Plus de dialogue, moins de réformes: la recette pour convaincre les Français?

Au total, 70% des Franais disent faire confiance aux partenaires sociaux pour mener des rformes conomiques, contre 27% pour l’Etat et le Parlement.

Les Français ne se syndiquent pas, mais ils croient au dialogue social. Plus d’un Français sur deux (57%) se dit favorable au dialogue, quitte à aller moins vite dans le rythme des réformes, selon un sondage Odoxa pour MCI, France Info et Le Parisien/Aujourd’hui-en-France publié jeudi.

Ne plus accélérer les réformes

A la question, « souhaitez-vous que, d’ici à l’élection présidentielle de 2017, on accélère le rythme des réformes dans le pays, quitte à laisser moins de temps au dialogue ou, au contraire, qu’on laisse le temps au dialogue, quitte à aller moins vite? » 57% des personnes interrogées ont répondu « laisser le temps au dialogue ». « Il y a un an, ils étaient 57% à souhaiter le contraire », souligne Odoxa dans Le Parisien.

42% se disent favorables pour « accélérer le rythme des reformes ». « Ce sont davantage les sympathisants de la gauche (62%, contre 50% pour ceux de la droite) qui plaident pour qu’on mette le holà sur les réformes », précise le quotidien. Pour « mener des réformes économiques et sociales efficaces en termes d’emploi »: 70% des sondés « font le plus confiance à la négociation entre les syndicats et le patronat ». 27% ont eux plus confiance « à l’Etat et au Parlement ».

Enfin, 83% des personnes interrogées voient « dans les troubles causés par les taxis en juin, les agriculteurs en juillet, et ceux déclenchés par l’annonce de nouvelles suppressions de postes chez Air France, le signe d’un dialogue social qui se dégrade ». Pour 16% des sondés, ce sont « des cas isolés qui ne sont pas représentatifs de l’évolution du dialogue social dans notre pays ».

  • Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1000 personnes, âgées de 18 ans et plus, interrogées par internet les 22 et 23 octobre, selon la méthode des quotas.