite. Interrogé au micro de franceinfo: ce samedi, Florian Philippot, vice-président du Front national, a assuré qu’il soutiendrait sa candidature… s’il arrive au second tour de la présidentielle. Un scénario qui semble peu probable au vu des récents sondages.

Sylvia Pinel élue présidente du Parti radical de gauche

Elue ce samedi, l’ancienne ministre succède à Jean-Michel Baylet, l’actuel ministre de l’Aménagement du territoire.

L’ancienne ministre Sylvia Pinel, 38 ans, a été élue ce samedi présidente du Parti radical de gauche, succédant à Jean-Michel Baylet, à la tête du PRG depuis 20 ans et parti au gouvernement, a-t-on appris auprès du parti.

Sylvia Pinel, qui faisait -chose rare au PRG- face à un concurrent, en la personne de Guilhem Porcheron, simple militant, a remporté 345 voix contre 181 à son rival, lors du congrès du parti organisé à La Rochelle.

Tensions

Au total, sur 622 votants délégués proportionnellement à la taille des fédérations, il y a eu 546 suffrages exprimés dont 20 blancs ou nuls, démontrant des tensions dans un parti habitué à n’avoir qu’un seul candidat pour le diriger.

Proche de Jean-Michel Baylet, Sylvia Pinel a quitté le gouvernement en février pour devenir 1ère vice présidente du conseil régional d’Occitanie. Elle avait auparavant été ministre déléguée à l’Artisanat dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (mai 2012- mars 2014) puis ministre du Logement dans celui de Manuel Valls (mars 2014 – février 2016).

Arabe enseigné à l’école: Najat Vallaud-Belkacem répond à Bruno Le Maire

La ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a fustigé ce dimanche les « mensonges » du candidat à la primaire de droite, Bruno Le Maire, qui l’a accusée de vouloir « faire apprendre l’arabe en classe de CP ».

Najat Vallaud-Belkacem a répondu à Bruno Le Maire. La ministre de l’Education est revenue sur les propos tenus par le candidat à la primaire de droite, samedi, à La Baule, où se tenait la première journée d’université d’été des Républicains. « Il faut dire à Najat Vallaud-Belkacem qui veut faire apprendre l’arabe en classe de CP, qu’en France en CP on enseigne le français », a-t-il déclaré lors d’un discours axé sur l’éducation.

« Non il n’y a pas d’arabe obligatoirement enseigné à l’école en CP à partir de cette rentrée 2016″, a corrigé la ministre interrogée sur Radio J, ce dimanche. « Ça fait partie des nombreux fantasmes qui fort heureusement s’évanouissent à la rentrée scolaire quand les enfants rentrent en classe et que les parents voient ce qu’on y fait ». La ministre a déploré que Bruno Le Maire relaye et donne de « l’écho à ces mensonges, à ces fantasmes, à ces contrevérités » et s’est dite « très inquiète du paysage politique du moment ». « C’est le populisme qui emporte tout sur son passage. C’est un populisme contemporain, qui cherche un bouc émissaire, toujours le même: l’étranger, en l’occurrence le musulman », a-t-elle déclaré.

« Il y a tellement de procès qui m’ont été faits »

A la question de savoir si elle y voyait du racisme, Najat Vallaud-Belkacem a répondu: « Je crois qu’il y a clairement des arrière-pensées de plus en plus clairement exprimées dans ces discours portés que ce soit par Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire…, oui oui, c’est évident ».

La ministre s’estime-t-elle personnellement victime d’attaques racistes? « Il n’y a pas de hasard », a-t-elle répondu. « Il y a tellement de procès qui m’ont été faits qui tournent en effet autour de ce que je suis, de qui je suis », a-t-elle poursuivi. « Je ne souffre pas de ça, ça me met hors de moi ».

Elle a moqué la « passion soudaine » de Bruno Le Maire pour l’éducation. Rappelant qu’il avait été ministre de l’Agriculture et avait donc sous sa responsabilité l’enseignement agricole, la ministre a déclaré: « La seule chose qu’il reste de lui c’est près d’un millier d’emplois de professeurs supprimés dans l’enseignement agricole ». « M. Le Maire, honnêtement, il ne connait l’école publique que par ouï-dire », n’ayant « même pas fait l’expérience d’aller sur les bancs de l’école publique », a ajouté la ministre.

Macron se dit « gêné » de faire la une de la presse people

L’ancien ministre de l’Economie Emmanuel Macron a estimé ce dimanche que la presse people en faisait « trop » autour de sa vie privée.

Emmanuel Macron n’est pas ravi-ravi de faire la une des magazines people. C’est en tout cas ce qu’il a assuré ce dimanche dans la nouvelle émission « Questions politiques » France Inter/franceinfo/Le Monde. Interrogé sur les couvertures dont il a fait l’objet avec son épouse Brigitte, deux fois Paris Match et une fois VSD récemment, l’ancien locataire de Bercy a répondu: « Je ne fais pas les unes de la presse people, la presse people fait des unes sur moi, c’est différent. »

« Là, c’est trop »

« Oui, ça me gêne » et « là, c’est trop », a-t-il ajouté. « On a là aussi, comme sur l’argent, en France, un rapport traumatique à la vie privée. » L’ancien ministre de l’Economie a toutefois dit son intention de « ne pas cacher (sa) vie privée ».

« Parce que oui, j’ai une femme, je pars en vacances avec ma femme parce que je l’aime, parce que ma famille est importante et parce que c’est le socle de ma vie. Donc je ne vais pas le cacher, je ne vais pas le mettre de côté, ça serait insincère. Mais je ne vais pas en vacances pour poser dans les magazines people », a-t-il ajouté.

« Ça me gêne, parce que ma démarche, elle est politique », elle « n’est pas frivole ». L’image de « ma femme, qui a une carrière, qui est enseignante, qui est aimée et respectée pour ce qu’elle est », « elle est réductrice à travers tout cela », a estimé Emmanuel Macron.

Boues rouges en Méditerranée: n’en déplaise à Royal, Valls « décide et gouverne »

Dans l’émission Thalassa diffusée ce vendredi soir sur France 3, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal pointe du doigt la responsabilité du Premier ministre Manuel Valls dans le dossier des boues rouges en Méditerranée.

A qui la faute? Dans l’émission Thalassa diffusée ce vendredi soir sur France 3, Ségolène Royal réfute toute accusation sur la mauvaise gestion du dossier des boues rouges dans les Calanques des Bouches-du-Rhône.

Selon la ministre de l’Ecologie, c’est bien Manuel Valls qui a autorisé l’usine Alteo, spécialisée dans le traitement de l’aluminium, à continuer à rejeter une partie de ses déchets dans la Méditerranée.

« Il a pris sa décision. Il a donné un ordre au préfet. Le préfet a donné l’autorisation. Je ne peux pas donner un contre-ordre. En revanche, mon rôle, c’est de dire que je ne suis pas d’accord », explique Ségolène Royal à une journaliste venue lui présenter un bocal de boues rouges.

Le Premier ministre lui a répondu vendredi matin, en marge d’une visite à la Foire européenne de Strasbourg. « Je gouverne, je décide, chacun doit être à sa tâche avec l’esprit et le sens du collectif », a-t-il déclaré. La décision de poursuivre l’activité d’Alteo permet « à l’activité économique et à des milliers d’emplois d’être préservés », a-t-il observé, tout en soulignant que les questions d’environnement avaient été prises en compte dans un protocole

Alteo déjà épinglé pour ses rejets

En coulisses, le dossier est déjà bien connu des autorités. Six mois après la fin des rejets de boues rouges dans les calanques, une pollution anormalement élevée a été relevée fin juin dans les effluents liquides évacués par l’usine Alteo de Gardanne à qui l’Etat avait donné 2 mois pour corriger le tir.

Des "boues rouges", issues des résidus de bauxite, près de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, le 8 octobre 2010

Des « boues rouges », issues des résidus de bauxite, près de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, le 8 octobre 2010

afp.com/Anne-Christine Poujoulat

La préfecture des Bouches-du-Rhône avait alors enjoint l’industriel de se conformer d’ici fin août aux normes fixées fin 2015, lorsqu’il avait obtenu l’autorisation de poursuivre son activité de production d’alumine, malgré les critiques des écologistes. Dans un arrêté de mise en demeure, publié sur son site, la préfecture relève plusieurs manquements, notamment des rejets excessifs d’antimoine ou de mercure. Selon le code de l’Environnement, Alteo risque diverses sanctions, pouvant aller jusqu’à une suspension de son activité ou une amende, s’il n’a pas réduit pas sa pollution dans le délai imparti.

« Notre installation est performante, nous ne rejetons plus de boues rouges et la concentration en métaux (dans les effluents) est en moyenne en deçà des seuils fixés », déclarait en juin le directeur des opérations d’Alteo, Eric Duchenne. « Sur la partie qualité du rejet, respect des seuils, on fait tout pour y arriver », et se conformer aux normes, même si cela « reste compliqué », a-t-il convenu.

Le délai est aujourd’hui expiré. Reste à savoir si Alteo respecte désormais les normes.