Une primaire des gauches? L’exécutif a d’autres chats à fouetter, estime Le Foll

Alors que Martine Aubry appelle à l’organisation d’une primaire des gauches et ce même si François Hollande est candidat, Stéphane Le Foll estime de son côté que le gouvernement doit faire face à des enjeux plus importants.

A chacun ses priorités. Invité au micro de France Info ce vendredi matin, Stéphane Le Foll a balayé l’idée d’organiser une primaire des gauches. « Cette histoire je vais la laisser à ceux qui veulent s’en occuper ». Alors que Martine Aubry est favorable à l’organisation d’une primaire à gauche et ce, même si François Hollande était candidat, le porte-parole du gouvernement a estimé que l’exécutif avait d’autres chats à fouetter.

LIRE AUSSI >> Finalement, Aubry trouverait « formidable » que Hollande participe à la primaire à gauche

« Le 13 novembre il y a eu, je sais plus…130 morts et 350 blessés? Dans ces moments-là, en ce qui nous concerne en tout cas au gouvernement, on va évacuer, et je le dis maintenant de manière sérieuse, toutes ces questions de primaires, tous ces jeux », a lancé le porte-parole du gouvernement, faisant le lien entre l’éventualité d’une primaire socialiste et les attentats de Paris…

« Dans un contexte où on a affaire à une crise agricole mais aussi une crise de lutte contre le terrorisme, une situation sur l’Europe qui est quand même, à la veille du Brexit, un sujet majeur (…) nous, on serait là en train de débattre de savoir si à la fin de l’année, tout le monde participe à une primaire, est-ce que ça serait chouette, est-ce que ce serait pas chouette? » Et de conclure sur le sujet : « nous, c’est la France et les Français, et le reste ne compte pas ».

« Il faudra respecter les agriculteurs »

A la veille de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, dans un contexte de crise des éleveurs, le ministre a également mis en garde les membres du gouvernement: « Moi je respecte le travail des agriculteurs, je connais leurs difficultés, a-t-il insisté. J’ai fait passer le message à tous ceux du gouvernement qui voudront venir: ce sera un salon où il faudra respecter d’abord les agriculteurs. Attention à l’idée que l’on passe dans le salon d’abord pour soi. Là, ceux qui viendront seront d’abord là pour les agriculteurs ».

LIRE AUSSI >> Face à la crise agricole, quels remèdes ?

Comme chaque année, le Salon de l’Agriculture verra défiler de nombreuses personnalités politiques de tous bords. L’événement constitue en effet un rendez-vous médiatique incontournable.