Présidentielle: Jean-Luc Mélenchon craint de ne pas avoir ses 500 parrainages

Le candidat du Parti de gauche affirme ne disposer que de 200 signature sur les 500 requises. Il accuse les responsables socialistes d’exercer des pressions pour l’empêcher de participer au scrutin.

Jean-Luc Mélenchon est inquiet. A sept mois du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat du Parti de gauche n’a toujours pas ses 500 signatures nécessaires pour concourir au scrutin. « J’ai 200 parrainages », a assuré ce mardi le député européen sur RMC, précisant qu’il était « très compliqué » d’obtenir ces précieux sésames.

Il regrette que la liste des parrains soit désormais intégralement publiée alors qu’un tirage au sort de 500 noms était jusqu’alors réalisé.Cette règle est une « machine à verrouiller », a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Des pressions sur les élus locaux

Celui qui avait obtenu plus de 11% des voix lors de l’élection de 2012 a agité le spectre de « pressions terribles » exercées par des responsables socialistes en raison de cette évolution. Il illustre son accusation par cette hypothèse: « Vous êtes maire d’une commune, il vous manque une subvention. Le président du Conseil général est socialiste, il va vous dire: ‘ta subvention demande la à Mélenchon, si tu l’as parrainé' ». Et le député européen d’ajouter: « La dernière chose qu’il reste aux socialistes, c’est de se débarrasser de moi. »

Cette longue chasse aux parrainages aurait selon lui un effet pervers. Elle empêcherait Jean-Luc Mélenchon d’emprunter aux banques « pour faire campagne ». Pour remédier à ces difficultés, le responsable du Parti de gauche compte faire appel à toutes les sensibilités politiques. « Je prendrai les signatures des sans-étiquettes, de droite et des communistes. Trente me l’ont déjà donné. »

Plusieurs élus socialistes et républicains se sont en étonné au printemps dernier de recevoir des demandes de parrainages émanant de l’ancien leader du Front de gauche. « J’ai reçu un matin une demande de parrainage de Mélenchon, confiait en avril au Figarolemaire LR d’un arrondissement parisien. J’ai trouvé ça un peu fort de café! Qu’espère-t-il? »