Marion Maréchal-Le Pen ne comprend toujours pas « l’obsession pour la République »

Marion Maréchal-Le Pen ne nourrit pas une passion débordante pour la République et ses valeurs. Comme elle l’a rappelé sur iTélé mercredi matin, elle lui préfère « seize siècles de chrétienté qui [l’]ont précédée ».

Marion Maréchal-Le Pen aime bien la France. Mais moins la République. Ce mercredi sur iTélé, la députée FN du Vaucluse a déclaré appartenir à « une génération un peu saoulée par les valeurs de la République ». Des valeurs dont elle affirme « qu’on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu’elles recouvrent, ce qui évite d’aller sur le fond des idées ».

« La France a commencé avant la République »

« On dit ‘valeurs de la République’ et on exclut du pseudo-champ républicain » son parti, déplore-t-elle, en référence au « front républicain », qui désigne usuellement une alliance entre le Parti socialiste et le parti Les Républicains.

Déjà en juin dernier, la benjamine du palais Bourbon avait fait une déclaration aux accents similaires dans la revue Charles. « La France n’est pas que la République (…). C’est un régime politique (…). Je ne comprends pas cette obsession pour la République. Pour moi, la République ne prime pas sur la France », avait-elle dit.

La jeune élue dit ne pas s’opposer au régime actuel. « Je défends la Ve République, c’est un système auquel je suis attachée, mais la Ve République, c’est un régime politique, la France c’est mon pays, je ne confonds pas tout à fait les deux. La France a commencé avant la République », précise-t-elle.

« Je n’oublie pas les seize siècles de chrétienté »

A ses yeux, « la France, ça n’est pas que la République, ça a commencé d’ailleurs avant la République, je n’oublie pas les seize siècles de chrétienté qui ont précédé et voilà, la Révolution française en fait partie mais [la France] ne se restreint pas à ça ». Rappeler les racines chrétiennes de la France est un leimotiv dans la bouche de la député FN, qui les met régulièrement en avant.

A l’origine, elle était interrogée sur sa participation le 7 mai à un colloque de l’Action française, un groupuscule royaliste d’extrême droite, elle a déclaré participer à « un débat entre républicain et royaliste ». « Je suis dans le camp républicain » a-t-elle tenu à préciser pour éviter tout amalgame.