Finalement, Pierre Gattaz aurait vendu entre 100 et 200 livres

La France de tous les possibles est sorti dans les kiosques depuis maintenant trois semaines. Ce mercredi, le Canard enchaîné révélait que le patron des patrons aurait écoulé 25 petits exemplaires de son ouvrage. Ce pourrait être (un peu) plus.

Il a multiplié les plateaux télé, les passages à la radio, les séances de dédicaces. Mais c’est un fait, et on le reconnaît jusqu’au sein de sa maison d’édition, le dernier ouvrage de Pierre Gattaz « ne sera pas un best-seller« . Ce n’était même pas l’objectif, glisse à L’Express une représentante de sa maison d’édition, Débats Publics. Entre un best-seller et un four, il y a tout de même une marge.

Ce mercredi, le Canard enchaîné y est allé de son petit encart pour classer très nettement La France de tous les possibles dans la seconde catégorie. Le journal relaie ainsi les chiffres publiés vendredi par Edistat, selon lesquels seuls 25 exemplaires du livre auraient été vendus.

Edistat ne produit que des estimations

« Les chiffres du Canard enchaîné ne sont pas les bons », explique-t-on au sein de la boîte de conseil Tilder, vers qui la maison d’édition nous a d’abord renvoyé pour commenter cette information. Cette entreprise serait d’ailleurs, selon le JDD, également à l’origine du pin’s « un million d’emplois », qui a fait beaucoup de bruit puisque le gouvernement s’en sert encore pour rappeler le Medef à ses engagements.

Au final, on estime aussi bien chez Tilder que chez Débats Publics que les ventes seraient plutôt comprises entre 100 et 200 exemplaires, en trois semaines. Selon des chiffres fournis à nos interlocuteurs, le diffuseur et distributeur Interforum aurait recensé avec certitude 100 livres vendus en sortie de caisse. Mais toutes les librairies n’étant pas prises en compte, il faudrait encore « ajouter entre 80 et 100 ouvrages », assure-t-on chez Débats Publics. 1603 exemplaires auraient au global été vendus aux libraires pour être mis en rayon. Ce dernier chiffre peut être interprété comme une sorte d’objectif de vente.

Comment expliquer ces différentes versions? Les chiffres d’Edistat datent de vendredi, pour commencer. Mais surtout, sa méthodologie repose sur des estimations, explique son site internet, « réalisées à partir des sorties de caisses d’un panel de magasins répartis par circuit (librairies, grandes surfaces alimentaires, grandes surfaces spécialisées) ». Sur un faible volume de vente, la marge d’erreur est donc sans doute plus importante. Pierre Gattaz a donc vendu au moins 75 livres de plus qu’annoncé.