Voies sur berge à Paris: lettre ouverte de 168 maires d’Ile-de-France en colère

Les édiles apportent leur soutien à la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui demande la réouverture des voies sur berge, voulue par la maire de Paris.

En tout, 168 maires d’Île-de-France ont signé mardi soir une lettre ouverte à la maire de Paris Anne Hidalgo, pour réclamer un nouvel examen du projet de piétonnisation des voies sur berge. Un projet responsable, à leurs yeux, d’une « détérioration de la vie quotidienne de dizaines de milliers de Franciliens », écrivent les élus dans ce texte, publié ce mercredi par le Figaro.

Dénonçant « le blocage général de la circulation à Paris », les édiles évoquent « un véritable effet domino » et « des effets bien au-delà » de la capitale, reprochant à la mairie de Paris et à l’Etat de fermer les yeux sur ces complications. « Nous dénonçons cette indifférence à l’égard des habitants de la petite et de la grande couronne », plaident-il.

Pécresse prend la tête de la fronde

Parmi les 168 signataires, quasiment tous de droite, les maires LR de Meaux (Jean-François Copé), d’Asnières (Manuel Aeschlimann) ou encore de Draveil (Georges Tron). Mais aussi des centristes, comme Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy, Yves Jego, de Montereau-Fault-Yonne ou encore Laurent Lafon, de Vincennes.

Ces élus apportent ainsi leur soutien à la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui demande la réouvertures des berges aux voitures, et qui a déposé jeudi, avec cinq départements franciliens, un recours devant le tribunal administratif de Paris, évoquant notamment un « défaut d’étude d’impact sur la banlieue ».

Une fermeture qui ne passe pas

Un recours salué par la patronne de l’opposition LR parisienne, Nathalie Kosciusko-Morizet, vent debout contre le projet d’Anne Hidalgo destiné à lutter contre la pollution de l’air. Cette fermeture de la voie Georges-Pompidou, rive droite, de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe), suscite une levée de boucliers de la droite parisienne et régionale.

Le 17 novembre dernier, la région avait rendu public un rapport d’experts, qui pointait l’augmentation des embouteillages dans la capitale, avec des temps de parcours rallongés de 20 minutes sur les quais hauts, et de près de 30 minutes sur les Grands Boulevards.

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