Front de gauche: Mélenchon et Laurent (encore) en désaccord

Rgulirement, Jean-Luc Mlenchon et Pierre Laurent affichent leurs dsaccords. En cette rentre politique, les deux leaders du Front de gauche ont notamment des visions diffrentes des relations nouer avec EELV.

Si EELV semblait proche de l’implosion ces derniers jours, les troupes du Front de gauche font aussi leur rentrée dans la désunion. Dix jours avant la traditionnelle Fête de l’Huma, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent affichent leurs désaccords, une fois de plus. Chacun tenait d’ailleurs son propre rendez-vous de rentrée, ce week-end. « Depuis deux ans, le PCF et le PC ne prennent même plus la peine de faire leur rentrée politique conjointement », note Le Monde qui revient sur cette rentrée dispersée, ce lundi.

Quels liens avec EELV aux régionales?

A Toulouse, le Parti de Gauche (PG) menait son « remue-méninges » annuel alors que le rapprochement avec EELV se précise dans plusieurs régions pour le scrutin de la fin de l’année. De quoi réjouir Jean-Luc Mélenchon qui souhaite « élargir » le Front de gauche. « Que l’on se dirige peut-être vers cinq ou six régions où les militants écologistes viendraient faire des listes communes avec nous est une très grande nouvelle », s’est félicité le patron du PG, rapporte RFI. Et tant pis si rien n’est encore finalisé.

Le leader du Parti communiste (PCF), lui, sourit moins. « Le Front de gauche ne peut pas, pour quelques postes, être la roue de secours d’une EELV qui chercherait à sauver les meubles », après le départ médiatique de François de Rugy et Jean-Vincent Placé, qui dénonçaient la « dérive gauchiste » de leur ex-parti. Alors que Jean-Luc Mélenchon demande aux communistes de « faire des efforts », Pierre Laurent lui répond qu’il s’agit d’un « mauvais procès », depuis Les Karellis, en Savoie. Un accord pourrait être envisagé à condition qu’il soit « équilibré et respectueux des forces en présence », nuance-t-il ce lundi matin sur France 2.

Ce n’est pas la première fois que les deux hommes s’opposent publiquement, alors qu’on leur prête à tout deux des prétentions présidentielles pour 2017. Dès 2012, Jean-Luc Mélenchon accusait les communistes de ne pas aller assez loin et de n’être que des « quasi-socialistes à peine déguisés » qui font alliance au cas par cas pour les élections locales. L’an dernier à la même période, Pierre Laurent recommandait à Jean-Luc Mélenchon de ne pas « confondre la colère et la radicalité nécessaire avec la provocation et l’invective ». Ce dernier n’avait pas apprécié.

Syriza se divise, chacun choisit son camp

Cette fois, outre la question stratégique des accords avec EELV pour les élections régionales, ils se sont trouvés une nouvelle pomme de discorde: Syriza. Si Pierre Laurent semble toujours soutenir Alexis Tsipras et son plan A, Jean-Luc Mélenchon opte pour le plan B et brûle l’idole autrement adorée de la gauche radicale européenne. « Nous avons fait le choix d’entrer en relation avec le parti grec Unité populaire », formé par une trentaine de parlementaires dissidents de la coalition Syriza, désormais fracturée.

« La Fête de l’Humanité, qui se tient du 11 au 13 septembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), pourrait être un nouveau théâtre de divisions », avertit Le Monde. En effet, Pierre Laurent accueillera des représentants de Syriza, alors que Jean-Luc Mélenchon annonce la venue de Yanis Varoufakis, ex-ministre grec des Finances qui n’en finit plus de dénoncer la « reddition » d’Alexis Tsipras cet été. Il n’y a pas qu’en France que la gauche et la gauche de la gauche se morcelle.