Un plan d’une centaine de millions d’euros pour la police

Le gouvernement devrait répondre favorablement aux demandes des policiers en colère, qui réclament notamment plus de moyens. Le Monde dévoile les mesures qui devraient être annoncées ce mercredi.

Le gouvernement va tenter de calmer la colère des policiers qui manifestent depuis lundi 17 octobre en répondant à certaines de leurs attentes.

Selon le journal Le Monde, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve devrait dévoiler ce mercredi un plan doté d’une centaine de millions d’euros qui prévoit notamment de nouveaux équipements et la suppression des tâches dites indues.

Des fusils, des casques et des gilets pare-balles

Le gouvernement devrait notamment annoncer la livraison de nouveaux fusil d’assaut, de casques balistiques et de gilets pare-balles porte plaque pour la police. Le pistolet-mitrailleur Beretta et le Flash-Ball devraient être remplacés par du nouveau matériel, révèle le site du quotidien.

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Les équipages de police-secours, eux, devraient recevoir des boucliers balistiques et des gilets pare-balles porte plaque supplémentaire. Le port de la cagoule pourrait aussi être autorisé pour les policiers de sécurité publique sur certaines opérations dont celles antiterroristes.

Les policiers n’iront plus à l’hôpital

Une enveloppe de 20 millions d’euros devrait être réservée aux travaux dans les commissariats. Tout comme l’installation de films anti-effraction sur les vitres des véhicules de police, l’amélioration de la résistance au feu des équipements ou encore le déploiement de véhicules dans les quartiers les plus difficiles.

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Le Monde évoque une autre mesure qui, si elle est bien annoncée, ne devrait pas plaire à tous: la prise en charge médicale des personnes en état d’ivresse au commissariat plutôt qu’à l’hôpital. Ce qui aurait pour conséquence d’éviter aux policiers d’aller à l’hôpital avant de placer les personnes arrêtées en cellule de dégrisement, mais qui obligerait les médecins à se déplacer.

Pas d’assouplissement de la légitime défense?

Les gardes statiques de préfecture devraient être remplacées par des dispositifs techniques ou de sécurité privée. Idem pour la garde de près de cinquante tribunaux, note Le Monde.

Le gouvernement aurait en revanche écarté la possibilité d’assouplir la légitime défense pour les policiers, l’une des revendications les plus fortes, pas plus que la simplification de la procédure pénale, l’alignement de la répression des outrages à personne dépositaire de l’autorité publique sur celle des outrages à magistrats ou encore le rétablissement des peines planchers pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre, une mesure instaurée par Nicolas Sarkozy et supprimée par François Hollande.