Brexit: à une semaine du référendum, Macron met en garde les Britanniques

Le ministre de l’Economie alerte les Britanniques, ce vendredi, dans les colonnes du Monde, des conséquences en cas de victoire du « leave » au référendum, notamment dans le domaine économique.

« On est dedans ou dehors ». A une semaine du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron met en garde les Britanniques contre une sortie, dans un entretien au Monde, publié ce samedi.

« La fin d’une vision ultralibérale de l’Europe »

Il pose ses conditions, sévères, en cas de majorité du « leave », le 23 juin prochain: « Le jour après la sortie, il n’y aura plus de passeport financier pour les établissements britanniques. Le Conseil européen devra lancer un ultimatum aux Britanniques sur leurs intentions et le président de la République sera très clair à cet égard. Si le Royaume-Uni veut un traité commercial d’accès au marché européen, les Britanniques devront contribuer au budget européen comme le font les Norvégiens ou les Suisses ». Il ajoute que « si [les Britanniques] veulent avoir accès au marché unique, [ils] devront contribuer ».

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Quel est le sens du référendum, sur lequel les Britanniques sont amenés à se prononcer? Pour Emmanuel Macron, ce dernier marque « la fin d’une vision ultralibérale de l’Europe ». Il précise: « L’Europe a perdu sa capacité à se penser et à se projeter dans le monde. Elle a été obnubilée par ses équilibres internes politiques, économiques, budgétaires, et s’affaisse sur elle-même. Elle finit par se résumer à un vaste marché. » Une position qu’il avait déjà développée vendredi matin, au micro de RTL.