Pour François Fillon, la colonisation visait à « partager sa culture »

Dans un discours donné à Sablé-sur-Sarthe dimanche 28 août, François Fillon a fustigé les enseignements scolaires qui apprennent à avoir « honte » de son pays. Pour lui, « la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique ».

« Non, La France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord, » a déclaré dimanche 28 août, à Sablé-sur-Sarthe, le candidat à la primaire à droiteFrançois Fillon. Dressant le réquisitoire des programmes scolaires qui, selon lui, apprennent aux élèves français à avoir « honte » de leur pays, il estime nécessaire qu’ils soient réécrits afin de donner une image plus favorable de l’histoire de France.

L’ancien Premier ministre évoque le « partage de culture » à d’autres peuples pour désigner les années de colonisation, avant de déclarer que « la France n’a pas inventé l’esclavage ».

« La France, c’est quinze siècle d’histoire depuis le baptême de Clovis à Reims, » a insisté François Fillon dont les propos résonnent avec ceux de Marion Maréchal-Le Pen qui avait lancé, en décembre dernier: « Qui n’a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n’est pas vraiment Français ».

Partisan d’un nouvel enseignement de l’histoire

« Je veux traquer toutes les démissions de la société française et d’abord celle de l’école », a déclaré François Fillon. Selon lui, cela doit passer avant tout par « l’apprentissage du respect et de l’autorité à l’école primaire ».

Mais pour « retrouver la confiance dans notre patrie », le candidat à la primaire propose surtout de « revoir l’enseignement de l’histoire à l’école primaire », ce afin que les maîtres ne soient « plus obligés d’apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d’interrogations ». « Faire douter de notre Histoire: cette instruction est honteuse! » a-t-il lancé.

« Si je suis élu président de la République, je demanderai à trois académiciens de s’entourer des meilleurs avis pour réécrire les programmes d’Histoire avec l’idée de les concevoir comme un récit national ». D’après le député de Paris, « le récit national, c’est une Histoire faite d’hommes et de femmes, de symboles, de lieux, de monuments, d’événements qui trouve un sens et une signification dans l’édification progressive de la civilisation singulière de la France ».