Manuel Valls veut « aller vite » pour faire adopter la loi Travail

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le Premier ministre assure qu’il est nécessaire de « faire adopter ce texte ». De nouvelles manifestations des opposants doivent avoir lieu cette semaine.

Le bras de fer se poursuit. Manuel Valls, qui assume un « désaccord de fond » avec les syndicats contestant le projet de loi travail, estime que « maintenant, il faut aller vite et faire adopter ce texte », dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Après la rencontre du numéro un de la CGT, Philippe Martinez, avec la ministre du Travail Myriam El Khomri vendredi, Il affirme que le gouvernement assume « un désaccord de fond avec les syndicats qui contestent dans la rue : la décentralisation et la place du dialogue social dans l’entreprise ».

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Il demeure néanmoins inflexible: « il n »y aura ni de retrait du texte, ni modification de sa philosophie ni réécriture des articles qui en constituent le coeur ».Le Premier ministre estime également que « les organisateurs [des prochaines manifestations] devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements », compte tenu du contexte actuel de fortes tensions.

« Nous rétablirons la version adoptée à l’Assemblée nationale »

Ces déclarations sont-elles le signe que le gouvernement va à nouveau recourir à l’article 49-3 pour faire adopter le texte? A cette question, Manuel Valls se borne à répondre: « Je prends les étapes les unes après les autres ». Après la première lecture en cours au Sénat, « où la droite l’a profondément changé », souligne-t-il, « nous rétablirons la version adoptée à l’Assemblée nationale, qui avait déjà intégré près de 800 amendements » sur ce texte, « fruit d’un compromis bâti avec les syndicats réformistes et avec la majorité socialiste ».

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Au cours de cet entretien, Manuel Valls défend également la primaire voulue par le Parti socialiste, et qui se déroulera en janvier 2017. « La primaire correspond à un besoin de participation démocratique dans notre société », affirme le Premier ministre, l’un des anciens participants à la primaire du PS de 2011.La date d’ouverture des candidatures est fixée au 1er décembre, la clôture au 15 décembre. Le président de la République doit annoncer en décembre sa décision sur une éventuelle candidature pour un second mandat.