Le mini-remaniement se fait encore attendre

Le casse-tte du mini-remaniement li au dpart de Franois Rebsamen serait-il plus complexe que prvu? Les annonces n’ont finalement pas eu lieu avec le Conseil des ministres de ce mercredi comme promis.

L’opposition pourra de nouveau rebondir sur une promesse non tenue par l’exécutif. En effet, le remplaçant de François Rebsamen au ministère du Travail et le mini-remaniement qui s’ensuit devaient être annoncés lundi ou mardi pour être « acté[s] avant le Conseil des ministres de mercredi », selon une source gouvernementale. Promis. Mais raté.

L’entourage de François Hollande situe désormais ces annonces pour « après le Conseil des ministres et, en tout état de cause, avant la fin de la semaine ». Qui plus est avant la conférence de presse semestrielle du président de la République, prévue lundi prochain à 11h et au cours de laquelle on l’imagine mal décliner lui-même les noms du gouvernement retouché de Manuel Valls.

Bruno Le Roux ou pas?

Or « à force d’attendre le remaniement ministériel qui ne vient pas, certains rhétoriqueurs à l’imagination fertile ‘fabriquent’ des gouvernements de ‘radio-trottoir’ au sein desquels des personnalités sont mutées, maintenues ou limogées ». Non, le site Camer.be ne parle pas de la France mais du Cameroun qui, à ce rythme, connaîtra ses ministres plus vite que les Français ne découvriront le nouveau ministre du Travail…

Quant aux rumeurs, évidemment, elles courent. Dans la liste des pressentis, déjà répétée mille fois depuis l’annonce du départ de François Rebsamen pour la mairie de Dijon, un nom semble se détacher: Bruno Le Roux. Mais alors qui le remplacerait, lui, à la tête du groupe socialiste à l’Assemblée nationale? « Les noms des députés Olivier Faure, Guillaume Bachelay ou encore Christophe Borgel circulent, Guillaume Bachelay tenant la corde », avance Atlantico.

Une valse de radicaux et d’écolos?

Autre ingrédient pour pimenter ce jeu de chaises musicales: Sylvia Pinel serait « lasse de sa fonction » au ministère du Logement, affirme Challenges. Elle rejoindrait Carole Delga, déjà sortie du gouvernement pour mener campagne pour les élections régionales dans la nouvelle région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon. Mais alors l’équipe de Manuel Valls ne compterait plus aucun membre issu du Parti radical? Un an après son échec aux élections sénatoriales, Jean-Michel Baylet, patron de la formation, pourrait lui-même « faire son entrée » pour « compenser ».

Jean-Yves Le Drian, également candidat aux élections régionales en Bretagne, est-il lui aussi sur le départ ou patiente-t-il encore un peu au ministère de la Défense? Et les départs médiatiques de Jean-Vincent Placé et François de Rugy d’EELV auront-ils un quelconque impact, avec le retour des écologistes au gouvernement, un an et demi après l’avoir quitté?

Ce simple « poste pour poste » devait être « éminemment politique », croyait savoir le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis en début de semaine. Oui, mais pour envoyer quel message? François Hollande n’a plus qu’à faire émerger ce qu’il préfère: la synthèse.