Air Cocaïne: la droite et l’avocat de Sarkozy demandent des explications au gouvernement et à la justice

Paris – Les Rpublicains ont exig lundi « des explications » au gouvernement au sujet d’informations sur la golocalisation du tlphone de l’ex-prsident de la Rpublique en marge de l’affaire Air cocane.

« Nous attendons des réponses de la part du gouvernement« , a déclaré sur LCI et Radio Classique Luc Chatel, conseiller politique de M. Sarkozy, quelques minutes après que l’avocat de l’ancien président, Thierry Herzog, a annoncé sur Europe 1 qu’il allait écrire au procureur de Marseille pour « demander des explications » sur cette géolocalisation.

Selon des informations publiées dimanche dans le Journal du dimanche, le téléphone de l’ancien chef de l’État a été géolocalisé et les factures détaillées de ses communications demandées par la juge marseillaise chargée de l’enquête sur un vaste trafic de drogue transatlantique.

En marge de l’affaire Air cocaïne, une information judiciaire est ouverte à Paris pour abus de biens sociaux autour de trois vols en jet privé de l’ex-président en 2012-2013, facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit. L’un de ces vols a été effectué à bord de l’avion incriminé dans l’affaire Air Cocaïne.

« Nous demandons des explications à la Garde des Sceaux (…) Est-ce que Mme Taubira savait que l’ancien président de la République avait été pendant un an sur écoutes dans une affaire liée à un trafiquant de drogue alors qu’il n’a rien à voir dans cette affaire’ » a développé Luc Chatel.

« Il y a un moment où trop, c’est trop. On a accusé Nicolas Sarkozy d’avoir abusé d’une personne âgée. On l’accuse maintenant d’être de mèche avec des trafiquants de drogue« , a accusé M. Chatel.

« On ne peut pas en permanence mettre en cause des personnalités pour ensuite expliquer que c’est le cours normal de la justice« , s’est pour sa part insurgé Me Herzog au micro d’Europe 1, dénonçant par ailleurs une « atteinte à la vie privée » et des « mesures coercitives » contre son client.

« M. Sarkozy n’a eu aucun contact avec les personnes mises en cause dans cette affaire« , a-t-il martelé.

Les deux porte-parole des Républicains ont quant à eux dénoncé lundi lors de leur point de presse hebdomadaire « l’acharnement de la justice » envers l’ex-chef de l’État. « C’est l’affaire de trop« , a affirmé Lydia Guirous, en se demandant si « les autres utilisateurs de l’avion » avaient eu droit au même traitement M. Sarkozy. En plus de la géolocalisation et de l’examen des fadettes, « y a-t-il eu également des écoutes’ » s’est interrogé Sébastien Huyghe.

« Des informations qui sont à notre disposition, ça n’a rien à voir avec du trafic de drogue« , avait expliqué dimanche la garde des Sceaux, interrogée sur BFMTV.

Se défendant de toute manoeuvre, elle a rappelé que le juge d’instruction « prend ses décisions en toute liberté. Nous sommes informés après« .

« Ce que nous savons, c’est qu’il s’agit d’une autre infraction et d’une autre procédure et que le trait commun entre ces deux procédures, c’est qu’il s’agit de la même société de transport« , a-t-elle expliqué.