DSK égratigne le gouvernement et le PS, cet « astre mort »

France Info rapporte ce mardi des rflexions de Dominique Strauss-Kahn sur la politique du gouvernement, qu’il juge « sans vision ». L’ex-patron du FMI assure galement qu’il ne reviendra pas, moins qu’il y ait « un million de manifestants dans la rue » pour lui.

Dominique Strauss-Kahn en a définitivement fini avec sa diète médiatique. Après avoir tweeté un message énigmatique puis proposé sa propre solution à la crise grecque, l’ex-patron du FMI et favori à la présidentielle de 2012 s’en prend à la politique de François Hollande et à ses anciens camarades du Parti socialiste. Dans des confidences rapportées par France Info ce lundi, il fustige un « gouvernement [qui] navigue à vue ». « Il n’y a pas de vision », ajoute-t-il.

Ces piques auraient été émises le 7 septembre lors d’une soirée organisée par des blogueurs « plus ou moins proches du PS » en banlieue parisienne. DSK aurait eu des mots durs pour plusieurs membres de l’exécutif, comme Emmanuel Macron, « sympathique [mais] maladroit » ou Ségolène Royal, dont la politique écologique serait « trop approximative ».

Quant au PS, il y voit « un astre mort ». Des mots également utilisés par François de Rugy pour qualifier EELV, parti qu’il vient de quitter après y avoir passé une dizaine d’années.

« Jack is back » pour faire le buzz

Enfin, l’ex-patron du FMI coupe court aux rumeurs d’un possible retour en politique, lui qui a été relaxé dans l’affaire du Carlton de Lille et qui n’est donc plus inquiété dans aucune procédure judiciaire. Il dit qu’il ne reviendra jamais à moins qu’il y ait « un million de manifestants en bas de chez [lui] ». Son tweet « Jack is back » lors de son inscription sur le réseau social n’était en fait qu’une référence à Jack Bauer de la série 24 heures chrono. Un moyen de « faire le buzz » et de récolter des abonnés. Astuce qui a plutôt marché étant donné qu’il en dispose actuellement de 65 000.

Un récent sondage publié dans Libération donnait DSK comme l’un des candidats favoris de la gauche pour la présidentielle de 2017. 37% des sondés le voyaient bien concourir à la fonction suprême, juste derrière Manuel Valls et devant Ségolène Royal.

Syrie: comme un air de déjà-vu avec le débat sans vote à l’Assemblée

Les dputs dbattent de l’intervention militaire franaise en Syrie, ce mardi, deux ans aprs un autre dbat sans vote. Le contexte a radicalement chang depuis. Explications.

Pourquoi ce débat sur la Syrie?

La Syrie s’invite à l’Assemblée nationale et au Sénat pour la rentrée parlementaire. La session extraordinaire du Parlement s’ouvre ce mardi à 16h par un débat de deux heures « sur l’engagement des forces aériennes pour des vols de reconnaissance au-dessus du territoire syrien ».

La France veut connaître « ce qui se prépare contre elle et ce qui se fait contre la population syrienne », a expliqué François Hollande lors de sa conférence de presse, dans une allusion aux menaces d’attentats commandités par le groupe Etat islamique (EI) sur le territoire hexagonal. Ce lundi, il est allé plus loin: « Nous avons annoncé des vols de reconnaissance permettant d’envisager des frappes si c’était nécessaire, et ce sera nécessaire en Syrie. »

Pourquoi le débat n’est-il pas suivi d’un vote?

Le président de la République est le chef des armées, c’est lui et lui seul qui décide d’engager les forces françaises, en vertu de l’article 35 de la Constitution française. « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement », établit-il. Or il ne s’agit pas là d’une déclaration de guerre. La dernière « déclaration de guerre » de la France, stricto sensu, date du 3 septembre 1939…

Depuis, en Libye ou au Mali ces dernières années, la France n’est-elle donc pas en « guerre »? « Aujourd’hui, on ne fait plus la guerre contre des Etats, on lutte contre des organisations terroristes, c’est différent », expliquait Nicolas Bays, vice-président PS de la Commission de la Défense, fin septembre 2014 alors que les députés français débattaient (sans voter) de frappes françaises en Irak.

Seule obligation du chef de l’Etat: il doit informer les parlementaires d’une telle intervention militaire dans les trois jours qui suivent sa décision, rien de plus. Et si la réforme de la Constitution en 2008 à ce sujet introduit bien un vote des parlementaires, il ne concerne que la prolongation des opérations extérieures supérieure à 4 mois, pas leur déclenchement.

Ce débat n’a-t-il pas déjà eu lieu en septembre 2013?

Si. L’histoire parlementaire se répète… mais dans un contexte bien différent. Le mercredi 4 septembre 2013, les députés débattent déjà d’une intervention militaire française en Syrie. Mais il s’agit alors d’une éventuelle riposte militaire contre le régime syrien,alors que le gouvernement français juge Bachar el-Assad coupable d’avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple. Les questions de l’époque sont multiples. Faut-il intervenir? Faut-il renverser le régime? Faut-il mener rapidement des frappes ciblées? Ou agir plus tard dans le cadre d’une résolution de l’ONU?

Dans quel cadre la France interviendrait-elle?

En deux ans, les choses ont changé. La résolution de l’ONU n’a jamais été trouvée et c’est le groupe EI qui se trouve désormais dans le viseur, en priorité… Une coalition internationale, formée lors d’un sommet de l’Otan en août 2014, frappe déjà les djihadistes en Irak et en Syrie. Mais la France n’y participait jusque récemment que du côté irakien de la frontière. « En se joignant à la campagne contre l’EI dans le ciel souverain de la Syrie, François Hollande s’inscrit ainsi dans une coordination de fait scellée entre les forces américaines et celles de Damas », résume Le Monde.

Quant au cadre légal, les propos de François Hollande à sa conférence de presse préparent peut-être le terrain à l’invocation de la légitime défense, au titre de l’article 51 de la charte des Nations unies, qui autorise un pays à intervenir militairement « en cas de menace imminente ou réelle » sur son propre territoire. En Syrie, contrairement à l’Irak, il ne s’agit évidemment pas de répondre à une éventuelle demande d’aide du gouvernement en place…

Les questions sont-elles les mêmes qu’il y a 2 ans?

Les questions de ce mardi vont être bien différentes. Si l’initiative de François Hollande a été globalement approuvée dans la classe politique, le débat porte maintenant sur un éventuel envoi de troupes au sol. Le chef de l’Etat juge « inconséquent et irréaliste » d’envoyer des troupes françaises au sol. Le chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux est favorable à une intervention internationale terrestre en Syrie… mais sans la France.

C’est aussi la position de la plupart des dirigeants de droite, qui se rejoignent désormais pour prôner l’intervention au sol de pays de la région, qui devraient assumer le leadership sur le terrain pour que l’opération ne ressemble pas à une invasion…Une partie des Républicains devrait en outre prôner une reprise du dialogue avec Bachar el-Assad, perçu comme un moindre mal par rapport à Daech, mais cette perspective est rejetée par François Hollande comme Nicolas Sarkozy.

La CGT « inquiète » de l’évolution du code du travail

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 10/09/2015 à 15:32

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a été reçu ce jeudi par la nouvelle ministre du Travail. Il s’est dit « inquiet » à l’issue de son entretien, constatant que la ministre n’a pas dit « changer de cap ».

Les habitudes des commissions

Depuis la semaine dernière, Samuel le Goff, que nos lecteurs les plus âgés connaissent bien, publie une excellente série d’article sur le travail en commission pour le site Contexte.

La série a débuté par une passionnante interview de François Brottes (président de la commission des affaires éco sur le départ) et ses liens avec les lobbys, ainsi qu’un papier sur le rôle de président d’une commission. Ont ensuite été publiés des articles sur la nomination des rapporteurs, la coopération entre commissions et plus récemment sur la forte personnalité de chaque commission. Dans cet article, Samuel le Goff insiste sur les grandes différences qui peut y avoir entre les différentes commissions. La plupart des députés s’identifient à leur commission, ont leurs habitudes et leur manière de travailler et ne souhaitent pas changer de commission. Au point que le transfert de députés PS « frondeurs » de la commission des Affaires sociales vers la Défense a été considéré comme une punition.

Pierre Mazeaud

Pierre Mazeaud

Ces différences entre commissions ne datent pas d’hier. Mais elles auraient plutôt tendance à s’atténuer. En 1995 dans son ouvrage « Rappel au Règlement », l’ancien président de la commission des Lois Pierre Mazeaud, évoquait ainsi la commission des Lois :

Depuis la présidence de Jean Foyer, cette commission est bien particulière. Composée naturellement de juristes, l’ambiance y est agréable. Rares sont les débats où la politique prend le pas. il s’agit avant tout, pour nous, de faire du droit et d’améliorer le mieux possible les projets du gouvernement. La sympathie entre tous les collègues, de quelques groupes qu’ils soient, domine, et cela en rend la présidence aisée… Est-ce un effort de la part de chacun de ses membres ? Non. Mais chacun a conscience de son rôle de législateur et s’efforce d’ajouter sa pierre au travail parlementaire. Certes l’opportunité peut apparaître en séance publique – la politique y retrouve ses droits – mais aucune amertume n’en résulte pour le président, dans la mesure où l’intervenant précise qu’au-delà du droit il faut répondre au fait, alors qu’en commission le droit seul l’avait emporté. Entourés d’administrateurs de la plus haute compétence, les députés membres de cette commission parviennent à réaliser un travail d’importance, reconnu par tous, même si parfois l’excès de juridisme agace plus d’un de nos collègues, voir les membres du gouvernement eux-mêmes lorsque nous présentons des amendements tendant la suppression de leurs textes quand ces derniers sont purement réglementaires.

Les choses ne sont plus tout à fait comme ça. Les changements ponctuels de commissions de députés sont bien plus réguliers, et du reste il n’est plus obligatoire d’être membre d’une commission pour pouvoir y déposer des amendements. La récente réforme du règlement a fait sauter les dernières exceptions  prévues pour les lois constitutionnelles et les lois de finances.

De fait le statut des commissions a été bouleversé par la réforme constitutionnelle de 2008. Auparavant les commissions ne donnaient qu’un avis sur les textes et les amendements. Depuis 2008, elles élaborent le texte qui servira de base pour la séance. La commission est donc une véritable première lecture, parfois plus importante que l’hémicycle. Il est donc légitime que tous les députés puissent y participer, même s’ils ne sont pas membres de la commission concernée.

De plus, la publicité des débats est devenue la règle pour l’étude des projets de loi, quand longtemps tout était à huis-clos. Il reste de grande différence entre les débats en commissions et ceux de l’hémicycle (ils sont plus polis, plus constructifs et plus courts), mais les députés ne sont plus seulement entre eux. Il est donc normal de perdre un peu en spécificité ce qu’on gagne en importance.

Au Sénat, où on n’est jamais en avance d’une réforme, les choses restent encore assez figées. Les transferts entre commission restent rarissimes, les débats ne sont pas publics (même pour les collaborateurs !) et les commissions gardent vraiment cet esprit « club à l’anglaise ». Si un sénateur (ou une sénatrice) est le porteur d’une proposition de loi  étudiée en niche parlementaire par une commission dont il n’est pas membre, il aura tout juste le droit de présenter le texte à cette commission, avant de se retirer immédiatement dès son introduction faite. Les débats ont alors lieu sans lui.

Photo de migrants manipulée: le jeu dangereux de Robert Ménard

Le maire de Bziers a choqu en affichant en une de son journal municipal une photo dtourne de migrants appartenant l’AFP. Un « buzz » rflchi mais risqu.

« La nausée. » Ce jeudi, plusieurs responsables politiques se sont indignés de la une du dernier journal municipal de Béziers. Un numéro consacré au sujet des migrants, avec un message on ne peut plus clair: « Ils arrivent! » La couverture montre des personnes attendant devant un train. Sur les vitres, deux affichettes. La première indique « Béziers 3865 km », la seconde ajoute « scolarité gratuite, hébergement et allocations pour tous ». Si la publication a suscité un véritable tollé, en particulier sur les réseaux sociaux, elle est en revanche parfaitement assumée par le maire de la ville, Robert Ménard.

D’où vient cette photo?

La photographie appartient à l’Agence France-Presse. Le cliché a été pris en Macédoine, le 18 juin dernier, par le photographe Robert Atanasovski. La description précise que ce jour-là, des migrants patientaient dans une gare de Demir Kapija, située dans le sud-est du pays.Venus d’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de l’Asie du sud, ils espèrent rejoindre l’Union européenne par la Hongrie, la Roumanie ou la Croatie. Un trajet laborieux, qui leur permettrait de payer moins cher les passeurs, ajoutait l’AFP.

La photo originale de l'Agence France Presse.

La photo originale de l’Agence France Presse.

AFP/ROBERT ATANASOVSKI

A-t-elle été acquise légalement?

Joint par France Info, Eric Baradat, rédacteur en chef du service photo à l’AFP, s’indigne de la modification du cliché. « On ne sait pas encore comment le journal de Béziers a obtenu le fichier photo originel », affirme-t-il, dénonçant « une utilisation honteuse de l’image et une modification que [ses] clients ne se permettent jamais de faire ».

Contacté, Robert Ménard assure avoir acquis en toute légalité la photographie, moyennant « 930 euros hors taxe », comme l’annonçait Le Figaro ce jeudi matin. « Nous avons fait savoir à l’AFP que nous souhaitions utiliser cette photo pour la une du journal municipal, ils étaient parfaitement au courant. La photo a même déjà été payée, si je ne me trompe pas. » La mairie de Béziers a transmis à L’Express le bon de commande relatif à l’achat de cette photographie. Le document a été envoyé le 3 septembre dernier par l’AFP. Deux utilisations du cliché sont facturées, l’une en couverture, l’autre à l’intérieur du journal, pour un montant total de 1032,63 euros TTC.

le bon de commande transmis le 3 septembre dernier par l'AFP à Robert Ménard.

le bon de commande transmis le 3 septembre dernier par l’AFP à Robert Ménard.

L’Express

L’AFP peut contester cette utilisation

Si Robert Ménard a acquis légalement cette photographie, il ne peut en disposer librement. Pierre Lautier, avocat spécialisé en propriété littéraire et artistique, est catégorique. « Le droit d’auteur protège ce que l’on appelle l’intégrité de l’oeuvre. Même si les droits d’utilisation de la photo ont été acquis légalement, cela ne change rien. » Pour étayer ses propos, le conseil nous renvoie à l’article L121-1 du code de la propriété intellectuelle. On peut y lire ceci: « L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre. » Ce droit, qualifié de personnel selon le jargon juridique, est « perpétuel, inaliénable et imprescriptible ». Autrement dit, « le photographe est tout-à-fait en droit de faire jouer l’atteinte au droit moral de l’auteur », poursuit Pierre Lautier. La loi française est d’ailleurs tellement protectrice qu’elle permet de défendre les intérêts de l’auteur même après sa mort, ses droits étant transmissibles à ses héritiers.

Pour avoir le droit de modifier la photographie, la mairie de Béziers aurait dû obtenir l’autorisation de l’AFP, ce qu’elle n’a pas fait. Robert Ménard le concède d’ailleurs bien volontiers, invitant ensuite l’AFP à « joindre les Nations unies s’ils le veulent ». Au vu de la situation, Pierre Lautier identifie plusieurs responsabilités. « Pour résumer, on peut envisager une atteinte au droit moral du photographe, une violation de ses droits. Il peut agir pour son compte, mais l’AFP est a priori en droit d’attaquer la mairie de Béziers et Monsieur Ménard en justice. Mais encore, ils pourraient faire valoir un travestissement du message journalistique, presque historique, apporté par le photographe, une manipulation du sens que ce dernier a voulu donner au cliché. Cela peut conduire les juges à faire preuve de plus de sévérité. »

Vague d’indignation

Robert Ménard ne semble pas vraiment échaudé par la polémique engendrée et les éventuelles poursuites judiciaires, bien au contraire. Sur Twitter, il se plait à renchérir sur le sujet, usant notamment de raccourcis avec la photo du petit Aylan, retrouvé mort sur les plages turques la semaine dernière.

Ces propos ont ému personnalités politiques, publiques et anonymes, qui dénoncent le message véhiculé par le journal de la mairie de Béziers.

Valls répond à Sarkozy: « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches »

Deux membres du gouvernement sont monts au crneau pour ragir aux propos de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. L’ancien chef de l’Etat y proposait « d’amnager un statut provisoire de rfugi de guerre ».

Le gouvernement balaie d’un revers de la main la proposition de Nicolas Sarkozy sur l’accueil des migrants. Le Premier ministre Manuel Valls a réagi jeudi après-midi aux propos de l’ancien chef de l’Etat dans Le Figaro. Il proposait « d’aménager un statut provisoire de réfugié de guerre » qui obligerait ses détenteurs à retourner dans leur pays dès lors que le conflit serait terminé. Hors de question, pour Manuel Valls: « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Matignon.

« Le droit d’asile, le droit d’accueillir les réfugiés, est un droit universel, est un droit international écrit dans l’ensemble des conventions qui régissent la communauté internationale » et « au coeur de notre loi fondamentale », a par ailleurs souligné Manuel Valls. « Nous accueillerons les réfugiés ou demandeurs d’asile qu’ils soient chrétiens, musulmans, sunnites, chiites, yazédis. Ne rentrons pas dans un débat sur un tri, mot terrible », a plaidé le Premier ministre. « On ne peut pas être généreux à moitié. »

Cazeneuve réagit également

Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve affirmait, également en réaction à l’interview du président des Républicains, que « le statut de réfugié est un et indivisible ». « Dans l’histoire longue de notre pays, est réfugié quiconque est persécuté dans son pays en raison de ses origines, de sa religion, de ses convictions. Ce statut de réfugié, il n’est pas divisible, il est un et indivisible comme la République », a-t-il déclaré en marge d’une journée d’étude de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) sur la réforme de l’asile.

« Est-ce que la France a dit par exemple à ceux qui étaient dans la guerre d’Espagne ‘Vous retournerez chez Franco quand la guerre sera terminée’? », a continué Bernard Cazeneuve, qui a estimé qu’il s’agissait d’une « conception curieuse du droit d’asile et ce n’est pas la nôtre ».

Les trois types de migrants de Nicolas Sarkozy

Dans son entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy tentait de clarifier la position d’une famille politique divisée sur la question de l’accueil des réfugiés. Il appelait à faire la distinction entre « migrants économiques », « réfugiés politiques » et « réfugiés de guerre ». Les titres de réfugiés seraient distribués dans des « centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen, afin d’instruire les demandes d’entrée en Europe au titre du statut de réfugié politique ou de réfugié de guerre ». Nicolas Sarkozy a également remis en cause la conception actuelle du droit du sol, estimant que l’Etat devrait pouvoir « s’y opposer dans des cas bien précis: si les parents sont en situation irrégulière au moment de la naissance, si l’intéressé s’est livré à des activités terroristes ou à des actes de délinquance ».

36 ans après la mort mystérieuse de Robert Boulin, la justice rouvre l’enquête

La mort tragique, en 1979, de Robert Boulin, a eu un retentissement considrable. La famille du dfunt a toujours dout de la thse officielle du suicide.

36 ans après, le mystère entourant la mort de Robert Boulin va-t-il être levé? Une information judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat », a été ouverte jeudi par le parquet de Versailles.

>> Lire aussi notre article de 1984: « La seconde mort de Robert Boulin »

L’enquête a été rouverte à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile, déposée en mai par la fille de l’ancien ministre retrouvé mort en 1979 dans la forêt de Rambouillet (Yvelines). Fabienne Boulin-Burgeat n’a jamais cru à la version officielle, selon laquelle l’ancien ministre s’est suicidé à 59 ans dans la forêt de Rambouillet (Yvelines) après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle.

Après un non-lieu rendu en 1991 et deux précédents refus de réouverture de l’enquête, la décision du parquet de Versailles marque une « nouvelle ère j’espère qui commence », a-t-elle commenté sur ITélé. Et un rebond spectaculaire dans cette affaire.

>> Lire aussi: Questions-réponses sur la mort d’un ministre

Dans une lettre fournie à la justice par la fille de Boulin, un témoin se dit prêt à déposer devant un juge et raconte que « le lundi 29 octobre 1979, alors » qu’il quittait « Montfort-L’Amaury pour (se) rendre à Saint-Léger », il avait reconnu dans une Peugeot « Boulin assis à la place du passager à l’avant, deux hommes étant avec lui dans le véhicule, l’un à la place du conducteur, l’autre à l’arrière ».

« Quelques heures avant sa mort, Robert Boulin n’était pas seul dans son véhicule mais accompagné de deux inconnus, dont l’un conduisait. Ces deux personnes ne se sont jamais manifestées auprès de la justice. Robert Boulin n’avait pas de rendez-vous prévu. Cette liberté entravée peu avant sa mort est corroborée par d’autres éléments », avait estimé Me Marie Dosé lors du dépôt de plainte.

La chute… libre

Il y a de ça quelques jours, j’ai réalisé un exploit de taille : j’ai fait mon premier saut en chute libre. Un rêve complètement fêlé auquel on rêve souvent sans trouver le temps de le vivre. En même temps, le postulat de l’expérience est un peu étonnant : se lancer de son plein gré dans le vide depuis 4000 mètres de hauteur ! Je suis allé au minuscule aérodrome de Nîmes, où on m’a mis tout de suite dans le bain : je venais à peine de débarquer que j’ai présenté mon certificat médical m’autorisant à effectuer ce vol et signé une décharge. Oui, ça reste un sport extrême, même si c’est sécurisé au maximum ! Ensuite, je suis allé aux vestiaires où j’ai enfilé l’équipement de sécurité et pris mes lunettes de saut avec les autres participants. Puis on a décollé à bord d’un minuscule avion. Nous étions sept dans la cabine et je peux vous assurer qu’on était assez serrés. Heureusement, après 20 minutes de vol, on a atteint la bonne altitude. Mon moniteur a délivré les derniers conseils pendant qu’un autre ouvrait la porte. L’air frais s’est immiscé dans la cabine. Un premier tandem s’est lancé pour se réduire en quelques secondes un point minuscule. J’ai vu la cabine se vider peu à peu, le ventre noué en voyant la file d’attente devant moi rétrécir à vue d’oeil. Finalement mon tour est venu. Je me suis retrouvé face au vide et me suis efforcé de ne pas trop cogiter ; j’ai pris position. Deux secondes plus tard, on était dans les airs. Pendant les premiers instants, le chaos a été total. On tourbillonnait dans tous les sens et c’était dur de décider où était le sol. Mais on s’est stabilisés et le fun a alors été total. Je me suis tourné vers le gars qui nous filmait et qui avait sauté derrière nous. Je l’ai salué. On fonçait à plus de 200 km/h et le vent sifflait tout autour de nous. Quarante-cinq secondes d’extase à l’état pur. Ca paraît bien peu, surtout au vu du prix, mais ces précieuses secondes sont clairement intenses à vivre. Je me suis essayé à beaucoup d’expériences incroyables ces dernières années, mais aucune ne ressemblait à ce baptême. Si vous n’êtes pas cardiaque, vous pouvez y aller les yeux fermés ! Je vous mets le lien vers le site où j’ai trouvé mon baptême de saut en parachute à Nîmes.

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Rachida Dati ne regrette pas ses propos sur Elise Lucet, journaliste à la « carrière pathétique »

L’eurodpute s’est explique au micro d’Europe 1 sur les propos enregistrs pendant le tournage de l’mission de France TV, Cash Investigation. Elle accuse la journaliste Elise Lucet de harclement.

Après la vidéo publiée vendredi par FranceTVinfo pour faire la promotion de l’émission Cash Investigation, dans laquelle on voit Rachida Dati traiter la journaliste Elise Lucet de « pauvre fille » à la « carrière pathétique », l’eurodéputée s’est expliquée ce samedi sur Europe 1.

Rachida Dati « ne regrette rien ». L’ex-ministre de la Justice du gouvernement Sarkozy explique : « Je suis libre de mes réactions. Oui, j’ai été véhémente, mais quand vous vous faites harceler, en vous courant après… C’est très grave de porter des accusations sans preuve. On vous accuse et après on vous dit ‘justifiez-vous’. Mais moi je n’ai rien à cacher. Je suis une élue de la République. Ce que je fais est transparent. Mais si je n’ai pas envie de répondre à quelqu’un dont les méthodes sont scandaleuses, qui sont le harcèlement et les accusations, je n’ai pas à répondre. »

« Une émission qui ne révèle rien et qui n’a aucun intérêt »

Rachida Dati en remet même une couche sur l’estime qu’elle porte à l’émission d’enquêtes Cash Investigation. « Faire du teasing avec des montages douteux pour attirer des téléspectateurs sur une émission qui ne révèle rien et qui n’a aucun intérêt, c’est un peu facile. Et me concernant, c’est super facile », déclare-t-elle au micro d’Europe 1. Puis, sur Elise Lucet : « Elle ne révèle jamais rien, elle s’est muée en grande passionaria mais bon voilà… je n’ai rien à dire de plus. »

Dans l’extrait diffusé, Elise Lucetpoursuit Rachida Dati dans les couloirs du Parlement européen. Elle cherche à obtenir de sa part une réponse à sa question, portant sur l’existence supposée d’un conflit d’intérêt lié à GDF-Suez, pour laquelle l’avocate aurait été consultante selon Le Point. L’émission sera diffusée le lundi 7 septembre sur France 2 en deuxième partie de soirée.

Et si l’on classait le salafisme parmi les dérives sectaires ?

A chaque nouvel attentat, l’enquête révèle que la radicalisation du terroriste djihadiste est en relation avec les rapports qu’il entretenait avec des mosquées, des sites Internet, sinon des personnalités qui relèvent de l’idéologie salafiste.

Qu’est-ce que le salafisme ? Une lecture fondamentaliste de l’islam issue du wahhabisme saoudien et qui prétend modeler le comportement des croyants d’aujourd’hui sur celui des ancêtres contemporains du Prophète (salaf), considérés comme vivant et pratiquant l’islam le plus pur, celui des origines. Il s’agit donc d’une volonté de retour aux sources, d’épuration de la religion supposée s’être polluée au cours des siècles, attitude qu’on trouve à des degrés divers et à des époques variables à l’intérieur de tous les grands systèmes religieux de l’histoire.

Si tous les salafistes se bornaient à être de doux illuminés rêvant qu’ils vivent au VII° siècle et enregistrant minutieusement les signes qui annoncent l’imminence de la fin des temps, ils n’inquiéteraient personne ; malheureusement, un certain nombre d’entre eux manifeste une intransigeance et une résolution qui puisent leurs certitudes dans la lecture littérale du Coran et qui représentent l’un des aliments essentiels du djihadisme agressif.

Il suffit pour s’en convaincre de parcourir l’ouvrage fondateur du théologien Abou-Bakr al Djazaïri, « La voie du juste musulman », publié en français en 1980, et qui énonce quelques formules sans appel : « le musulman n’éprouve pas d’amour pour les incroyants car Allah ne les aime pas », ou bien « l’objectif principal du djihad est d’affronter les mécréants ; il est une obligation à caractère collectif ». Ce sont les salafistes qui exercent au sein de la communauté musulmane d’Europe une pression contraignante qui n’est pas sans évoquer celle des mafias dans certaines régions du monde. Organisés en réseaux, ils prennent le contrôle de mosquées (une centaine en France, sur les 2300 recensées), ils créent des sites Internet qui répandent un discours radical et servent de relais à l’Etat islamique (EI). On ne saurait à ce propos que conseiller la lecture de la cinquantaine de pages consacrées au salafisme dans l’excellente étude de Bernard Godard « La question musulmane en France » (Fayard. 2015), sans doute l’ouvrage le plus solide et le plus exhaustif consacré à la place actuelle de l’islam dans nos sociétés.

Et la question qui se pose alors est simple : pourquoi, pour le déjouer, ne pas classer le salafisme parmi les dérives sectaires? En novembre 2002, un décret présidentiel a créé la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES). Elle a donné une définition de la dérive sectaire. » Il s’agit d’un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ».

Comment ne pas constater que le salafisme djihadiste travaille à la déstabilisation mentale, à l’embrigadement des mineurs, développe un discours anti-social pour ne rien dire du trouble à l’ordre public? Il y a là de quoi enquêter, dissoudre des structures, rechercher les sources de financement, s’interroger sur le message que diffusent des sites tels SLF Magazine, Ajib, Islam&info, entreprendre en un mot un combat idéologique.

Car là est le noeud du problème. Sans minimiser la nécessité d’une action policière, sinon militaire, il est bien évident que combattre l’islamisme radical ne se situe pas à ce seul niveau. C’est dans les têtes et les comportements qu’il faut gagner et dans sa démarche, le salafisme ne vaut guère mieux que les aberrations sectaires régulièrement dénoncées. Il se définit radicalement non seulement en dehors, mais contre les valeurs fondamentales inscrites dans nos institutions depuis la révolution de 1789, à commencer par la liberté de conscience, d’opinion, de religion. Il prône une idéologie rétrograde et intolérante qui prétend revenir, au nom de la suprématie de la loi religieuse sur la loi civile, à des pratiques et à des traditions du Haut Moyen-âge qui légitiment et justifient la barbarie islamiste au Moyen-Orient. Il s’inscrit dans une provocation permanente qui est un défi.

Traiter le salafisme comme une dérive sectaire serait aider les personnalités courageuses de la communauté musulmane qui ont entrepris de le combattre, Dounia Bouzar et son Centre de prévention contre les dérives sectaires en islam, l’imam Hassan Chalgouny de Drancy et bien d’autres.

Et qu’on ne vienne pas une fois encore nous parler d’islamophobie. Les pires ennemis de l’islam sont ceux qui en donnent cette image déplorable dont la sauvagerie de Daech est l’aboutissement.

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