Pour Sarkozy, voter Hollande serait « une douleur extrême »

Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer ses soutiens ce samedi, après ses avoir affirmé qu’il voterait PS en cas de second tour face au FN. « Je voterai Hollande », mais « ce serait une douleur extrême », a-t-il justifié.

Il avait créé la stupeur dans ses rangs en revenant sur son « ni-Ps ni-FN » à la présidentielle. Nicolas Sarkozy précise ses propos tenus jeudi, affirmant que ce serait pour lui « une douleur extrême » de devoir voter en faveur du président François Hollande, si ce dernier se retrouvait en duel face à Marine Le Pen au second tour, dans un entretien samedi à Nice Matin.

Soulignant que « ce cas de figure est hautement improbable », l’ancien président de la République assure qu’un tel vote « ne veut pas dire qu'[il] veut le changement du ni-ni en front républicain », contre lequel il a été « toute (sa) vie ».

Pour le « ni-ni », mais pas à la présidentielle

« Je pense que l’alliance entre le Parti socialiste et l’opposition crée un espace formidable pour les extrêmes, c’est pour ça que je suis pour le ni-ni aux départementales, aux régionales et même aux législatives », réaffirme-t-il.

« Là, on me parle de l’élection présidentielle: je ne voterai pas Marine le Pen (…) Ensuite, Jean-Jacques Bourdin me demande si cela signifie que je voterai Hollande… Ce serait une douleur extrême! », ajoute Nicolas Sarkozy après avoir déclaré jeudi sur BFMTV et RMC qu’en cas de duel entre François Hollande et la présidente du Front national, il voterait, « pas de gaieté de coeur », pour son successeur à l’Elysée.

« Dans tous les cas, je ne voterai pas pour Marine Le Pen »

« Il y a plusieurs solutions: le vote pour Hollande, l’abstention », précise-t-il à Nice Matin. « Les électeurs feraient ce qu’ils voudraient mais moi, dans tous les cas, je ne voterai pas pour Marine Le Pen. Je ne veux pas de Marine Le Pen à la présidence de la République française. Cela conduirait à l’explosion de l’Europe, à un isolement de la France dont nous n’avons pas besoin », juge-t-il.

Interrogé sur la question du démantèlement de la « Jungle », le candidat à la primaire à droite dit être « en total désaccord avec ce qui a été fait à Calais ». Et estime qu' »on confond tout, les réfugiés politiques et les réfugiés de guerre ». « Ce n’est pas parce qu’il y a la guerre au Darfour que la totalité du Soudan est invivable », précise-t-il.