Manuel Valls n’accorde « aucune excuse sociale ou culturelle » aux terroristes

Lors de la sance de questions au gouvernement, le Premier ministre a donn raison au dput Les Rpublicains Jrme Chartier qui faisait part de sa rage contre ceux « qui cherchent des excuses aux terroristes ».

Manuel Valls affiche sa fermeté sur la question du terrorisme. « Aucune excuse ne doit être cherchée [aux terroristes, NDLR], aucune excuse. Aucune excuse sociale, sociologique et culturelle car, dans notre pays, rien ne justifie qu’on prenne des armes et qu’on s’en prenne à ses propres compatriotes », a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement, sous les applaudissements venus des bancs de droite comme de gauche. Le Premier ministre répondait au député Les Républicains Jérôme Chartier (Val d’Oise), qui avait exprimé sa « rage » contre « celles et ceux que j’entends qui cherchent des excuses aux terroristes », qui ne représentent « aucune idéologie » et ne sont « que des assassins ».

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Manuel Valls a jugé ces propos « très justes », alors que le gouvernement a insisté sur la réponse sécuritaire depuis les attentats du 13 novembre et se tient à l’écart de justifications sociales ou économiques. Seul le ministre de l’Economie Emmanuel Macron avait affirmé samedi que la société française devait assumer une « part de responsabilité » dans le « terreau » sur lequel le djihadisme a pu prospérer en France.

La question des employés radicalisés

Après les attentats de janvier, l’exécutif avait en revanche déclenché une réponse également sociétale, Manuel Valls dénonçant personnellement un « apartheid social, territorial et ethnique » en France et dans ses banlieues. « Nous devons être non seulement impitoyables dans la lutte contre le terrorisme mais aussi intransigeants quant à l’application des lois et des règles de la République », a déclaré le Premier ministre mercredi à l’Assemblée. Et notamment les lois qui concernent « l’égalité des hommes et des femmes » et celle sur l’interdiction du port du voile intégral, a-t-il répondu à Jérôme Chartier, qui l’interrogeait notamment sur sa détermination à faire appliquer cette loi.

A la question « Est-ce que tout a été fait? » depuis janvier pour éviter d’autres attentats, le Premier ministre a répondu par l’affirmative, même s’il a reconnu « une question évidemment difficile ». « En conscience (…) moi je considère et nous considérons que tout a été fait par mon gouvernement et que tout continuera à être fait par rapport à (la) menace », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a notamment souligné la loi sur le renseignement « que d’ailleurs on critiquait à l’extérieur de cet hémicycle comme une loi liberticide et ce sont souvent aujourd’hui les mêmes commentateurs qui nous expliquent que nous n’avons pas assez fait pour lutter contre le terrorisme et qui critiquaient cette loi ». Manuel Valls a également affiché son intention d' »aller plus loin » sur « la question de ce qui se passe dans les services publics », en matière d’employés radicalisés, « pas seulement sur le thème de la laïcité, mais sur la difficulté que représentent ces individus ».